mercredi 28 novembre 2018

Considérations sur la situation actuelle de la France et celle d'Haïti: Une approche fondée sur les principes de la Politique comparée et ceux de la Sociologie politique

L'augmentation du prix des produits pétroliers en France par le gouvernement en place a soulevé la colère de certains membres de la société civile se disant déjà hostiles à la dernière décision d'augmenter quelques taxes et de les prélever à la source conformément à la Loi de finances 2018-2019. Cette démarche, selon les autorités étatiques, entre dans une logique d'institutionnaliser toutes les grandes décisions devant engager la nation française. Pour protester contre cette idée semblant être illégitime aux yeux de la population française, est formé le groupe des "Gilets jaunes" dont la mission consiste à faire échec au gouvernement d'Edouard Philippe et s'éprendre du coup au locataire de Champs Elysées, Emmanuel Macron, qui, selon eux, s'intronise à la Magistrature suprême de l'État français rien que pour réduire la valeur du pays.

Les "Gilets jaunes" résultent des récentes initiatives du groupe des "Gilets verts", principaux protestataires de tout acte servant à contribuer au réchauffement climatique de la planète terrestre. Les "Gilets jaunes" s'irritent et enflamment une bonne partie de la France, notamment, Paris où ils souhaitent investir pour suspendre à leur agitation revendicative et populaire. Ils provoquent une situation terrifiante dont les conséquences sont à envisager. Et comme pour toujours, l'histoire du peuple français, en dépit de grandes infrastructures de cette société, est émaillée de forme de troubles tenues de manière imperceptible pour les autres grands États. Ce que certains pays, surtout ceux des Caraïbes, dit-on, ne peuvent conjuguer dans la stratégie de maintenir l'ordre et la paix dans leurs sociétés.

Nous devons nous rappeler quelques séries de scènes lugubres qui ont entièrement bouleversé la France depuis l'Antiquité jusqu'à la période dite moderne dans l'idée de propager les principes du Droit naturel alors qu'elle (La France) institutionnalisa et systématisa l'esclavage en Amérique latine par l'application des règles du Code noir. Retenons pour l'histoire sociopolitique et économico-culturelle française : L'affaire de Charles de Gaule, la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, la livraison involontaire de Jeanne d'Arc, la guerre de cent ans pour la papauté, l'obscurantisme imposé par le Roi Louis XIV, la prise de la Bastille, la Révolution de 1789, l'avènement des Droits de l'Homme centrique en faveur des pays dits civilisés, l'affaire de Maxime Brunerie contre le Président Jacques Chirac, les grèves de Renault, de Libération et du secteur minier, le mouvement des infirmières, le mouvement contre le contrat première embauche, les grèves contre la réforme française des retraites; entre autres, sont de significatifs événements qui ont conduit la France à ce qu'elle représente aujourd'hui aux yeux de l'Union Européenne et à ceux de l'humanité tout entière.

C'est vrai que la genèse de l'histoire de la France se confine dans une cognation accélérée sur le progrès et le développement, mais ne faut-il pas ignorer que toutes les luttes menées ou entreprises par les citoyens français trouvent leurs fondements et essences dans la révolution pour le bien-être collectif et le développement durable. Les conséquences de l'ensemble de ces mouvements, en dépit des révoltes sanglantes et meurtrières, permettent à la France d'être bien placée dans le concert des nations par sa force industrielle et son niveau technologique.

Pour Haïti, c'est autrement. Les clivages politiques ne laissent pas le temps au progrès et au développement de se fixer vers la société haïtienne victime des crises de toutes sortes et vulnérable face aux catastrophes naturelles. L'inconscience de certains citoyens dévalorise l'histoire nationale mal aiguisée sous les considérations néfastes de l'international. La lutte pour le pouvoir politique dans des climats de vive tension et brutalité ne cède au caprice de nos dirigeants l'espoir de tenir ferme notre élan historique ne s'écrivant que dans un passé lointain. La violence politique imposée par certaines autorités politiques nationales dans l'idée de consolider leurs pouvoirs, ne fait que plonger le pays dans le gouffre de la misère. Un système politique créé au détriment de toutes les sphères de la vie nationale, accouche une opposition délabrée avide de pouvoir et manipulatrice d'une population analphabète, illettrée et ignorante dans les affaires politiques. Tout cela s'intensifie continuellement à handicaper notre système économique et surtout celui éducatif.

De la guerre de l'indépendance nationale mal planifiée, en passant par la prolifération des partis politiques post-décès Jacques Ier, la faiblesse de l'État haïtien à répondre aux libertés publiques de la population, les techniques d'échec de l'occupation américaine mises en place par certains grands citoyens révoltés de l'époque, la chute incontrôlable des Duvalier en février 1986, l'institutionnalisation haineuse de la démocratie haïtienne avec la Constitution du 29 mars 1987, l'avènement incertain des principes des droits de l'Homme à Haïti, La prise de pouvoir par les armes au lucre de Leslie François St-Roc Manigat, l'invention de la théorie de la Libération théologique haïtienne initiée par Jean-Bertrand Aristide (première version), jusqu'à l'accession controversée à la première Magistrature suprême de l'État haïtien de René Garcia Préval, Joseph Michel Martelly et Jovenel Moïse; toutes les luttes opérées à Haïti n'ont qu'un objectif, celui de contribuer à l'instabilité sociopolitique du pays dans un contexte de soutenir ou de sauvegarder ses intérêts personnels. Delà, nous pouvons admettre que, mis à part certains effets positifs qu'occasionne la majorité des luttes populaires, dont, la liberté d'expression; les mouvements populaires haïtiens, mal orientés ou influencés, n'entrainent que le désordre social, signe visible du sous-développement du pays.

Le cas du mouvement "PetroCaribe" initié par certains grands citoyens haïtiens d'ici et d'ailleurs, montre clairement que la révolte à Haïti ces dernières années, n'est pas chose facile. Elle peut être désorientée au service d'un petit groupe malveillant, ou influencée par la force économique d'un autre petit groupe corrompu ayant un fort intérêt dépendamment du dossier à traiter. D'où, le marchandage de la conscience citoyenne au profit de la décadence étatique institutionnalisée.

Donc, à la lumière de notre démarche, nous disons haut et fort que la situation actuelle de la France ne s'identifie pas à celle d'Haïti. Si certains haïtiens se sont mis debout les six (6) et sept (7) juillet dernier contre la décision du gouvernement en place à vouloir augmenter les prix des produits pétroliers, d'autres ne l'ont pas fait. Au contraire, ces derniers clament que les premiers sont des voleurs et des anti-changements. Cependant, en France, les "Gilets jaunes" sont pris très au sérieux dans leurs revendications et pour effet, le gouvernement français est prêt à négocier avec eux au lieu de les fusillier. Le 17 octobre de l'an en cours, les "PetroChallengers" ont gagné les rues de toute la République d'Haïti pour demander la reddition de comptes sur le fonds "PetroCaribe" dilapidé, pour motifs non définis, ils ont été intimidés. Tandis que, les "Gilets jaunes" dans leur mouvement, sont bien sécurisés. De 18 novembre jusqu'au 21 novembre 2018 à Haïti, presque toutes les activités ont été paralysées sous l'appel de l'opposition farouche haïtienne pour demander le départ inconditionnel du Président Jovenel Moïse. Des barricades ont été dressées, des jets de bouteilles, des manifestants tués, des enlevés, des arrestations forcés, arbitraires et illégales, des citoyens morts, des manifestants et policiers blessés, brulés et morts. Par ailleurs, les "Gilets jaunes" très nombreux dans leurs besognes, mais, moins martyrisés, tabassés, arrêtés et tués. Ainsi, les agents de la force de l'ordre français ont tout mis en place pour que la paix soit régnée dans cette société.

On savait détruire à Haïti, et on continue à le faire. Cependant, c'est le pays qui en payera tôt ou tard les conséquences fâcheuses par son instabilité perpétuelle. En France, on savait lutter et on continue à le faire, et cela pour le développement de cette société.

Que dirions-nous de la finalité du mouvement pour un procès équitable sur le dossier de l'ère : "Kot kòb PetwoKaribe a?"

26/11/2018

Delcarme BOLIVARD, Av. MA
Écrivain

28/11/2018

lundi 19 novembre 2018

L'affaire de JEAN-CHARLES Moïse : Le symbolisme de la chute du régime "Tèt Kale " dans un contexte de l'inexistence de l'État par la force de la résistance orientée vers le mépris des principes républicains

La position du parti politique "Pitit Dessalines’’ prend de l'ampleur. Le Secrétaire général de ce parti, lors de la dernière manifestation anti-gouvernementale du 10 novembre 2018 dans le Nord d'Haïti, a posé un acte au déclin de ce mouvement consistant à hisser le drapeau rouge et noir à Vertières en signe de protestation à l'extrême. L'ordonnance de l'ancien conseiller de la présidence de René Garcia Préval défraie la chronique de l'heure et tente dans un élan considérable de freiner la course de la demande de reddition de comptes sur le fonds ‘’PetroCaribe’’ dilapidé par certains grands dignitaires et fonctionnaires respectivement de l'État haïtien et de l'international.

À ce propos, plusieurs considérations sont faites et chacune d’entre elles cherche à s'y positionner dépendamment de son idéologie politique. Si pour certains, le hissement du drapeau rouge et noir à Vertières sous l'ordre de l'ex-sénateur du Département du Nord, Jean-Charles Moïse, est un acte de grandeur d'âme, pour d'autres, ce geste n'est qu'une profanation à notre bicolore eu égard aux dispositifs de la Constitution du 29 mars 1987, amendée le 09 mai 2011. En réalité, considérant la dimension de cet acte, nous sommes convenu d'insinuer que les deux approches y relatives, ont tous deux à la fois, torts et raison; seule la nation en payera tôt ou tard les conséquences.

Nous arrivons à un carrefour où il faut placer sur mesure l'acte posé par l'ex-candidat à la présidence d'Haïti, Jean-Charles Moïse. Ainsi, est-il nécessaire d'appliquer le "principe de la causalité" et "la théorie de l’effet papillon", ce qui favorisera le sens de l'analyse et celui de l'esprit critique.

Première démarche:
Sur la nature du fait de hisser le drapeau rouge et noir :

L'ancien Maire de la Commune de Milot, Jean-Charles Moïse, au lendemain de l'accomplissement de son acte, a déclaré sur certaines stations de radio de la Capitale qu'il a pris du temps pour exécuter sa décision. Pour lui, c'est un acte calculé. En toute logique, nous pouvons en déduire que cette nouvelle page mise dans son histoire politique s'adresse à la fragilité d'un État incapable de satisfaire les besoins préliminaires de la population et la faiblesse d'un gouvernement indigne de son nom pour être inlassablement voué à l'international dans la moindre chose au service de la nation. C'est le symbolisme de la chute du régime "Tèt Kale" dans un contexte de l'inexistence de l'État par la force de la résistance orientée vers le mépris des principes républicains.

Deuxième démarche :
Sur les effets de l'acte posé par l'ex-candidat à la présidence, Jean-Charles Moïse :

Angle social :
En plein éveil de la conscience citoyenne sur le dossier ‘’PetroCaribe’’ sur tout le territoire national et au niveau de la diaspora, certains partis politiques, dont, "Pitit Dessalines", font écho. C'est l'occasion pour le Secrétaire général de ce parti de dénouer la pensée de la masse axée sur la misère et la décadence de l'État face à une classe soi-disant bourgeoise qui ne travaille qu'à son profit en bénéficiant tous les grands avantages et privilèges de presque toutes les institutions étatiques haïtiennes.

Selon le dernier rapport du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), Haïti est placé en 168ème position des pays pauvres du monde et vient en dernier dans le classement des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes. Avec un système économique fondé sur l'assistanat des pays riches,  Haïti, comme État déséquilibré par la pratique continuelle de la corruption, attend regrettablement toutes formes de crise destinée à paralyser l'essence de la démocratie que prône le préambule de la Constitution en vigueur.

A cet effet, les fraudes administratives commises par les plus hauts acteurs politiques de l'État, enfoncent le pays au plus bas niveau du sous-développement. Et le dernier évènement en date démontre que la société haïtienne marche à reculons sous un gaspillage sans précédent; ‘’PetroCaribe’’. "Kot kòb PetwoKaribe a? En effet, socialement, l'acte de Jean-Charles Moïse traduit le sort du peuple haïtien délaissé par des autorités qu'il a choisies pour assurer son destin.

Angle historique :
Madame Odette Roy Fombrun, archéologue et écrivaine de son état, dans ses diverses approches sur le panorama du drapeau national, alimente ses réflexions sur l'effet que le symbole visible de la patrie n'a jamais été stable et flotté de manière significative au profit d'un petit groupe qui ne cherche qu'à exploiter les  richesses du pays. De rouge et noir, en passant par bleu, blanc et noir jusqu'au bleu et rouge, le drapeau national se hisse désemparement la vertu dont parlait Charles Louis de Secondat à travers son fameux ouvrages sociopolitique intitulé "De l'esprit des lois".

L'instabilité de couleur perçue dans l'histoire du drapeau haïtien échappe à certaines grandes idéologies politiques. Et ce dérangement précède tous postulats de fausses croyances sur l'avenir d'un peuple oublié par l'État auquel il appartient. Donc, L'affaire de Jean-Charles Moïse sur le hissement du drapeau rouge et noir à Vertières le Samedi 10 novembre 2018 a une portée historique. Interrogeons-nous y : Est-elle (l’affaire) admise par le parti politique "Pitit Dessalines" comme le retour du règne de l'empereur Jacques 1er? Ou, le retour de la monarchie du Roi Henri 1er? Ou, plus proche encore, le régime duvaliériste? De ces questions, nous pouvons déjà imaginer la lutte pour la paternité du retour de ce drapeau rouge et noir entre les partisans de l'ancien Maire de la commune de Milot, Jean-Charles Moïse, et ceux des Duvalier qui, eux aussi, voient dans ce geste leur recommencement inévitable au pouvoir politique national. A noter que cet acte est un élément du spiral de l’histoire d’Haïti.

Angle juridique:
Sur l'acte posé par l'ex-candidat à la présidence d'Haïti, Jean-Charles Moïse, la loi haïtienne s'est déjà prononcée à travers deux instruments juridiques :

1- La Constitution amendée en ses articles 2 et 3 disposant respectivement que les couleurs nationales sont le bleu et le rouge,  et l'emblème de la nation haïtienne est le drapeau bleu et rouge avec ses descriptions. Cette Constitution demande que les citoyens respectent les lois de la nation y compris l’emblème du pays (art. 52.1 CH.) Et, quiconque ne le fait pas, tombera sous les sanctions de la loi y relative. (art. 52.2 CH.)
2- La loi du 31 juillet 1929 sur la profanation des monuments historiques de la nation.

En toute logique, quelqu'un qui aurait profané le drapeau haïtien aurait dû, in extenso,  frapper par la loi du 31 juillet 1929 portée sur des sanctions à quiconque profanerait le symbole de la nation. A la lettre, cette loi devrait être appliquée à Jean-Charles Moïse. Cependant, qui prendra la chance de le faire dans un pays comme Haïti où le Droit de la politique prime sur la politique du Droit ? Quelle autorité osera en parler sérieusement, dans un pays comme Haïti, où chacun a son compte à rendre dans la gestion des choses de la nation ? Dans un pays comme Haïti, où de grands hommes et de femmes d'État sont accusés de corrompus et dilapidateurs du fonds PetroCaribe, qui du gouvernement abordera complètement ce sujet ? Quel pouvoir établi s’y engagera, dans un pays comme Haïti où, ceux qui sont appelés à faire respecter la Constitution la violent à leurs profits, la brandissent quand leurs droits et intérêts sont menacés, pourtant, la piétinent au détriment de la nation. Dans ce cas, Georg Wilhelm Friedrich Hegel pourrait nous inspirer sur la sagesse de Jésus Christ qui faisait disparaître aux yeux de la femme adultère toutes celles et tous ceux  la voulant condamner pour un acte délictueux qu'eux mêmes savaient commettre.

Angle politique :
En matière de révolution toutes stratégies sont bonnes, il suffit d'atteindre les résultats escomptés. Pour libérer la France de la monarchie absolue, le Roi Louis XIV finit sa vie sous la guillotine agitatrice des opposants de l'obscurantisme. Pour la réforme politique de l'Allemagne, Adolph Hitler a dû faire exterminer tous les juifs de cette contrée. Les Tutsis et les Hutus s'enflammèrent, s'entretuèrent et détruisirent une bonne partie Rwanda et du Congo Belge; rien que pour dire non aux traites inhumaines imposées par les blancs de l'époque. Dessalines ordonna le massacre des français pour l'indépendance nationale. Tout cela explique que le réveil de la conscience citoyenne peut tout chambarder pour redresser, voire changer un système politique.

Nicolas Machiavel, dans son livre de traité politique, le "Prince", admet pour vrai qu'en politique tous les moyens sont bons, il suffit d'en garantir et d'en bénéficier les conséquences. Il y croit que les hommes politiques sont autonomes dans le choix de leurs stratégies à utiliser pour mener à bien leurs mouvements. Et comme vérité absolue, c'est donc la fin qui justifie les moyens dans toutes les occasions et à tout instant.

L'affaire de Jean-Charles Moïse interpelle la logique politique. Elle précède toutes les formes de prédicats dans la catégorie des idées opposantes actuelles. Ce qui signifie qu'un dépassement de soi importe pour mieux aborder cette action avec un esprit beaucoup plus équilibré. Ainsi, demandons-nous pourquoi le Secrétaire général de "Pitit Dessalines" a fait hisser le drapeau rouge et noir à Vertières le samedi 10 novembre 2018 sur la place publique de Vertières dans le Nord d'Haïti? Pourquoi pas une autre couleur? Reconnaissons-nous que la guerre pour la couleur du drapeau pour certains, ne changent à rien. Néanmoins, avec cet acte, l'ordre des choses a changé et une autre page vient de s'écrire au bas de l'histoire politique nationale. La demande incessante d'une classe citoyenne consciente sur le dossier PetroCaribe (Kot kòb PetwoKaribe a?)  vient d'en subir un effet négatif.

Plusieurs jeux politiques de l'accomplissement de cet acte sont à étudier. D'accord, cet acte posé par Jean-Charles Moïse aux yeux des autorités étatiques, montre clairement que le gouvernement en place a failli à sa mission. En suite, cela fait montre aussi que la patrie haïtienne est sombrée dans son pseudo-existence, et par conséquent, l'État haïtien est tombé en dérision auprès des décideurs nationaux et internationaux. Nous comprenons  la dimension de cette affaire. Il s'agit d'un acte réfléchi dévisageant et déshabillant la Justice haïtienne déjà trop faible et corrompue depuis la fondation de l'État haïtien.

Par cet acte, nous voyons la chute de l'État haïtien partant avec les effets du procès tant rêvé sur le dossier ‘’PetroCaribe’’. Il est aussi important de s’interroger de la manière suivante : Jean-Charles Moïse, ne voulait-il pas voir le déroulement d'un tel procès comme celui de la consolidation réalisé sous la gouvernance du Président Antoine Simon? Ou, ne voulait-il pas y être, y compris ses pairs? L'instabilité sociopolitique, l'ingérence de l'international, la violence politique imposées par certains acteurs politiques, sont entre autres, des mécanismes consistant à fragiliser  un pays déjà trop rabougri pour répondre aux revendications primaires de la population martyre de l'inconscience de son sort et de son état.

En effet, nous pouvons, en dépit des diversions politiques, continuer à demander : ‘’Kot Kòb PetwoKaribe a ?’’ Aucun parti politique ne doit infiltrer le mouvement pour empêcher que les dilapidateurs répondent aux questions de la Justice. Et quelle que soit la barrière érigée contre un éventuel procès sur la gestion du fonds de PetroCaribe, les citoyens conscients de leurs rôles à jouer dans l’état actuel du pays, finiront par avoir gain de cause.

16 novembre 2018

Delcarme BOLIVARD, Av. MA
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