vendredi 18 décembre 2020

Haïti-Politique : Simple observation

Messieurs et dames, les politiciens d'Haïti :

Vous avez assez fait pour détruire le pays


Ce n'est pas aujourd'hui que l'on assiste à la chute de la grandeur nationale. Cette mésaventure se manifeste par la volonté expresse et délibérée de certaines citoyennes et certains citoyens décidant de ne plus se mettre au service de la patrie. Laquelle patrie, dès l'aube, se peine à s'inventer à travers quelques discours creux dont les orateurs sont pour la plupart des irresponsables et des infidèles au processus du développement d'Haïti.

Tout est miné à travers le territoire national. Nos institutions républicaines se conçoivent, en majeur partie, des femmes et des hommes ayant à tout instant des réponses à fournir aux questions de la Justice boiteuse haïtienne. Ces institutions, déroutées de leurs fonctions régaliennes, s'instrumentalisent et s'utilisent à des fins politiques. La Police Nationale d'Haïti (PNH) en est un exemple fort à considérer, détournée de sa mission de "Protéger et servir" pour satisfaire aux désidératas des dirigeants politiques et des acteurs économiques de chez nous.

Les autorités étatiques haïtiennes sont à l'envers, dépourvues du sens de l'éthique de la responsabilité prônée par Hans Jonas (1903-1993). Elles incarnent l'esprit grivois desséché du mépris des normes établies. Ce sont elles qui légifèrent, pourtant dévient et ne respectent pas leurs œuvres. Ces dirigeants vendent leur âme aux enfers pour induire en erreur la volonté populaire. Selon leur appétence, ils conduisent le pays vers le désastre économique tout en pratiquant l'évasion fiscale et se tournoyant dans l’intimité de la corruption.

Face à la grandissante situation macabre de la société haïtienne, une opposition politique délabrée, orgueilleuse et vaniteuse s’érige mollement. Cette opposition, illégale et illégitime, ne cherche qu'à se plaire en s'alliant aux vices des membres du secteur privé oisif haïtien. Les acteurs de cette opposition s'entretuent, s'accusent et se blâment par des propos incongrus, folâtres manifestement tout en considérant les forces politiques, économiques et diplomatiques internationales comme le vecteur et le fondement de leur échec. Ils oublient que la désunion en matière de conflits sociaux ne contribue qu'à conforter l'adversaire dans ses démarches de victoire.

Alors, dans un pays où les lois sont violées par ceux qui se chargent à les faire appliquer et respecter, encore plus, où les droits fondamentaux de la personne humaine sont bafoués en plein jour (surtout ceux communément appelés, droits fondamentaux négatifs à savoir : la liberté, la vie, la sécurité, l'égalité, la vie privée et les droits politiques ; idées de John Locke 1632-1704) ; fort est impossible de parler de la démocratie. C'est le cas pour Haïti dont la Constitution en vigueur ne s'applique point quotidiennement au bénéfice de l'anarchisme sociopolitique, où les citoyennes et les citoyens se voient contraints de laisser le pays pour s'immigrer tant bien que mal soit au Chili, au Brésil, au Vénézuela, soit au Canada, aux États-Unis, en France, pour causes d'insécurité de toutes sortes. Par rapport à tout cela, vient s'ajouter le caractère insignifiant de l'économie nationale dans le vaste monde du désespoir du peuple haïtien, imposé par une politique d'importation accélérée au mépris de la règle de l'exportation axée sur la logique de la production nationale.

Mais, à quoi sert un État qui ne peut répondre aux besoins préliminaires de ses citoyennes et citoyens ? À quoi sert la politique si elle ne peut vraiment permettre de gérer la cité (pays) ? Les femmes et les hommes politiques haïtiens d'aujourd'hui, ne sont-ils pas les véritables handicaps au développement national ? Pourquoi s'enrichissent-ils au préjudice de la masse populaire ? Que vaut un pays si ses dirigeants sont malhonnêtes et corrompus ? Que faire pour aider le pays à sortir du gouffre de la misère et de la pauvreté ?

Tout cela se cautionne par le fait que le système éducatif haïtien est loin de répondre à sa finalité, qu'est de former des femmes et des hommes devant s'engager positivement au processus du développement d'Haïti. C'est le résultat de l'insouciance des jeunes haïtiens déjà mal formés pour certains et, non encadrés pour d'autres, qui s'abandonnent en plein jour dans les débauches socioculturelles initiées par certains artistes musiciens et chanteurs à tendance populaire. Nous retenons également que, du fait que ceux qui sont destinés à guider la nation ne le font pas, cela augmente la chance aux incapables d'envahir tout l'espace politique national en vertu du principe philosophique émis par Aristote (384-322 av. notre ère) : "La nature a horreur du vide", du latin (Horror vacuis). C'est l'algérien, devenu français plus tard, Albert Camus (1913-1960), qui nous apprend ce qui suit : "Quand les élites trahissent, les sociétés meurent".

Pour redresser la barque fragile de l'État haïtien, une prise de conscience collective doit être de rigueur. C'est à quoi se réfère l'écrivain haïtien international, Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d'Argent (1936-...), dans son fameux roman sociologique : "Les affres d'un défi". Ainsi, que chacun au niveau de la société haïtienne s'occupe de ses affaires selon sa science et conscience. Que l'éducation redore le blason de l'intelligentsia et de la gente nationale en cessant d'être politisée. Que la Politique soit l'affaire des connaisseurs et non un espace de "gagne-pain" et d'enrichissement illicite pour les ratés. Qu'il y ait beaucoup plus de citoyennes et de citoyens formés et conscients au service de la nation que des jeunes armés dans des quartiers précaires au profit des nantis économiques et politiques. Que la recherche scientifique nous serve de boussole dans la quête du savoir et de la connaissance organisée pour procéder correctement au développement durable d'Haïti.

Mais, messieurs et dames, les politiciens d'Haïti : n'avez-vous pas assez fait pour détruire le pays ?


Delcarme Bolivard


Pour KASARED


25/11/2020

dimanche 22 novembre 2020

Lettre ouverte à Edouard Noisin

Monsieur Edouard,


Votre père que j'ai rencontré en 2007, alors que je venais fraîchement de laisser mon premier cycle universitaire en Droit, avait une vision imposante pour le pays en général et le département du Nord, notamment la ville du Cap-Haïtien. Cette vision se traduit par une nécessité intellectuelle de doter la commune de la première Université privée des provinces d'Haïti, relative à la pensée humaniste et bâtisseuse d'Henri Christophe, Université Roi Henri Christophe (URHC) ; il y a de cela 40 ans.

Président de l'Assemblée Nationale de la 44ème législature haïtienne, Docteur Louis J. Noisin, Ti Loulou pour ses intimes, votre père, détenait à cette époque une verve oratoire sans précédente, ce que son ami d'enfance et condisciple de classe, le feu Leslie François Manigat St-Rock avait reconnu et applaudi en pleine séance d'Assemblée Nationale où il alla prêter serment comme Président de la République. Que ce soit en Europe, en Asie, en Afrique ou en Amérique, votre père Noisin fut un influenceur de belle et de bonne scène politique où sa véritable arme de soutenance fut son éloquence, sa rhétorique et surtout son humaniste et sa philanthropie bien tissée à l'aune du savoir et de l'intelligence. Son exil en Afrique lui a permis de s'imposer intellectuellement à côté du président de "Kinshasa" de l'époque, son excellence Joseph-Désiré Mobutu (Sese Seko) pour qui il rédigea de solides discours prononcés et ovationnés par la population Kinoise. Dany Laferrière a raison d'avancer : "L'exil vaut le voyage". Revenons à notre sujet : Certains parents intelligents de "Kinshasa" ont attribué le patronyme "Noisin" à leurs enfants de façon que la gloire de Ti Loulou s’y éternise. Aux États-Unis d'Amérique, Docteur Louis J. Noisin fut à "Hampton University" le premier des professeurs noirs et y fut nommé : ‘’Professeur de tous les temps[1]’’. Voilà ce que fut votre père dont vous ne savez pas le parcours.


Monsieur Edouard,


Je regrette de vous avoir campé votre père en si peu de temps. Je regrette que je vous fasse connaitre celui qui vous a donné naissance dont le passage de vie à trépas résulte de votre tempérament insouciant. Je regrette de m'adresser à vous commençant à vous parler de celui qui vous a donné le titre de "Docteur" pour lequel aucun effort de votre part n'a été consenti. Sauf erreurs, vous êtes incapable de suivre la voie tracée par votre père, puisque vous êtes trop émotionnel et irrationnel dans votre prise de décision.


Monsieur Édouard,


J'ai été témoin de votre nomination incomplète et irrégulière à la tête de l'Université Roi Henri Christophe de Cap-Haïtien en 2012. Nomination incomplète, dis-je, puisqu'aucune rigueur administrative n'a été respectée ou mise en valeur. Irrégulière, mentionné-je, car, aucune analyse académique n’a été réalisée. Mais, qui pouvait à l’époque oser en parler ? Votre père Noisin en paie les conséquences fâcheuses, car, votre mauvais agissements à la maison et également au Décanat de l'URHC lui a provoqué la mort le 05 août 2015 à l'Hôpital Sacré-cœur de Milot, onze jours avant la célébration de son anniversaire de naissance. Ce jour-là, vous avez pris plus d'une heure avant de vous y rendre afin de récupérer le spectre de votre père, cependant, vous restez sur votre chaise de déception. Quel mépris !


Votre administration fantôme composée en majeur partie d'employés infâmes agissant contre l'éthique professionnelle, a fait de vous, monsieur Edouard Noisin, le pire des dirigeants que l'Université Roi Henri Christophe n'ait jamais connu. Vous initiez depuis votre arrivée à la tête de l'URHC un esprit corrupteur dont le résultat vous enrichit, vous et votre famille. Ce même sentiment contribue au progrès humiliant de vos petits protégés qui acceptent par vous d'être scandalisés et humiliés partout et ailleurs.

Dans votre administration, vous et votre comptable créez une rubrique baptisée "fonds perdu" dans lequel vous versez mensuellement le salaire des employés révoqués, démissionnés et abandonnés. Continuer à insérer sur la liste de payroll les noms des employés qui ne prêtent plus leurs services professionnels au sein de l'Université, est une marque de corruption, assimilée au détournement de fonds. Et quand vos dépenses personnelles s'exagèrent, ce sont les étudiants qui en paient les conséquences par l'invention de toutes sortes de frais inimaginables.


Monsieur Edouard,


On ne dirige pas une Université comme l'on fait dans une colonie d'esclaves, non plus une caverne. À l'Université, l'on propose des solutions aux phénomènes sociaux et naturels après des travaux scientifiques. Comme centre des débats fondés sur des approches axiologiques, l'Université remet en question les problèmes auxquels fait face la société. Au lieu d'être une simple entreprise commerciale où la connaissance et le savoir se vendent aux plus offrants, telle que vous la concevez dans votre esprit, l'Université doit être l'âme de la société en se basant sur des approches épistémologiques où tout est recherche scientifique, où tout est expérimentation et expérience. Dans votre cas, c'est l'anarchisme total au mépris de la raison et de la rigueur scientifique.

Donc, monsieur le Président exécutif de la première Université privée des provinces d'Haïti, à quand remonte votre dernière publication scientifique ? À quand remonte votre dernière prise de position publique axée sur des recherches scientifiques par rapport à la situation du pays ? À quand remonte votre dernière intervention sérieuse dans le monde universitaire haïtien ? À quand remonte votre dernière invitation sur la scène scientifique nationale et internationale ? À quand, à quand, à quand ? Trop d'interrogations pour vous qui ne savez mollement que de gérer la question de "cube maggi", contrôler les "gobelets de riz", de "poids" et autres au niveau de la cafétéria de l'URCH dont vous êtes le principal.


Monsieur Edouard,


Cette correspondance a la vertu de vous redresser et de vous fixer les objectifs de votre père, ceux de doter la ville du Cap-Haïtien d'une Citadelle de la pensée christophienne. Elle tend également à faire remarquer que vous êtes très loin de la vision et mission de votre père, celles de contribuer à la formation des jeunes et des cadres devant prendre les rênes de la nation. Vous travaillez aujourd'hui pour ne pas vous faire connaitre positivement comme votre père, mais dans les annales de l'histoire intellectuelle des hommes dont les noms font tache d’huile, vous n'y serez pas listé. Si le contraire se produira connaissant l'une des caractéristiques de notre pays, à savoir : "Tout est possible" vous y serez sans gloire et sans honneur pour être vainqueur sans péril.


Je ne m'en voudrais pas terminer sans vous rappeler le crédo de votre père, celui qui l'a fortifié et l'humanisé tout au long de son existence : " _Je crois aux génies bienfaisants de ma race, aux destinées immortelles et glorieuses de ma patrie, que je servirai mon pays avec dévouement et désintéressement jusqu'au sacrifice. _"

Mais, et si la Justice haïtienne se dresse contre Edouard Noisin ?


12/11/2020


Delcarme BOLIVARD


[1] Ce qu’il racontait et expliquait toujours dans sa prise de parole dans de grandes circonstances.


Crédit Photo : google, consulté le 12/11/2020 à 10 heures 15 AM.

mercredi 30 septembre 2020

Pozisyon nou sou koze Konsèy Elektoral Pwovizwa 18 septanm 2020

 tansyon!

*Pou yon zanmim, kondisip mwen ki mande'm kisa mwen panse sou koze "Konsèy Elektoral Pwovizwa" prezidan mete sou pye, nan dat kite 18 septanm 2020 an*
Remèsiman
Mèsi anpil fanmi, "ing. Paul", pou bèl inisyativ sa kew pran an. Mèsi plis toujou dèske nan yon peyi tankou Ayiti, gen moun ki konnen sa lòt vo. Mwen remèsye'w piblikman pou sa ak salye tout lòt sè'm ak frè'm yo ki sou gwoup la k'ap mennen menm batay la.

Pou reponn kesyon ou yo, chè papa, m'ap itilize yon metodoloji, kise : definisyon kèk mo, rale mennen vini sou kèk nosyon ak kòmante kèk konsèp selon sa lalwa di.
1- *Konstitisyon*
Yon konstitisyon se yon ak ki bay nasans yon nanchon (Mirlande H. Manigat). Se li menm ki pote limyè sou kouman Leta dwe fonksyone nan sa ki gen awè ak zafè administrasyon piblik yo, enstitisyon yo, elatriye.
Yon konstitisyon se yon ansanm lwa ki soti nan mitan popilasyon an (Jean-Jacques Rousseau), ekri ak tradwi atravè moun ki reprezante yo a (Depite ak Senatè). Kidonk, dokiman sa fèt pou tout moun, kew te pèp, kew te otorite; nan zafè lalwa nou tout se menm plim menm plimay.
Pa bliye, konstitisyon k'ap mennen estrateji sosyopolitik ak ekonomi peyi a, pase pa politik anviwònman, se konstitisyon ki te pran nasans ak vwa pèp la nan lane 1987 nan dat kite 29 Mas. Yo chanjel (amande) 09 Me 2011 sou prezidans "René Garcia Préval)
2- *Sou zafè eleksyon nan peyi Dayiti*
Se konstitisyon 1987 la ki bay kouman eleksyon fèt nan peyi Dayiti. Atik 192 ak s'ak vini yo nan manman lwa peyi a, di, eleksyon fèt sou kontwòl *Konsèy Elektoral Pèmanan* (KEP). Pa bliye depi 1987, pa janm gen kenn gouvènman ki panse mete kanpe Konsèy sa. Yo plis pale sou *Konsèy Elektoral Pwovizwa*, yon mannyè pou yo toujou gen kontwòl machin ak sistèm elektoral la. N'ap raple, si se konsa, tout gouvènman ki pase yo pran nasans nan do konstitisyon an. Konsa, yo tout enkonstitisyonèl, yo ta dwe remèt tout kòb yo te konn touche ilegalman nan kès Leta.
Nou pa janm gen yon enstriman legal pou eleksyon an ki estab. Chak nèg ak fanm ki monte, vini ak pwòp lwa yo ak pwòp dekrè osinon dekrè-lwa yo.
3- *Konsèy Elektoral Pwovizwa*
Nan peyi Dayiti, premye Konsèy sa te fèt pou te pèmèt eleksyon kite pote profèsè "Leslie François Manigat St-Rock) nan tèt peyi a. Atik 289 nan konstitisyon an montre kouman pou Konsèy sa te dwe fèt, pou yon sèl fwa (pa ta dwe janm gen Konsèy Elektoral Pwovizwa nan peyi a ankò, paske atik ki te bay nasans ak premye a twouve'l nan pati ki paka aplike (dispozitif tranzitwa) ankò nan konstitisyon), kidonk sèl fwa pou te ka òganize eleksyon nou sot pale'w la. Pou mete'l sou pye, tout sektè nan lavi nasyonal la dwe konsilte sou sa; bay avi yo ak voye reprezante yo ladann nan lojik pou gen eleksyon ki mache ak lojik demokratik.
4- *Konsèy Elektoral Pwovizwa 18 septanm nan*
Gen moun ki rele'l : " *Konsèy Elektoral Prezidan*", paske li pa rèspèkte kenn pwosedi pou'l te ka pran nasans, se prezidan ki fèl ak gwo ponyèt li. Gen lòt ki relel : " *Krèy Elektoral Pwovizwa*", kidonk, se kèk fanm ak kèk gason k'ap pran plezi nan lanmou yo, je nan je, chanje fanm, chanje gason (nou ekskize nou, men se konsa bagay yo ye), menm kote a, tout bagay ap fèt san kè sote. Pou nou menm se yon Kraponnay osinon *Kont Eleksyon Pèp la*. Konsèy sa pa bon paske li enkonstitisyonèl paske li fèt nan do lalwa, li antidemokratik paske kenn sektè nan lavi nasyonal la ba bay avi yo sou li, li ilejitim paske twòp moun plenyen'l.
Konsèy sa plis pa bon toujou, paske moun ki fòme'l yo pa prete sèman dizaj douvan Lakou Kasasyon, pi gwo tribinal peyi a genyen. Se nan palè nasyonal yo tal pran plezi yo, sa ka pèmèt *Lakou Siperyè Kont* pa valide bidjè fonksyònman yo. Non sèlman sa, nan dwa administratif li klè pou fonksyonè yo prete sèman douvan otorite ki konpetan yon mannyè pou yo rantre nan nannan fonksyon administratif yo ak politik jiridiksyonèl yo.
Li pi grav toujou lè egzekitif la ba yo pou misyon :
1- chanje konstitisyon an pa "Vwa Referandòm";
2- òganize eleksyon nan lane k'ap vini;
3- bay rezilta eleksyon yo prese prese. Sa montre klè pouvwa egzekitif la soti nan lojik atik 150 manman lwa peyi a ki di : " _Prezidan an paka fè lòt bagay ke sa konstitisyon an ba'l_". Nou vle pwofite sinyale, dekrè ki bay nasans ak Konsèy Elektoral Pwovizwa sa pa danse kole ak lalwa. Epi n'ap tou pwofite mande nou pou'n founi je gade nan : atik 60, 136 ak lòt ankò nan konstitisyon peyi a.
5- *Chanje konstitisyon an*
Konstitisyon 87 la se yon konstitisyon ki di (rigid), kidonk, se li ki di kouman li dwe amande. Zafè vwa referandòm pa rekonèt pa konstitisyon 87 (atik 284-3). Li di tout koze konsilte moun, pran ide moun pou chanje konstitisyon an, fini nan peyi a. Donk, premye misyon an tonbe.
6- *Òganize eleksyon nan peyi a nan lane k'ap vini*
Eleksyon parèt trè difisil nan moman sa. Sak lakòz : twòp ensekirite, enstabilite politik la vwèman egzajere, mizè a vin pi wo kote pwodiksyon nasyonal la sou po bonda. Men, sou presyon (enjerans) blan mannan, tout bagay posib nan peyi bò isit. Sèl gouvènman an ki yon ti jan nan lapè tèt cho ak aji vay ke vay.
7- *Bay rezilta eleksyon yo prese prese*
Sistèm elektoral Ayisyen an pa pèmèt rezilta yo bay nan delè. Twòp magouy, vòl, dezòd, piyay ak kraze brize. Ensekirite ak ensandi twòp nan zafè eleksyon nan peyi Dayiti, melanje ak koze kontestasyon ki toujou rete yon veritab kakan pou yon bon rezilta dat pou dat nan peyi a. Anplis, bay rezilta nan delè mande yon preparasyon ak yon kilti konn fè.
Anverite, pandan nou fin fè tout konsiderasyon sa yo, nou wè klèman ke Konsèy Elektoral Pwovizwa sa fin monte li tou tonbe paske pa gen youn nan misyon yo bay la ki fonde.
N'ap fini pou'n di, tout sa k'ap pase la yo gen pou objektif fè nou bliye tout sa ki enpòtan nan peyi a, tankou yon pakèt gwo dosye : Lanmò mèt "Monferrier Dorval" ak yon ban'n lòt ankò, zak sazinay k'ap blayi nan peyi a pasi pase, ekonomi an k'ap chite malgre dola meriken an ap desann, elatriye.
Pa bliye, fòs PHTK chita nan chanje koze, fè divèsyon pou detounen lòlòj moun.
Mèsi anpil fanmi.
Mwen se chè papa, nèg Okap.
Avoka/Dòktoran
Delkam Boliva.
30/09/2020
*Pa bliye* : tèks la ekri epi li tou pi bliye san lèkti.

vendredi 24 juillet 2020

Magistrat Jean Ralph Prévost : entre la qualification et la compétence, certains observateurs se fourvoient

encrejournal
Le rebondissement du dossier de Nadine Valcourt accusée de meurtre sur la personne de Nikette Dubois dans la nuit du 27 décembre 2014, défraie la chronique. Les avocats de l'accusée intelligemment a profité de la circonstance pandémique de la Covid-19, conjointement l'état d'urgence décrété par les autorités étatiques haïtiennes en dates du 20 avril et 21 mai 2020, au nom de la Constitution du 29 mars 1987, amendée le 09 mai 2011 y compris des instruments juridiques internationaux, pour intenter une action en ‘’Liberté individuelle’’ par devant le Doyen du Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien, en l'occurrence, Me Linx Jean, le 28 avril 2020. Une Ordonnance en ‘’Liberté provisoire’’ en faveur de Nadine Valcourt en est assortie, soit le 29 avril 2020 avec toutes les conséquences juridiques de la procédure, dont une assignation en résidence surveillée.

Les suites de l'affaire sont connues de tous. Et les rumeurs courent sur l'irrégularité de la procédure et surtout sur la décision du Doyen Linx Jean, ce qui aurait provoqué le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) à mettre en disponibilité le Doyen Linx avec effets d'être entendu par le Conseil disciplinaire, tout en le remplaçant par le Magistrat instructeur, Me Jean Ralph Prévost Comme Doyen a,i selon l'esprit de la correspondance à lui adressée en date du 25 mai 2020.

La décision du CSPJ a soulevé la colère du Barreau des avocats de la juridiction du Cap-Haïtien jusqu'à procéder à la fermeture des portes du Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien en signe de protestation contre le choix de Me Jean Ralph Prévost comme Doyen a,i. Ils s'en prennent à lui, d'après leurs arguments communs, pour être très peu productif, manque de leadership et de ponctualité au bureau, lenteur excessive dans les dossiers et pour n'être pas trop habile dans les procédures urgentes. À l'inverse, certains observateurs trouvent louable le choix de Me Jean Ralph Prévost par le CSPJ à la tête du Décanat du Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien. Pour eux, la compétence du nouveau Doyen a,i et son expérience au travail lui valent la place, et son intégrité, son honnêteté effraient certains membres du Barreau qui seront incapables de le manipuler, voire le corrompre.

Commentaires et analyses sur l'affaire

Comment reconnaitre la qualification et la compétence d'un juge haïtien à quel que degré que ce soit ? Le fait pour un Juge d'agir contraire à l'esprit des lois, mérite-t-il d'être soutenu pourtant ? Le Magistrat Prévost, est-il qualifié et/ou compétent pour le poste ? Comment déterminer la qualification de quelqu'un à un poste ? Comment y mesurer sa compétence ?  Autant de questions importantes sont à soulever en pareil cas pour savoir si le comportement du Barreau de Cap-Haïtien est significatif ou pas tant dans le présent que dans le futur.

A) La qualification professionnelle

Le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRL) de France définit la qualification professionnelle comme la capacité d'une personne à exercer un métier ou un poste déterminé. Elle est censée dépendre de la formation et des diplômes, de l'expérience ainsi que des qualités personnelles et morales[1]. C'est également l'ensemble des preuves qui viennent s'ajuster au désir professionnaliste de quelqu'un pour se mettre au service d'une administration quelconque.

La qualification requiert :
a) des preuves d'études et de performances académiques ;
b) des expériences dans le domaine ou d’application ;
Dans le cas concernant le Magistrat Prévost, pour déterminer sa qualification, il faut se référer à son niveau académique, son parcours d'études y compris l’esprit de la Constitution en vigueur, et celui de ‘’La loi du 27 novembre 2007 portant statut de la Magistrature’’ (Mon. No. 112 du 20 décembre).

Sur le niveau académique et le parcours d'études du Magistrat nommé Doyen a,i au TPI du Cap-Haïtien

Le Magistrat Prévost a fait ses études primaires, secondaires et universitaires. Il a été, selon ses camarades de classe, lauréat de la première promotion pilote à l'École de la Magistrature. Vingt-deux ans (22 ans) de carrière au service de l'appareil judiciaire haïtien, notamment au Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien.

Pour la Constitution en vigueur

La Constitution du 29 mars 1987, amendée le 09 mai 2011, dispose en son article 176 : ‘’La loi règle les conditions exigibles pour être Juge à tous les degrés. Une école de la Magistrature est créée.’’ Donc, à la lumière de cet article, nous disons que le Magistrat Jean Ralph Prévost est qualifié au poste de l’administrateur principal du Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien, nonobstant les contestations dont il fait l’objet de la part de certains avocats du Barreau de la même juridiction.

Pour La loi du 27 novembre 2007 portant statut de la Magistrature (Mon. No. 112 du 20 décembre 2007)

Le chapitre II de la loi susdite expose les conditions à base desquelles les juges sont recrutés. Il se divise en deux (2) sections, dont la première traite le recrutement par la voie de l’École de la Magistrature et la deuxième aborde l’intégration directe dans la Magistrature. C’est donc, la première section permettant à Me Prévost d’intégrer le système judiciaire haïtien. Cela fait montre également de sa qualification, toujours est-il, à la tête du Décanat du TPI du Cap-Haïtien.

Donc, à la lumière de ces considérations ci-dessous, nous sommes convenus que le Magistrat Prévost est qualifié pour être Doyen a,i du Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien. Ces acquis académiques et une bonne partie de son ouvrage intellectuel lui donnent accès de plein droit à cette promotion.

B) La compétence

La compétence, définie tel qu’un savoir agir contextualisé et opérationnel et issue de la combinaison de différentes ressources (expérience, formation académique, rendement professionnel, attitude et conviction professionnelles), ne se déclare pas mais s’infère de la performance, c’est-à-dire, d’une réalité effective et mesurable. La compétence est la capacité à mettre en œuvre des connaissances, des savoir-faire et comportements en situation d'exécution[2]C'est le fait d'appliquer à la lettre les exigences faites pour un poste dans une entreprise ou une administration. Elle traduit le rendement donné au cours de l'accomplissement d’une tâche. C'est en effet, le résultat fourni au moyen de sa capacité requise dans la réalisation d'un ouvrage.

La compétence se prouve. Elle ne se définit pas du fait que le professionnel acquiert toute une série d'expériences dans son domaine ou son champ d'activités. De-là, quelqu'un peut être expérimenté dans son travail, mais n'y est pas pour autant compétent s'il n'applique pas les règles qui caractérisent l'essence de son activité. Il faut mentionner que la compétence nait de la performance qui est la résultante de la combinaison du dynamisme (Savoir, savoir-faire, savoir-être) et de l’efficacité (aptitude à produire un résultat utile).

Ainsi, demandons-nous si le Magistrat Jean Ralph Prévost est compétent pour le poste de Doyen a,i au TPI du Cap-Haïtien? Nous ne sommes pas ici pour nous attaquer à personne. Nous allons strictement rester accroché aux arguments avancés par le Barreau des avocats du Cap-Haïtien qui s'éprend à la décision du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de nommer le Magistrat des mineurs, Jean Ralph Prévost à la tête du Décanat du TPI du Cap-Haïtien. Les arguments produits contre le nouveau Doyen a,i du TPI/Cap-Haïtien, sont :

a)      Être très peu productif,
b)      Manque de leadership et de ponctualité au bureau,
c)      Lenteur excessive dans les dossiers
d)      N’être pas trop habile dans les procédures urgentes

À noter, qu’en date du 17 juillet 2018, un groupe de sept (7) avocats militants inscrits régulièrement au tableau de l’Ordre des Avocats du Barreau de Cap-Haïtien, avaient adressé une correspondance aux autorités du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), dont le motif a été de ne pas reconduire le Magistrat Jean Ralph Prévost pour les raisons susmentionnées. Pour justifier leurs démarches, une enquête a été par eux ouverte et menée au greffe de la Prison Civile du Cap-Haïtien afin d’étudier à la loupe les dossiers des détenus dont le Juge Prévost était à la charge. Ils ont découvert que plus de trente (30) détenus sous le poids du temps de manière prolongée sans jamais être jugés.
Or,
Il est vrai que le Magistrat Prévost encourage la détention préventive prolongée pour manque d'application à la tâche ;
Il est vrai que des inculpés du cabinet d'instruction du juge Prévost sont passés de vie à trépas sans jamais être jugés ;
Il est vrai que le Juge pour enfants, Me Jean Ralph Prévost participe très peu dans les affaires civiles intentées au TPI de la juridiction du Cap-Haïtien ;
Il est vrai que les notions en relations humaines et sociales ne sont pas maîtrisées par le Magistrat Prévost ;
Il est vrai que ces arguments se prouvent ;

Entre autres, donc, nous pouvons nous demander qu'après ses vingt-deux ans (22 ans) de carrière, notre Magistrat Prévost, est-il compétent pour le poste ? Seule une bonne logique peut nous permettre d’y répondre.

Sur la décision du CSPJ

La Loi créant le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) (La Loi du 13 novembre 2007, créant le Conseil Supérieur Judiciaire, Moniteur # 12 du 20 décembre 2007) a été complètement irrégulière dans la nomination du Magistrat instructeur, Jean Ralph Prévost comme Doyen a,i au TPI du Cap-Haïtien. L'article 1er de cette loi présente les attributions du CSPJ et ne donne aucune disposition légale pour que les autorités dudit conseil puissent agir de la sorte. Lisons cet article : Art. 1 : "Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire est l'organe d'administration, de contrôle, de discipline et de délibération de ce pouvoir. Il formule un avis concernant les nominations de magistrats du siège et met à jour le tableau de cheminement annuel de tout magistrat. Il dispose d'un pouvoir général d'information et de recommandation sur l'état de la magistrature."

Sauf erreur ou omission,

Le Conseil pourrait diligenter une enquête pour vérifier le comportement douteux de l’ex-doyen Linx Jean dans le dossier de Nikette Dubois et de Nadine Valcourt. Mais la procédure pour remplacer le Doyen Linx par le Magistrat Prévost, n'est pas respectée par les autorités du CSPJ. À rappeler que, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire ne peut en aucun cas s’auto-saisir d’une affaire disciplinaire. Le Titre II de la Loi du 13 novembre 2007, créant le Conseil Supérieur Judiciaire, Moniteur # 12 du 20 décembre 2007, présente l’exercice du pouvoir disciplinaire à l’égard des Magistrats du siège. Ainsi, l’article 22 dudit titre, nous donne quatre (4) modes de saisine du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, dont :
1-      Par le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique ;
2-      Par le Doyen du Tribunal Civil, en ce qui concerne les Magistrats du siège en poste dans le ressort de son tribunal et pour les Juges du Tribunal de Paix ;
3-      Par le Président de la Cour d’Appel, en ce qui concerne les Magistrats du siège en poste dans le ressort de sa cour ;
4-      Par toute personne estimant avoir été victime du comportement d’un Magistrat susceptible d’engager sa responsabilité disciplinaire.
En effet, demandons-nous si l’un ou l’autre de ces modes de saisine du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire a été respecté ou introduit dans le cadre du dossier dont il s’agit ? Par pure logique juridique, la décision du CSPJ en pareil cas est en marge de la loi comme tout autre dossier similaire auquel il aurait participé.

La décision du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire a conféré à Me Jean Ralph Prévost un nouveau grade au sein de la Magistrature. Il est passé du troisième grade, premier niveau (art. 10 de la Loi du 27 novembre 2007 portant statut de la Magistrature) à celui du deuxième, troisième niveau (art. 9, idem).

Cependant, l'accès au grade supérieur bénéficié par le Magistrat instructeur Jean Ralph Prévost ne répond pas à l'esprit du chapitre III de la loi du 27 novembre 2007 portant statut de la Magistrature. L'article 26 dudit chapitre dispose : "L'accès d'un Magistrat au grade supérieur tient compte du tableau de cheminement qui reflète les états de service du Magistrat. Ce tableau est préparé et maintenu par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et est publié chaque année entre le 1er et 15 septembre au journal officiel "Le Moniteur."

En effet, certains membres du Barreau du Cap-Haïtien, ne reprochent-ils pas au Juge Jean Ralph Prévost de manque de productivités ? Le CSPJ, dressait-il un rapport favorable au bénéfice du Juge Prévost ? Quand est-ce que cela a été effectué ? Le publie-t-il au Journal officiel Le Moniteur selon les délais impartis ?

Enfin, certains observateurs mordus se fourvoient dans l'affaire du Magistrat Jean Ralph Prévost. Ils y confondent involontairement la qualification et la compétence. Sous la base émotionnelle et partisane, ces mauvais observateurs, au lieu de faire parler ou de laisser parler la science et la technique dans cette affaire, préfèrent s'amuser à critiquer ceux qui protestent le choix des autorités du CSPJ. Ils cherchent midi à quatorze heures à vouloir tout expliquer pour prouver vainement leur position. Mais, entre la qualification et la compétence du Magistrat Jean Ralph Prévost, laquelle prime ? N'est-ce pas le Président de la République ayant affirmé dans des médias internationaux qu'on lui avait efforcé de nommer cinquante (50) juges haïtiens corrompus ? Les avocats protestataires, ne se sont-ils pas adressés aux autorités de la Justice haïtienne dans le but de porter plainte contre le Juge Prévost pour l'état de son service juridique inefficace ?

Dans un État de Droit, les décisions sont prises et taillées à l'aune ou à l'angle du droit. Et aucune démocratie n'est possible là où l'émotion et le sentiment des décideurs gouvernent la raison et l'objectivité des lois.

Delcarme BOLIVARD, Avocat
Doctorant en Criminologie et Lutte contre la corruption
23/07/2020


[1] https://www.cnrtl.fr/lexicographie/qualification/0    consulté le 22 juillet 2020 à 11 hs 46 mns
[2] https://www.piloter.org/autoformation/evaluation/competence.htm consulté le 22 juillet 2020 à 12 hs 23 mns

Limyè sou visit Prezidan Repiblik la, Jovnèl Moyiz, nan depatman No an, pli dirèkteman Okap

encrejournal
Ban'm bay nou yon ti kras limyè sou dènye visit prezidan peyi a, mouche Jomo, nan depatman nò a, pli dirèkteman, Okap.

Prezidan debake nan vil la, akonpanye sekirite'l yo ame jouk nan dan pou fè moun pè pa pwoche mouche a (se vre gen kowonaviris, men, pèp la te ka kanpe nan distans). Vil la fè nwè kon fou, sal kon peny tidan. Alòs ke prezidan ap fè chèlbè nan bay repons jan'l vle ak kèk jounalis ki te la nan yon konferans pou laprès ke'l t'ap bay. Prezidan mache bay blag nan menm okazyon pasaj li an.
Se msye direktè levasyon nan nò peyi a ki bay prezidan Jojo lapawòl, mouche Kètis Ema. Direktè a mete tou 2 vye chapo'l yo an menm tan : Chapo respond levasyon nan depatman an ak lòt chapo jounalis li a. A vrè di, li pat ka jete dezyèm nan ki pèmèt ke'l twouve'l nan pòs sa.
Èske se sèl yon konferans pou laprès ki ta dwe bay?
Men kèk remak enpòtan pou'n fè ak gade ansanm :
1- Lameri Okap pa reprezante. (pa bliye, pouvwa lokal yo dwe mache tèt kole ak pouvwa santral la pou pèmèt devlopman fèt tout bon vwe nan komin yo, ak rès peyi a.)
2- Delegasyon nò a pa di yon myoud. (Yon delege, se je ak zòrèy egzekitif la nan sa ki gen awè ak zafè administrasyon piblik ak koze politik. Kidonk, li jwe yon gwo wòl nan fè mache pwogram gouvènman an nan depatman yo. Olye se mouche levasyon an ki te bay prezidan pale, se delege a ki ta dwe fè'l.)
3- Komisè gouvènman an pa fè kenn siy vi. (N'ap raple ke komisè gouvènman an se je ak zòrèy egzekitif la nan koze Jistis nan depatman an. Valè deblozay ki gen nan lajistis vil la, komisè gouvènman depatman nò a, te dwe pwofite sitiyasyon an pou'l te fè yon ti pale an piblik kòm demonstrasyon ak prezidan an.)
4- Direktè lapolis nan depatman nò an, rete lakay li ap bay blag ak fanmi li, pandan l'ap ri tankou anpil moun, prezidan Repiblik la ki gen jany sou bèl ak gwo kesyon jounalis Richa Pyè, PDG "Mapou Info" te poze'l yo. (Ò, chèf polis yo nan depatman nò a, se je ak zòrèy egzekitif la nan matyè sekirite piblik. Donk li ta dwe la, menm pou'l te montre prezidan ke l'ap travay tout bon pou'l tabli sekirite nan depatman an tankou jan pouvwa ap mache klèwonnen sou tout teritwa nasyonal la.)
5- Elatriye.
Nou vle mande :
a) Èske otorite lokal yo pa danse kole ak prezidan an, osinon, prezidan Repiblik la pa fè yo konfyans?
b) Èske se koze pwotokòl yo pa konnen, dimwens, yo fè ekspre pa mete yo anpratik?
c) Poukisa prezidan Jojo aji konsa?
d) Èske vrè pwoblèm depatman nò an te poze nan moman sa?
e) Diktati bout di ou inyorans?
f) Elatriye.
Nou paka fè peyi nan emosyon ni nan pa konnen sa n'ap fè. Se pa sak pa konnen ki dirije yon peyi, men se lasyans ak Konsyans ki pou makonnen ansanm pou devlope peyi a. Pèp la dwe pran fòm kòl pou'l rale kòl anba tout piyajè ak magouyè k'ap piye peyi a depi dikdantan.

24/07/2020
Se mwen db,
Chè papa.

lundi 29 juin 2020

*La face cachée des principaux acteurs de l'opposition haïtienne de l'heure* _Une considération analytique sur le comportement des politiciens traditionnels haïtiens_

encrejournal

L'opposition politique dans un pays aide la démocratie à se promouvoir si et seulement si les acteurs qui la composent sont sincères par rapport à leurs actes ou leurs démarches. Elle aidera à mieux comprendre les méandres du gouvernement en place par ses stratégies politiques et en mettre au courant la population qui saura elle-même comment se défendre au besoin.

Par la force et la sincérité d'une opposition politique, le pouvoir établi s’oblige à se conformer aux prescrits des lois de peur qu'il ne soit avili et défié par l'émotion et l'irrationnalité populaire. En effet, il est bon de rappeler que le concept "OPPOSITION POLITIQUE" ne se perçoit pas dans la vie politique de certains États, dits, États de Droit. C'est le cas des États-Unis d'Amérique où l'on accepte de préférence le dualisme politique "Démocrate/Républicain".

Chez nous, l'opposition politique se confond avec le gouvernement. Par l'agissement de ses membres, elle n'inspire pas confiance à la population. De la chute des Duvalier en 1986 jusqu'au pouvoir de "nèg bannann", deuxième version PHTK, le jeu ou la stratégie des membres de l'opposition haïtienne laisse à désirer. En dépit des actions anti-démocratiques, des actes de corruption, de l'incompétence à outrance, de l'irrespect des institutions républicaines, de vols et de gaspillage des biens de l'État par le gouvernement en date, l'opposition haïtienne n'arrive pas toujours à séduire la population pour qu'elle puisse s'en révolter ou s'en soulever. Et cette classe politique, sans qu'elle le sache, travaille au lucre du pouvoir en place au mépris des expectatives du peuple.

À ce stade, les acteurs politiques haïtiens (Gouvernement/Opposition) se joignent dans leur mission consistant à s'enrichir par n'importe quel moyen sous les yeux d'argus de la population et sous ceux faiblards de la Justice. De notre démarche analytique, il se voit une confusion totale dans l'arène politique nationale : Les opérateurs économiques dominent inconditionnellement l'espace politique en conformité avec le comportement insouciant des dirigeants incompétents, en collaboration avec une classe opposante politique sans calendrier spécial.

Ainsi, s'unissent tous pour égorger les citoyennes et les citoyens conséquents piétinés par leurs propres choix électoraux si les élections s'organisent comme cela se doit, ou par la volonté manifeste de l'international en appliquant désespérément la politique d'immixtion soutenue par le Conseil Électoral Provisoire (*Le Conseil Electoral Permanent prévu par la Constitution en vigueur n’est jamais mis au pied*). En effet, ce que nous présentent les membres de l'opposition haïtienne n'est pas tel en réalité. Retenons quelques noms les plus cités et des actes de certains membres de cette classe politique pour mieux comprendre leurs stratégies ou leurs techniques de jouer en même temps sur deux terrains en parallèle. Cela démontrera la face cachée de l'opposition farouche haïtienne de l’heure.

La liste est longue. Par ailleurs, nous n'envisageons que cinq acteurs opposants pour l'heure. Chacun d'entre eux a sa méthode. Chacun d'entre eux à sa manière de se faire connaitre et remarquer politiquement, en étant au service du pouvoir en place sans même le savoir. Ce sont : Évalière Beauplan, André Michel, Chiler Lindor, Youri Latortue et Jean-Charles Moïse.

 *Évalière Beauplan*
Le Sénateur Évalière Beauplan, par ses connaissances sur des affaires étrangères, soutient l'exécutif dans ses diverses erreurs diplomatiques. La consultation voilée du Sénateur Beauplan au gouvernement PHTK face au choix du Taïwan au rejet de la grande Chine, est sans précédente. Le discours public prononcé par ce sénateur, relatif au fonctionnement diplomatique d'Haïti, nous laisse comprendre que le parlementaire ayant avant tout appris la nouvelle du choix de l'État haïtien, en avait indiqué les conséquences dans le futur, mais minimisé par les autorités étatiques.

C'est le même cas de figure existant sur le vote d'Haïti contre le gouvernement de Vénézuela à l'Organisation d'État Américain (OEA). De-là, nous comprenons avec exactitude le rôle du sénateur Beauplan comme ancien président de la commission des affaires étrangères au Parlement haïtien. N’a-t-il pas été contacté par les représentants des deux pays avant le vote ?

 *André Michel*
S'auto-proclamé "Avocat du peuple", maître André Michel est l'une des figures remarquables dans l'opposition haïtienne présentement. Son style de défense, pourtant, nous met en face d'un esprit se cachant méritoire d'être compris autrement. Dans ces divers plaidoyers tant dans les médias traditionnels que sur les réseaux sociaux, maître André Michel défend le gouvernement volontairement ou involontairement.

C'est l'avocat André Michel, à côté de ses pairs en politique, qui permet aux autorités de l'État haïtien de remarquer leurs erreurs, notamment au cours du mouvement dit " *pays lock*". La fusillade des manifestants dans les rues, l'instrumentalisation et la politisation de la Police Nationale d'Haïti, l'intervention malhonnête des mercenaires ; tous, orchestrés par l'Exécutif, ont été dénoncés par plus d'un, dont l'avocat André Michel. Mais ce qu'il faut en tout cela comprendre, c'est que cet avocat, mettant de côté le décret du 29 mars 1979, régissant l'activité des Avocats, cherche à tout expliquer aux membres du gouvernement pour leur permettre de se ressaisir. Mais, malheureusement, ce gouvernement n'entend jamais raison et s'occupe quotidiennement de ses affaires de corruption.

 *Schiler Louidor*
Reconnu pour sa verve facile, son sens d'humour et d'ironie politique, docteur Schiler Louidor est à la fois porte-parole de l'opposition démocratique et celui du gouvernement en place. Cette logique peut cependant paraître controversée dans la mesure où elle dévisage le docteur politicien. Plusieurs considérations à ce propos peuvent expliquer la réalité des faits.

A chaque fois s'annoncent des manifestations anti-PHTK, docteur Schiler Louidor, organe de l'opposition, adresse le message à la population pour qu'elle puisse savoir le comportement à adopter en la circonstance. C'est encore ce même docteur qui indique aux autorités de l'État haïtien comment se conformer face à la colère populaire dans les manifestations. Ce double jeu, n'est jamais au profit des citoyens qui en sont toujours victimes de la part d'un groupe se disant leur protecteur et encadreur.

 *Youri Latortue*
Réputé l'homme du dossier, l'ex-président de l'Assemblée nationale et de la commission d'éthique et d’anti-corruption du Grand Corps, le Sénateur Youri Latortue est le premier cerveau de l'opposition haïtienne du moment. Durant cette dernière décennie, l'homme fort de l’Artibonite se révèle imbattable et incontournable en matière d'enquête et des dossiers sensibles. Même quand quelquefois, les preuves avancées par le sénateur-enquêteur sont réfutées par ses adversaires, il reste à le désigner comme quelqu'un ayant un amour incommensurable pour ses activités.

Cependant, la compétence intellectuelle du Sénateur Youri Latortue se partage entre l'opposition haïtienne à laquelle il appartient et le gouvernement pour lequel il s'argumente quotidiennement. Ce paradoxe s'intensifie par rapport à son attitude entre le pour et le contre ou le oui et le non. Donc, nombre de dossiers sensibles soulevés ou révélés par le sénateur, orientent l'opposition dans sa stratégie de combat anti-PHTK, et aident à ce dernier à réparer ses erreurs en matière de gestion de la chose publique.

 *En voici quelques exemples*
Le Sénateur Youri Latortue a dévoilé les actes lus plus ignobles du gouvernement en place, ayant pour effets de déstabiliser la République d'Haïti toute entière. Du dossier "PetroCaribe" en passant par celui de la ‘’Caravane du changement’’ "la Carte DERMALOG", "SOFIDAI", "Kabrit amelyore" jusqu'à celui de "GOVANY MULTI-SERVICES" et la dénonciation de différents décrets pris par l'exécutif de manière illégale ; le Sénateur Youri Latortue est utile aux deux camps :

 *1- À l'opposition*
Il permet à cette classe politique de mieux s'informer des fraudes administratives du gouvernement. Il lui permet de mieux s'argumenter pour affronter les pro-PHTK dans le cadre des débats radiophoniques, télévisés, et autres. Il permet également à la population haïtienne de voir la source de leur misère et du sous-développement du pays.

 *2- Au gouvernement*
Avec les enquêtes et les déclarations du Sénateur Youri Latortue, certaines erreurs commises par les dirigeants de l'État haïtien sont réparées. Si elles ne subissent pas les effets dont on parle, certaines d'entre elles sont déviées au passage. Ainsi, le gaspillage des fonds de la ‘’Caravane du changement’’ se répète en cachette, le dossier du fond "PetroCaribe" est enterré. Pour ne plus en parler, des hommes et des femmes sont tués, emprisonnés. Des institutions chargées de fournies des informations y relatives constatent désespérément diminuer leurs allocations budgétaires. C'est le cas de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSP/CA) dont le budget est passé de 0.8% à 0.5 %. (Respectivement, budget 2018-2019, 2019-2020).

On entend plus parler de "SOFIDAI" et des "Kabrit amelyore". Ces dossiers sont traités en sourdine. Le "DERMALOG" est sensiblement rectifié par le gouvernement, alors que l'argent décaissé pour cette transaction part dans les fumés de la corruption. Et quant aux différents décrets illégaux, par le plaidoyer du Sénateur, certains sont rectifiés pour des erreurs matérielles et d'autres sont publiés presque en clandestinité pour n'être pas su par la population.

Donc, le Sénateur Youri Latortue est un très grand joueur sur le terrain de la politique nationale. Il sait quand, comment, où adresser un dossier et quand, comment, où passer d'un camp à l’autre.

*Jean-Charles Moïse*
Qualifié d'incorruptible et d'adversaire farouche du pouvoir PHTK, Jean-Charles Moïse, trois fois Maire de Milot, ancien conseiller présidentiel, ancien Sénateur du Nord, est un poids lourd dans la balance de la politique haïtienne. Cette figure référentielle a toujours été et est toujours une voix dans la vaste mobilisation anti-PHTK durant cette dernière décennie. Par ailleurs, malgré sa position politique, il est quelqu'un qu'il faut voir à l'aide d'un troisième œil. Ceux dans la politique haïtienne qui sont pétris, le voient comme un agent double compte tenu de son comportement affiché dans certains dossiers et certaines réalités.

Comme prophète politicien haïtien, Jean-Charles Moïse s'apprête toujours à annoncer ce qui va se passer ou se faire négativement dans le pays. Sa prophétie se déclenche vers le désarroi populaire. Il est toujours question pour lui d’augurer le mauvais côté de la vie nationale, mais jamais capable de redresser par sa vision la barque fragile de la République. N'était-ce pas Jean-Charles Moïse qui révélait la question de double nationalité de l'ancien Président de la République, son Excellence Monsieur Joseph Michel Martelly ? N'était-ce pas le Sénateur Jean-Charles Moïse qui annonçait la dévalorisation accélérée de la gourde face au dollar américain ? N'était-ce pas lui qui dénichait le dossier "PetroCaribe" pris en charge par la Commission d'éthique et d'anti-corruption du Grand Corps ? N'était-ce pas lui qui précisait la déception d'Haïti à l'égard des autorités étatiques du Vénézuela en choisissant d'être contre le gouvernement Nicolás Maduro Moros à OEA ? Oui, l'ancien Maire de Milot a permis à la population haïtienne d'être au parfum par sa prophétie de ce qui arrivera au pays politiquement, socialement et économiquement.

Or, c'est ce même prophète politicien aidant le pouvoir en place à ne pas être sombré face à la colère populaire. Son service pour l'opposition est impayable en matière de lutte rurale, urbaine et de stratégie de combat politique. Ce même service se voit par le même œil à la déférence du pouvoir PHTK. Pour l'opposition radicale, le Sénateur peut tout faire et tout dire. Pour le gouvernement en place, il peut tout réserver et épargner.

Toujours au profit du gouvernement, peut-être sans le savoir, le conseiller Jean-Charles Moïse donne de très grandes prestations. Il voit de mauvais ton certains acteurs de l'opposition et s'attaque quelquefois à leur prise de position. Ce qui désunit, affaiblit l'opposition, unit et fortifie le gouvernement en place. Par son égo d'homme, il refuse de collaborer avec les autres membres de l'opposition et veut qu'il soit glorifié par la population, ce qui donne de grands avantages au gouvernement. N'est-il pas celui qui répète constamment dans les médias et sur les réseaux sociaux, avoir dit aux autorités de l'État de faire ceci ou cela ? Mais, malheureusement il n'est pas dès fois écouté par ses opposants. Donc, le Secrétaire général du parti politique "Pitit Dessalines" est un agent qui s'auto-détruit.

En effet, ces cinq politiciens soumis à des considérations analytiques, ne sont pas les seuls à avoir ces genres de comportement et de tempérament en politique. Nombreux sont comme eux et ne s'échappent pas au jeu de double visage au mépris de la revendication du peuple haïtien. Ils s'enrichissent dans le malheur, dans la misère des citoyennes et citoyens. Ils font montre au peuple de ce qu'il aimerait voir, c'est la pure théorie du mensonge. Ainsi, entre les membres du gouvernement et ceux de l’opposition, le combat pour la prise de pourvoir politique continue au détriment du peuple haïtien.

Le gouvernement en place, élément fondamental de la corruption et de la médiocratie représentative. L'opposition haïtienne, vecteur de la situation macabre de la population. Le secteur privé et l'international, carrefours du sous-développement national.

Que le peuple se réveille acceptant de se former pour savoir rejeter des ennemis-amis et guérir les plaies de la déception de son choix électif.

Delcarme BOLIVARD, Av.MA

29/06/2020

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