jeudi 27 août 2015

Le président Joseph Michel Martelly, humiliation politique et arrogance sociale


encrejournal.blogspot.com
Citoyenneté Active et encrejournal.blogspot.com dénoncent énergiquement le comportement du président de la République, son Excellence Monsieur Joseph Michel Martelly, qui s’aggrave de jour en jour contre les principes élémentaires de l’éthique professionnelle et surtout de son statut comme président de la première République nègre. Quelle aberration !  Le comportement dérangeant du premier prétendu dignitaire de la nation ne fait que révolter la conscience nationale qui s’ensommeille depuis le jour où le musicien s’est porté candidat aux yeux de tous, jusqu’à ce qu’il arrive à la tête du pays de manière la plus rageante qui puisse être.  Si nos hommes politiques sont humiliés aux pieds du président ‘’Tèt kale’’ c’est qu’ils ont un prix à payer à l’histoire pour n’avoir pas pris en compte la réalité stratégique et politique de la sociologie haïtienne.

Trop de passivités et de reculs à la vie politique des citoyens conséquents favorisent un plus grand nombre d’incompétents se croyant capables de s’infiltrer dans la gestion de la cité. C’est ce qui arrive dans notre cher pays d’Haïti où la faiblesse et l’ignorance de l’électorat Haïtien, suivies de la négligence des hommes de bien, militent en faveur de certains hommes politiques ‘’san koutcha’’, vides de connaissance en la matière arrivant à s’imposer en maitre et seigneur face à une couche intellectuelle qui ne s’acquitte  pas de sa tâche et ne fait qu’être humiliée aux élections par ces hommes sans ‘’aveu’’. Il faut repenser la façon de faire la politique, si non les mêmes erreurs vont toujours être commises dans notre réalité de tout instant.

Albert Camus, dans sa compréhension de la gestion de la cité croyait assurément et cela avec un esprit critique que les choses publiques doivent être gérées par des hommes qui métrisent les techniques fondamentales de la politique sans négliger l’aspect anthropologique qui s’accorde avec la réalité de l’aspiration du succès au niveau des institutions étatiques. Et quand c’est le contraire, c’est-à-dire les citoyens conséquents se démissionnent en permettant aux incapables de diriger ou de légiférer, déjà, il faut attendre à toute sorte d’irrégularités administratives. Les élites, pour le bonheur de la nation ont fidèlement un rôle à jouer avec âme et conscience afin d’empêcher que survienne la société. ‘’Quand les élites trahissent la société meurt’’, répétons avec l’algérien/français, Albert Camus.

L’auteur du livre, ‘’La vocation de l’élite’’, Dr Jean Price Mars, traçait le rôle intégrale que doit jouer l’élite d’un pays dans la construction d’un État de droit et de démocratie. Il présentait quelques grandes lignes à suivre pour sauver les valeurs morales, historiques et culturelles sans mesurer la dimension théorique de ses interventions dans la logique de créer un climat favorable aux citoyens conséquents de participer au progrès de leur pays. Cependant, le contraire de cette thèse sociopolitique se dessine continuellement dans la vie politique haïtienne et engendre la notion de ‘’révocation de l’élite’’ vue par l’accès au pouvoir de certains hommes devant rester à apprendre des notions du ‘’savoir diriger’’ sous les lèvres de la classe politique. Mais, hélas ! Cette dernière ne se compose en grande majorité que des personnes passives et inactives dans les affaires du pays et oubliées faciles après leurs mandats de 4 ou 5 ans au pouvoir pour n’y avoir rien fait.

Tout doit se contextualiser et le temps joue sa carte au bonheur de celles ou de ceux qu’il choisit ou veut. Ainsi, à la faveur du temps arrive le président Tèt Kale au pouvoir. A la faveur de la négligence chez nos hommes politiques, il s’impose. Mais c’est normale et cela pour plusieurs raisons, dont :

Manque d’éducation civique et politique de la masse urbaine et surtout de la masse paysanne ; 

La misère et la pauvreté qui détruisent l’orgueil humain chez le peuple haïtien ;

Le crétinisme de nos hommes politiques soi-disant intellectuels ou formés ;

La main mise de l’internationale dans les affaires politiques haïtiennes ;

Entre autres, sont des facteurs essentiels qui jouent en faveur des hommes politiques novices comme Martelly.

Nous pouvons tous bien constater et comprendre qu’au déclin du mandat de ce chef d’État, la situation se complique à un niveau exagéré. La dévalorisation de la devise nationale en est un exemple flagrant où la crise économique est pire que l’époque de l’ambago de 1991. Les élections législatives de fraude massive et contestées du 09 Août 2015. La démission des Ministres attaqués en public soit par le président lui-même, soit par ses pairs. C’est le cas du Ministre de l’Agriculture et des Ressources Naturelles, monsieur Fresner Dorcin battu par le frère de sa femme, Kiko Saint-Rémy. La démission du ministre des Affaires sociales, Victor Benoît. La Ministre à la Condition féminine, madame  Yves Rose Myrtil MORQUETTE, se démet après que le président ait injurié une dame à Léogâne pour une question d’électricité posée par la dame. Bien d’autres cas et situations humiliantes se dressent à la fin du mandat de Tèt Kale pour justifier son comportement arrogant  aux yeux de la population toute entière qui s’en amuse quelquefois. Tel peuple, tel président. (Le peuple a le président qu’il faut). 

La dernière insolence du président Martelly est celle du Mardi 25 Août 2015 au Champs de Mars à l’occasion de la ‘’Carifiesta XII’’. En plein public, le président Tèt Kale en pleine animation humilie le célèbre journaliste haïtien, ex-reporteur de la RFI pour Haïti, Rotchild François Junior, qu’il qualifie de ‘’fiévreux menteur’’. Le président se demande pourquoi un homme (Rotchild) de ce genre accepte de mentir pour un gouvernement qu’on croyait être menteur. Il avance que le rôle du Ministre de communication est extrêmement facile surtout se base-t-il sur le mensonge. Le président Martelly en dévalorisant Rotchild déclare que ce dernier n’était à l’école que pour apprendre à mentir comme journaliste. Et pour justifier sa thèse, le président montait une scène théâtrale du ton railleur en se comportant comme un journaliste qui interroge le Ministre Rotchild sur la question des rapatriés haïtiens sur la frontière haïtiano-dominicaine et Rotchild, soit par crainte d’être giflé en présence des artistes nationaux et internationaux de la fête caribéenne, soit par peur  d’être révoqué par le président comme bon nombre de ministres dans ce régime, justifie la déclaration du président en mentant pour le gouvernement Tèt Kale.

En tout cas. Le porte-parole de la présidence, monsieur Lucien Jura est appelé par le président Martelly, ‘’première dame de la république’’. Le Ministre Rotchild, ‘’Menteur par excellence. Que dire de plus sur ces actes qui atteignent à la dignité et au respect de la personne. Les entourages du président Tèt Kale, devraient continuer à périr avec lui ? Qu’entreprendre Rotchild ? Démission ou pleurs ? Quel avenir pour le respect des droits de l’homme à Haïti ? Peut-on continuer à vivre ces scènes macabres avec le président pour le reste de ces mois au pouvoir ? Nous ne pouvons pas nous taire.

 

BOLIVARD Delcarme
28/26/2015       23 heures 30.
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