lundi 27 août 2018

J'écris et je crie: C'est...

C'est l'ignorance qui vous barricade l'esprit pour ne pas manifester contre l'oppression que vous subissez.

C'est l'analphabétisme qui vous exhorte de ne pas défendre vos Droits et intérêts.

C'est l'injustice qui crée chez les justiciables la non confiance à la Justice.

C'est la pauvreté à l'extrême qui vous conduit à apprécier inopinément vos ennemis.

C'est la résignation qui vous permet de rester "attaché" à la misère.

C'est l'incapacité d'identifier les vrais problèmes qui vous fait accepter n'importe quoi dans la vie.

C'est l'abandon de vos implications citoyennes qui vous plonge dans la bestialité des choses.

C'est l'Église qui vous crève les yeux pour ne pas vous reconnaître comme citoyen de ce monde.

C'est le manque de solidarité de la multitude qui fortifie le pouvoir éphémère de la minorité minable.

C'est l'incompétence qui vous oblige à dire oui à la place de non, à ne pas faire à la place de faire, à accepter à la place de ne pas accepter.

C'est votre entourage parfois qui vous empêche d'évoluer, vous faisant croire que vous êtes incapable.

C'est l'inconscience qui retire de vous le vif sentiment d'engouement et d'engagement aux choses sérieuses de votre pays.

De tout ce qui précède et ce n'étant pas y mentionné, soit par oubli, soit par non su; vous êtes appelé à vous connaître dans le bon choix des éléments vitaux et leurs conséquences dans votre vie. La défense de vos Droits et intérêts est avant tout, un impératif personnel et sacro-saint constituant votre pleine et entière LIBERTÉ.

Peu m'importe dans la vie que de savoir soutenir ce qui me revient de Droit et pour lequel je suis né. Ainsi, vous ne demandé-je pas de faire comme moi, mais d'être de ceux qui croient et défendent jusqu'au dernier soupir, leurs Droits et Intérêts citoyens, et surtout, patriotiques.

Par : Delcarme BOLIVARD, Avocat M.A

26/08/2018

samedi 11 août 2018

La révolte consciencieuse de certains jeunes artistes capois : un pas vers la défense des valeurs socioculturelles régionales contre l’hégémonie farouche des autorités locales subalternes de toutes sortes des pouvoirs centraux


La révolte consciencieuse de certains jeunes artistes capois contre la décision inélégante et raciste de la part des organisateurs de la prétendue " fèt Okap", du 12 au 15 août 2018, est fondée de façon socioculturelle. Cette décision tendant à écarter les valeureux jeunes talents musicaux capois de la fête patronale de la ville du Cap-Haïtien au profit de ceux de Port-au-Prince, fait montre chez les autorités locales d'un sentiment discriminatoire des produits de chez eux.
Si certains incapables de la zone présidentielle sont retenus pour participer au 348ème printemps de la cité Christophienne, d'autres verront venir leurs gloires éphémères sous la déception d'une couche artistique victime d'un manque de visibilité pour n'avoir aucun rempart de solidarité prompte au devoir significatif de l'art. Par la négligence du choix de quelques brillants jeunes artistes de toutes tendances confondues de la place, la promotion culturelle du nord ne s'étend que vers la capitale à la recherche des valeurs non mesurables à celles de nos prouesses artistiques capoises. C’est totalement contre l’éthique de l’art qui le condamne tout en demandant que les artistes d’une région, d’un milieu social soient applaudis et valorisés avant même que de tendre la main vers ceux d’ailleurs.
Le constat en est fait. Plus de groupes musicaux et artistes proviennent en grande majorité de la Capitale pour cette fête. Quelques uns de ces artistes sont forgés au mépris de grandes gloires musicales d’ici. Delà, le mouvement déclenché par les jeunes artistes du Cap ne s’axe pas sur l'idée de ne pas laisser évoluer d'autres stars dans la célébration de la fête de la première ville historique et touristique d'Haïti, mais c'en est une démarche vivante et un signal clair à envoyer contre la domination de Port-au-Prince sur toutes les villes provinciales d'Haïti. Il faut en finir. Ce début a un prix.
Comment un "Polky" à la place de "Ton Sifèno, Ton Brigo, Bolicha et autres?" Comment un "Panch" à la place de "Pèsekisyon, Tikòlèt, 2-kalòt et j'en passe ?" Ces derniers nous consolent dans nos amertumes et nous font rirent dans la grisaille, dans la solitude ; cela, quelquefois même sans moyens économiques pour se faire payer un taxi (Motocyclette).
Demandions-nous également si "Alix BET, Tchooco P., Master Lee, Schenaï Beat, Ricardo Beat, et autres", ne pourraient pas être de la partie. Et leurs micros qui s'ouvrent à recevoir certaines personnalités de l'appareil étatique, ne méritent pas d'être entendus et vus sous des prestations hors de pair au grand jour de la fête de la ville de Christophe qui les a vus naître et grandir?
Que dirions-nous encore pour parler de Jephté Saintermo, Jhenie Thimot, Maestro Mardou qui, par la force de leurs talents musicaux ont respectivement, Champion national en musique de la francophonie, Vice Championne au concours ‘’Golden Classical Music Awards’’, Maître à penser en musique contemporaine nationale. Ces jeunes artistes là, ne  pourraient-ils pas en toute quiétude d'esprit, représenter valablement la scène musicale de la région dans l'organisation de la fête patronale de Cap-Haïtien ? Hélas ! Ils ont beaucoup de capacités musicales mais dépourvus du sens de flatterie qui leur empêche d'être sélectionnés pour la fête. Mieux vaut cela que d'être vendu inopportunément.
De toute évidence, les jeunes artistes capois dont les talents se dénigrent par leurs propres représentants au niveau de l'État, particulièrement, du côté de ceux des collectivités territoriales, dont la Mairie de Cap-Haïtien ; ont tout le droit de se révolter et protester contre des abus qui ne cherchent qu'à flatter les intentions instinctives malfaisantes des avatars du pouvoir politique national.

Delcarme BOLIVARD, Avocat, MA.
10/08/2018

Compteur Global

Culture