lundi 9 novembre 2015

HAÏTI, DÉBÂCLE ÉCONOMIQUE ET DÉPENDANCE ACCRUE, Études basées sur un intervalle allant de 2004 à 2014



encrejournal
Extrait de : Mémoire de maitrise en Sciences Politiques, option : Politique et Développement
Étudiant/chercheur : Delcarme BOLIVARD

Université : Madison International Institute & Business School (MIIBS)/ Université Libre d’Haïti (ULH)

 

L’instabilité socio-politique et les crises institutionnelles qu’a connues Haïti au cours de événements de 2004 jusqu’au 2014 avaient redu l’économie de ce pays très vulnérable et dépendante en grande valeur de l’international. En termes de structure, l’économie d’Haïti est caractérisée par l'importance du secteur agricole. Cependant, durant les quinze dernières années, la part de ce secteur a toutefois diminué. Alors qu'elle se situait à 31,5 pour cent de la valeur ajoutée en 1997, aujourd'hui elle ne représente plus que 24,5 pour cent de cette valeur[1].

Pour mieux aborder cette situation, il nous faut la situer dans un contexte pré-tremblement de terre du 12 Janvier 2010 où 80% de la population haïtienne vivait en dessous du seuil de pauvreté avec mois de deux (2) dollars américains par jour. Les droits à l’alimentation, au travail, à la santé et à l’éducation de la population étaient chaque jour foulés au pied. L’environnement du pays s’est dégradé avec les multiples intempéries, dont : les inondations, les glissements de terrain, notamment en 2004 et en 2008 où plusieurs milliers de personnes ont perdu la vie.

Beaucoup d’indicateurs présentent la situation de pauvreté à Haïti, tels : l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de cinq (5), l’accessibilité aux soins de santé, la mortalité infantile et post-infantile, la mortalité maternelle, le taux de séro-posivité au VIH, etc[2]. L’ensemble de ces faibles niveaux d’indicateurs, montre que les conditions de vie de la population sont encore précaire, exemple : espérance de vie à la naissance demeure faible (54 ans) et le ratio calorique moyenne qui était estimée à 1788 calories/jour par personne avait régressé pour se situer autour de 1750 calories[3].

L’économie d’Haïti dépend en grande partie de l’aide internationale et cette dépendance ne fait que paralyser le développement de ce pays.

Une économie de subsistance marquée par des inégalités criantes

 Haïti compte parmi les pays les plus inégalitaires du continent américain et parmi les « pays à revenu faible ». Malgré une période de forte croissance dans les années 1970 liée au tourisme, l’économie haïtienne a connu un déclin. Au cours des dernières années, la croissance a été modeste, tout en maintenant une certaine stabilité macroéconomique et en contrôlant l’inflation, ce malgré un contexte international défavorable dû à la crise financière et en dépit du profond choc causé par le tremblement de terre de 2010 sur l’économie haïtienne. Selon les estimations de l’IHSI, le produit intérieur brut (PIB) a cru de 4,3 % en 2012-2013, une croissance économique principalement attribuée aux bons résultats de la production agricole, en partie liés à une saison cyclonique plus clémente et à une baisse des prix de la nourriture importée36. Le secteur contribuant le plus au PIB est le secteur des services (59 %), suivi par l’agriculture (23 %) puis par l’industrie (18 %). Entre 2012 et 2013 le secteur primaire est celui qui a le plus augmenté, soit plus 4,6 %, en termes réels, de sa valeur ajoutée[4].

La majorité de la population haïtienne vit dans la pauvreté. 60% des habitants perçoivent l’équivalent de moins de deux dollars américains par  Le taux de chômage atteint 60  à 70 %, plus de 44 % de la population souffre de malnutrition en Haïti[5].

 Le droit au logement n’est pas encore une réalité pour la majorité des Haïtiens. Cette précarité du logement s’est aggravée avec le tremblement de terre de 2010. En septembre 2013, 280 000 personnes touchées par le séisme demeuraient dans des camps de réfugiés.

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), 60 % de la population, principalement en milieu rural, n’a pas accès aux soins de santé de base[6]. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’espérance de vie à la naissance en Haïti était de 63 ans en 2011[7]. Le taux de mortalité́ infantile en 2011 était de 70 pour 1 000 naissances et le taux de mortalité́ maternelle était de 350 pour 100 000 naissances vivantes. Les dépenses du Gouvernement en matière de santé par habitant ont presque doublé entre 2008 et 2010, mais ne dépassent pas les 10 % du budget de l’État. Vu la précarité des ressources économiques de la majorité de la population, il n’est pas étonnant que «la médecine traditionnelle joue un rôle important, car, elle constitue le premier recours pour près de 80 pour cent de la population en raison de son faible coût et de sa proximité́». Cette situation s’est aggravée avec l’épidémie de choléra.

D’après les Nations Unies en septembre 2013: «Au moment où le Président Michel Martelly accédait à la présidence, 76 % de la population haïtienne vivait en situation de pauvreté, 56 % dans la pauvreté extrême. Cela, dans un contexte de forte inégalité sociale»[8]. Cette inégalité a été analysée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans son rapport sur le développement humain 201312, selon lequel Haïti a l’un des plus bas indices de développement humain (IDH) au monde, avec 0,456 pour l’année 2012. Haïti se situe au 161e rang sur les 187 pays inclus. Quand cet indice est ajusté selon les inégalités affectant les plus pauvres, privés de santé, d’éducation et de dignité, l’indice descend à 0,273. Et si l’on considère l’inégalité spécifique entre les hommes et les femmes, Haïti est placé au 127e rang sur 148 pays pour l’année 2012. Pour mieux comprendre ce que signifient ces indices d’inégalité, il convient d’examiner les explications du PNUD à ce propos: L’IDH d’Haïti pour 2012, de 0,456, «est au-dessous de la moyenne de 0,466 pour le groupe des pays à faible développement humain, et encore plus au-dessous de la moyenne de 0,741 pour les pays d’Amérique latine et des Caraïbes».

Haïti a un Indice d’inégalité de genre de 0,592, qui place le pays au 127e rang parmi 148 pays pour 2012 […]. En Haïti, 4 pour cent des sièges parlementaires sont attribués aux femmes, et 22,5 pour cent de femmes adultes ont atteint un niveau d’éducation secondaire ou supérieure en comparaison avec 36,3 pour cent de leurs homologues masculins. Pour chaque 100 000 accouchements, 350 femmes meurent; et le taux de fertilité adolescente est de 41,3 naissances pour 1 000 naissances. La participation féminine au marché de travail est de 60,1 pour cent en comparaison avec 70,6 pour les hommes»[9]  

Une économie reposant sur les importations et l’aide internationale
Les importations demeurent la principale composante de l’offre du pays, cependant elles sont, incapables de répondre aux besoins alimentaires de sa population. Entre 2003 et 2005, la production nationale a compté en moyenne pour 43.09% des disponibilités alimentaires, alors que les importations alimentaires se sont maintenues à hauteur de 50.58%.

En 2012, les secteurs de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche représentaient 25 % du PIB, mais recevaient la plus faible part du crédit bancaire, 0,16 %2. Pour les dépenses de capital financées sur fonds locaux et exécutées dans le cadre du programme d’investissement public, 5,3 % sont allés au Ministère de l'Agriculture en 2012. Le secteur agricole qui reste - avec un poids de 99 % - le pilier du secteur primaire est très vulnérable par rapport aux aléas climatiques[10]. Ceci est non seulement dû au manque d'entretien des quelques infrastructures d'irrigation et de drainage, mais également au grand manque de ce genre d'infrastructures à travers le pays.
 
Le gouvernement mise à 100 % sur le tourisme, sur l’investissement dans la sous-traitance et dans l'agro-industrie, et sur le secteur des ressources naturelles. Ce dernier n'est pas géré de façon transparente (mines). Ces activités augmentent la dépendance du pays face à l'étranger et imposent un modèle de développement dominé par ce dernier. Ces trois secteurs ne peuvent absorber le chômage massif. La population rurale et ses activités liées aux petites exploitations agricoles reste le secteur le plus important, mais est démunie, sans des politiques publiques qui la soutiennent (crédit, services publiques, assurances,…)[11].

La transformation de fruits doit être appuyée comme filière économique. On est encore loin d’arriver à transformer l'ensemble des fruits et beaucoup pourrissent à terre alors qu'il existe une importante insécurité alimentaire. Les petits ateliers de transformation existent mais font face aux problèmes de fonds de roulement pour mener à bien ces activités.

Le tourisme est une des importantes clés pour sortir le pays du marasme économique, mais il faut qu'il intègre les communautés. Les projets de tourisme existants sont exclusifs et visent un tourisme de luxe. Concernant la sous-traitance on constate que le secteur ouvrier est marginalisé, mal payé, qu'il travaille dans des mauvaises conditions, qu'il existe d'importantes répressions syndicales dans les usines, des révocations arbitraires et des abus sexuels sur les femmes.

Donc, La libéralisation commerciale du pays à partir de l’année 1980, en exposant subitement la production nationale à la concurrence étrangère, a contribué à transformer la structure de l’économie au profit du secteur commercial et au détriment des activités productives. Depuis, la prédominance des importations, qui en 2012 représentent 48 % du PIB contre 13 % pour les exportations85, reflète une constante de l’économie haïtienne, à savoir le déficit structurel de la balance commerciale et la dépendance aux transferts externes, publics et privés, destinés à son financement[12].

Cette étude qui s’étend de 2004 à 2014 sur la question de la présence de la MINUSTAH relative aux problèmes de l’instabilité politique et de la pauvreté en Haïti, nous laisse comprendre que l’international ne peut rien apporter de sérieux dans cette situation. Au contraire, la MINUSTAH qui devrait protéger les droits de l’homme en Haïti, promouvoir le développement par la sécurité et la stabilité socio-politique, ne fait qu’empirer la situation par des actes de violation des droits de l’homme.

Nous avons constaté dans notre travail de recherche que les agences onusiennes qui prétendent capables de résoudre le problème de la pauvreté haïtienne, sont extrêmement loin de leurs visions puisqu’à 11 ans de la présence des forces onusiennes dans le pays, la population continue de patauger dans la misère et dans l’instabilité politique. Le denier rapport sur le développement humain réalisé par IDH et le PNUD, montre à claire la pauvreté du peuple haïtien en dépit de fortes sommes d’agent investi. De-là, nous comprenons que les dépenses ne sont pas effectuées en faveur du peuple haïtien. Tandis que, des organismes internationaux s’imposent sans rien offrir de sérieux et de spécial à Haïti où le système économique est en perpétuelle décadence à causes des dépenses inutiles et imaginaires.

Avec la présence de la MINUSTAH le pays continue de connaitre beaucoup de crise, telles : crises institutionnelles, crises de valeurs, crises environnementales etc. Malgré la présence des agences onusiennes, beaucoup d’enfants ne peuvent se rendre à l’école, l’agriculture en déroute, chômage et insécurité de toutes sortes, la mortalité infantile se répète au quotidien, dégradation de l’être haïtien aux yeux du haut commissariat des droits de l’homme de l’ONU et de l’IDH, l’instabilité politique fait rage, la pauvreté extrême s’identifie sur le visage de la population. Donc, nous sommes en droit de considérer la contribution de l’international dans la situation actuelle du pays sans ignorer l’incapacité de l’État haïtien de répondre positivement et favorablement aux exigences de la population haïtienne.

Ainsi, comme nous autres, le RNDDH fait le constat que voici : 

La situation du pays est catastrophique. Les droits sociaux, économiques et politiques du peuple haïtien sont bafoués. Les conditions de vie sont précaires. La pauvreté s'installe. Les services de base ne sont pas disponibles pour la population. Plus que jamais, la vie en Haïti est caractérisée par une insécurité humaine. Les milliards de dollars américains dépensés au nom du peuple haïtien (…) n'ont donné qu'un résultat mitigé. Les différentes décisions prises par les autorités ne se sont pas inscrites dans le cadre d'un programme articulé de relèvement et de reconstruction du pays. Les actions réalisées n'ont pas pris en compte les intérêts supérieurs de la Nation. Ainsi, les droits humains, les idéaux républicains et les principes démocratiques ne sont pas au rendez-vous[13].

Les actions éparses dénombrées n'ont eu comme résultats que de persuader la population en général et la diaspora haïtienne en particulier, que la situation est en train de changer et que le pays est sur les rails du développement. Aujourd'hui plus que jamais, Haïti est vulnérable à tous les points de vue. L'avenir est sombre. Les menaces de plus en plus persistantes (…)[14].

 
Chercheur: BOLIVARD Delcarme

Remerciement à Me HERODE Charnel de L'Université Libre d'Haïti www.ulh.edu.ht

et le professeur: DOUDOU Abdonel de www.jurimedia.org  


[1] . Cadre intègre, étude diagnostique sur l’intégration du commerce
[2] . Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP) 2008-2009, Novembre 2007
[3] . Idem
[4] . Haïti, un nouveau regard, rapport de PNUD 2013
[6] . www.unicef.org/infobycountry/haiti_2014.html
[7] . www.who.int/countries/hti/fr/.
[8] . Intervention du Premier Ministre, Laurent Salvador Lamothe, à l’occasion de la soixante-huitième session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, New York, 26 septembre 2013
[9] . PNUD, Indicateurs Internationaux de Développement Humain. Haïti. Profil de pays : Indicateurs de développement humain. Rapport 2013
[10] . http://www.brh.net/rapport_2012.pdf
[11] . Idem
[12] . Idem
[13] . RNDDH, commentaire sur le rapport: Haïti, 5 ans après le séisme du 12 Janvier 2010
[14] . Idem

dimanche 25 octobre 2015

Haïti élections 2015: 1er tour de la présidence, la municipalité et 2ème tour législatif (la députation)



encrejournal
Coup d’œil
Comme prévu, les élections du 25 Octobre 2015 commencent à se dérouler dans un calme dans presque tous les départements du pays. Selon plusieurs sources de hautes confiances, des Centres de Vote ouvrent leurs portes dès 6 heures du matin pour accueillir certains mandataires après le tirage au sort exigé par le Conseil Electoral Provisoire CEP, des observateurs nationaux et internationaux se défilent avec leurs badges et des matériels destinés à bien réaliser leurs observations.

La presse locale s’identifie par sa présence afin de permettre à la population d’être bien imbue de ce qui se passe pendant le déroulement du processus électoral. Les électeurs, tout au début, en petit nombre, se dirigent vers de différents  Centre de Vote pour vérifier leurs noms et surtout le bureau dans lequel ils vont voter.

Surtout le territoire national, la Police Nationale d’Haïti (PNH) déploie toutes ses unités pour assurer la sécurité immédiate des électeurs face aux frotteurs de troubles qui peuvent en un clin d’œil détourner l’ordre des choses. A l’extérieur comme à l’intérieur, de différentes unités policières se font remarquer par la vigilance de contribuer aux dernières recommandations du CEP.

Il faut aussi mentionner que dans certaines villes de province des cas d’irrégularité assez faibles sont enregistrés, dont : le roulement des mandataire exigé par le CEP, le déplacement de certains centres de vote et certains cas de manipulation des électeurs de la part d’une série de représentants des partis politiques.

Donc, les élections du 25 Octobre 2015, de 6 heures 40 AM jusqu’à 1heure PM se déroulent dans un peu de calme par rapport à celles du 09 Août 2015. Pourtant, dans le cadre de la présentation des bulletins de vote, surtout ceux des candidats pour les municipalités, certains électeurs avisés et non avisés se plaignent de ne pas pouvoir identifier leurs candidats, car, aucune photo des candidats ne se figure sur la liste.

Attendons voir.

www.encrejournal.blogspot.com         
1 hre. 12 PM
Haït W.I
25/10/2015

jeudi 27 août 2015

Le président Joseph Michel Martelly, humiliation politique et arrogance sociale


encrejournal.blogspot.com
Citoyenneté Active et encrejournal.blogspot.com dénoncent énergiquement le comportement du président de la République, son Excellence Monsieur Joseph Michel Martelly, qui s’aggrave de jour en jour contre les principes élémentaires de l’éthique professionnelle et surtout de son statut comme président de la première République nègre. Quelle aberration !  Le comportement dérangeant du premier prétendu dignitaire de la nation ne fait que révolter la conscience nationale qui s’ensommeille depuis le jour où le musicien s’est porté candidat aux yeux de tous, jusqu’à ce qu’il arrive à la tête du pays de manière la plus rageante qui puisse être.  Si nos hommes politiques sont humiliés aux pieds du président ‘’Tèt kale’’ c’est qu’ils ont un prix à payer à l’histoire pour n’avoir pas pris en compte la réalité stratégique et politique de la sociologie haïtienne.

Trop de passivités et de reculs à la vie politique des citoyens conséquents favorisent un plus grand nombre d’incompétents se croyant capables de s’infiltrer dans la gestion de la cité. C’est ce qui arrive dans notre cher pays d’Haïti où la faiblesse et l’ignorance de l’électorat Haïtien, suivies de la négligence des hommes de bien, militent en faveur de certains hommes politiques ‘’san koutcha’’, vides de connaissance en la matière arrivant à s’imposer en maitre et seigneur face à une couche intellectuelle qui ne s’acquitte  pas de sa tâche et ne fait qu’être humiliée aux élections par ces hommes sans ‘’aveu’’. Il faut repenser la façon de faire la politique, si non les mêmes erreurs vont toujours être commises dans notre réalité de tout instant.

Albert Camus, dans sa compréhension de la gestion de la cité croyait assurément et cela avec un esprit critique que les choses publiques doivent être gérées par des hommes qui métrisent les techniques fondamentales de la politique sans négliger l’aspect anthropologique qui s’accorde avec la réalité de l’aspiration du succès au niveau des institutions étatiques. Et quand c’est le contraire, c’est-à-dire les citoyens conséquents se démissionnent en permettant aux incapables de diriger ou de légiférer, déjà, il faut attendre à toute sorte d’irrégularités administratives. Les élites, pour le bonheur de la nation ont fidèlement un rôle à jouer avec âme et conscience afin d’empêcher que survienne la société. ‘’Quand les élites trahissent la société meurt’’, répétons avec l’algérien/français, Albert Camus.

L’auteur du livre, ‘’La vocation de l’élite’’, Dr Jean Price Mars, traçait le rôle intégrale que doit jouer l’élite d’un pays dans la construction d’un État de droit et de démocratie. Il présentait quelques grandes lignes à suivre pour sauver les valeurs morales, historiques et culturelles sans mesurer la dimension théorique de ses interventions dans la logique de créer un climat favorable aux citoyens conséquents de participer au progrès de leur pays. Cependant, le contraire de cette thèse sociopolitique se dessine continuellement dans la vie politique haïtienne et engendre la notion de ‘’révocation de l’élite’’ vue par l’accès au pouvoir de certains hommes devant rester à apprendre des notions du ‘’savoir diriger’’ sous les lèvres de la classe politique. Mais, hélas ! Cette dernière ne se compose en grande majorité que des personnes passives et inactives dans les affaires du pays et oubliées faciles après leurs mandats de 4 ou 5 ans au pouvoir pour n’y avoir rien fait.

Tout doit se contextualiser et le temps joue sa carte au bonheur de celles ou de ceux qu’il choisit ou veut. Ainsi, à la faveur du temps arrive le président Tèt Kale au pouvoir. A la faveur de la négligence chez nos hommes politiques, il s’impose. Mais c’est normale et cela pour plusieurs raisons, dont :

Manque d’éducation civique et politique de la masse urbaine et surtout de la masse paysanne ; 

La misère et la pauvreté qui détruisent l’orgueil humain chez le peuple haïtien ;

Le crétinisme de nos hommes politiques soi-disant intellectuels ou formés ;

La main mise de l’internationale dans les affaires politiques haïtiennes ;

Entre autres, sont des facteurs essentiels qui jouent en faveur des hommes politiques novices comme Martelly.

Nous pouvons tous bien constater et comprendre qu’au déclin du mandat de ce chef d’État, la situation se complique à un niveau exagéré. La dévalorisation de la devise nationale en est un exemple flagrant où la crise économique est pire que l’époque de l’ambago de 1991. Les élections législatives de fraude massive et contestées du 09 Août 2015. La démission des Ministres attaqués en public soit par le président lui-même, soit par ses pairs. C’est le cas du Ministre de l’Agriculture et des Ressources Naturelles, monsieur Fresner Dorcin battu par le frère de sa femme, Kiko Saint-Rémy. La démission du ministre des Affaires sociales, Victor Benoît. La Ministre à la Condition féminine, madame  Yves Rose Myrtil MORQUETTE, se démet après que le président ait injurié une dame à Léogâne pour une question d’électricité posée par la dame. Bien d’autres cas et situations humiliantes se dressent à la fin du mandat de Tèt Kale pour justifier son comportement arrogant  aux yeux de la population toute entière qui s’en amuse quelquefois. Tel peuple, tel président. (Le peuple a le président qu’il faut). 

La dernière insolence du président Martelly est celle du Mardi 25 Août 2015 au Champs de Mars à l’occasion de la ‘’Carifiesta XII’’. En plein public, le président Tèt Kale en pleine animation humilie le célèbre journaliste haïtien, ex-reporteur de la RFI pour Haïti, Rotchild François Junior, qu’il qualifie de ‘’fiévreux menteur’’. Le président se demande pourquoi un homme (Rotchild) de ce genre accepte de mentir pour un gouvernement qu’on croyait être menteur. Il avance que le rôle du Ministre de communication est extrêmement facile surtout se base-t-il sur le mensonge. Le président Martelly en dévalorisant Rotchild déclare que ce dernier n’était à l’école que pour apprendre à mentir comme journaliste. Et pour justifier sa thèse, le président montait une scène théâtrale du ton railleur en se comportant comme un journaliste qui interroge le Ministre Rotchild sur la question des rapatriés haïtiens sur la frontière haïtiano-dominicaine et Rotchild, soit par crainte d’être giflé en présence des artistes nationaux et internationaux de la fête caribéenne, soit par peur  d’être révoqué par le président comme bon nombre de ministres dans ce régime, justifie la déclaration du président en mentant pour le gouvernement Tèt Kale.

En tout cas. Le porte-parole de la présidence, monsieur Lucien Jura est appelé par le président Martelly, ‘’première dame de la république’’. Le Ministre Rotchild, ‘’Menteur par excellence. Que dire de plus sur ces actes qui atteignent à la dignité et au respect de la personne. Les entourages du président Tèt Kale, devraient continuer à périr avec lui ? Qu’entreprendre Rotchild ? Démission ou pleurs ? Quel avenir pour le respect des droits de l’homme à Haïti ? Peut-on continuer à vivre ces scènes macabres avec le président pour le reste de ces mois au pouvoir ? Nous ne pouvons pas nous taire.

 

BOLIVARD Delcarme
28/26/2015       23 heures 30.

mercredi 1 juillet 2015

QUI SUIS-JE ?

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Chaque homme devrait constamment s’interroger sur son existence. Cette interrogation pourrait en tout état de cause permettre à celle ou à celui qui respire de se positionner pour déterminer son origine, son existence, ses attentes et son devenir comme être. Delà, la recherche de savoir son tréfonds lui donnera accès au moins de connaitre les autres par une étude du caractère liée d’un ensemble de vérités universelles.

Se questionner sur son être, c’est questionner l’existence. C’est de savoir, qui existe ? Pourquoi exister et comment exister ? Après quoi, quel serait son sort au grand devenir de l’existence ?

Qui suis-je ? C’est une très grande question philosophique dont l’objectif est de savoir si l’être est l’être vraiment, non pas parce qu’il vit mais par le niveau de son intelligence, par l’ensemble de ses croyances, ses entreprises et autres.

Qui suis-je ? Ce questionnement ne peut être sujet de réflexion ou de débat sans qu’il n’y ait pas toute une myriade d’interrogations de même degré qui pourrait se considérer ou entrer en ligne de compte, dont : d’où viens-je ? Où vais-je ? Existé-je vraiment ? À quoi dois-je m’attendre ou espérer ? Après la mort, que vais devenir ? Suis-je ou ne suis-je pas ? Que sais-je ? Ce sont des interrogations relatives au grand doute invocateur. C’est la démarche pour déceler le réel de l’irréel, le faux du vrai, l’existence et l’inexistence. C’en est ainsi, rien que pour être au rang de ceux qui croient que, se questionner tout le temps de son existence est le seul moyen d’aborder ou de comprendre la vie.

Suis-je le vent ? Le feu ? L’eau ? L’air ? La nature ? Cette tour de questions auxquelles je prétendrais répondre, me permettraient de me jeter dans l’au-delà sans réserve afin que je ne sache pas qui je suis. Si je me disais être le vent, n’aurais-je pas seulement pour fonction de souffler ? Et pour le feu ? Peut-être ne m’attacherais-je qu’aux attributions du feu. Je serais là pour arroser, étancher la soif et autres missions relatives à mon domaine si j’étais l’eau. Pour l’air et la nature, je me garde de ne pas en parler, car, je constate que mon être et mon âme se distinguaient des deux premiers par le seul fait qu’ils s’échappent de ma connaissance.

Je ne puis dire que je suis homme par le fait que j’ai deux yeux, deux mains et deux pieds, deux oreilles, la tête, en un mot tous les organes et cellules au moyen desquels on peut dire que celui-ci et celui-là est un homme, car, plusieurs des êtres comme moi les possèdent. En effet, comme pour la plupart des êtres qui détiennent l’ensemble de ces traits biologiques, alors, qu’est-ce qui me permet d’eux de me distinguer ?

Je ne sais d’où je viens. Trop de connaissances abordent de manière paralléliste la question de l’origine de l’être humain et quand des idées s’affrontent, chacun se réclame gagnant par une justification de son opinion émise. Je ne peux attendre que ce qui m’est arrivé et ce dont je sûr. Je ne vais nulle part si non que de rêver l’aspect grandissant de la vie de l’homme du moi, je vais où je ne voudrais pas par la contradiction de l’existence.

Qui suis-je ? Je n’en ai aucune réponse. Par ailleurs, la seule chose que je sache, c’est que je suis ce que je suis et rien que cela. Toutes autres interventions y relatives seront sans effet.

29/06/2015
BOLIVARD Delcarme, Av. OMD

samedi 27 juin 2015

Propositions utiles contre le racisme dominicain

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Le plus souvent, les États qui pratiquent le racisme sont ceux-là qui développent une politique de contradiction avec les grands accords mondiaux signés en la matière. Ils le pratiquent pour favoriser leurs intérêts tout en se positionnant à déstabiliser une couche sociale qui ne peut pas vivre à elle-même et demande d’être supportée par les agents de la ségrégation. De ce fait, on peut considérer le racisme comme un état de vie ou une situation défavorable évoluée chez un groupe ethnique qui est bien obligé de tout accepter pendant que ses droits sont violés, marginalisés sous quelque forme que ce soit.

Après bien des luttes sanglantes menées contre le racisme qui consiste à bestialiser l’être humain, l’on pouvait croire que ce facteur d’empêchement à la promotion des valeurs sociales irait bannir au niveau de la pensée et de la réflexion de l’homme. L’Afrique du Sud avait connu sa plus belle histoire contre l’apartheid, les juifs de l’Allemagne s’en revendiquaient, et chez nous dans cette position insulaire, nous avons dit NON au préjugé de couleur.

Nous constatons regrettablement ces derniers temps la montée incessante du fléau raciste du côté de la République Dominicaine vers Haïti. Nous observons quotidiennement les effets de cette barbarie sociale dominicaine à un moment où les relations internationales tiennent pour tous les pays dans le cadre d’échange de politique, d’économie, de culture et autres. Nous observons si fort que nous nous perdons dans la recherche vigilante de ce que représente notre diplomatie en de telle affaire ou circonstance.

En 2013, après le décret 168-13 du tribunal constitutionnel à l’Est du pays qui fait des haïtiens nés à la République Dominicaine de simples citoyens haïtiens devant se rapatrier, la situation de nos frères et sœurs là-bas se complique. Ils sont en couvert et ne peuvent se défendre ni personne pour eux. Ils meurent en grand nombre. Et de Juin 2015, à la longueur de la journée nos yeux ne cessent de se fixer sur des femmes, des hommes et des enfants revenant de la République Dominicaine pour certains, visitent et voient le pays (Haïti) pour la première fois pour d’autres. Le racisme s’enflamme dans l’autre partie de l’île, des haïtiens sont sans protection et sans abri, ils sont morts au grand jour sous le soleil torride de leur force de travail.

Que faut-il avancer sur l’évolution du racisme à la République Dominicaine en ce plein 21ème siècle ? Quel en est le rôle de l’État haïtien ? Que dire la société civile et politique de chez nous ?

Nous n’avons pas la prétention de proposer des pistes de solution en la circonstance, mais comme les vœux du patriotisme, nous souhaiterons :
 
          1-  L’intervention directe de l’État dans l’affaire ;

2-   Le renforcement des relations diplomatiques avec la République Dominicaine ;
   
3-      L’application des principes du Droit International Public ;

4-      Le contrôle frontalier haïtien ;

5-      L’abandon sans condition du marché dominicain ;

6-      L’accueil des rapatriés par l’État haïtien ;

7-      Le renforcement de la sécurité ;

8-      La mobilisation du sentiment patriotisme ;

23/06/2015
BOLIVARD Delcarme, Av. OMD
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