lundi 29 janvier 2018

Le rapport sur la gestion des fonds PetroCaribe, est-il un instrument de persécution politique ? Ou un document servant à relever l’image du système judiciaire haïtien ?

encrejournal
Nous avons mis du temps à observer pour mieux aborder la question de ‘’Rapport sur la gestion des fonds PetroCaribe’’ couvrant les périodes annuelles allant de septembre 2008 à septembre 2016, réalisé par la commission d’enquête ‘’anti-corruption’’ du Sénat haïtien, dont l’honorable Sénateur Evalière Beauplan du Nord-Ouest était le Président. De la remise officielle de ce rapport à l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Son Excellence Youri Latortue, du parti ‘’Atibonit An Aksyon’’ (AAA), le Vendredi 10 novembre 2017 au parlement haïtien, les médias et les réseaux s’enflamment.  Ce document qui devrait être combien important pour la restructuration et le contrôle intégral des institutions publiques et privées de la nation, défraye la chronique où chaque secteur, du moins, des personnes ciblées essaient, de toutes possibilités, de se soutenir ou de s’y dédouaner comme quoi le rapport sur la gestion des fonds PetroCaribe les souille la réputation. Quelle imprécation !

Après maintes analyses et réflexions, nous finissons par déterminer le fondement du principe selon lequel, le Droit de la Politique englobe et envahit négativement toutes les institutions républicaines haïtiennes. Tout est Politique quand on veut, d’une part, s’innocenter ou décider délibérément de bouder la justice haïtienne. D’autre part, quand on veut salir ouvertement la réputation de quelqu’un ou continuer à traîner dans l’ignorance le peuple haïtien déjà trop faible pour mesurer ou comprendre certaines gravités de situation devant engager la nation, faute d’éducation de toutes sortes. Ainsi, a posteriori, dans un contexte ironique, considérons-nous que la notion ‘’Politique’’ fait plus de mal que de bien à la société haïtienne, ce, depuis le post-esclavagisme jusqu’à nos jours, si nous observons à la loupe les conjonctures sociopolitiques et économiques du pays. C’est à repenser, puisqu’il est de principe premier que la Politique doit s’occuper du bien-être de la collectivité dans un contexte de bonne gouvernance.

Le rapport sur la gestion des fonds PetroCaribe de 656 pages, incluant des indices et des preuves, dit-on, pouvant permettre à la Justice haïtienne de s’y prononcer, indexe plusieurs anciens et hauts fonctionnaires de l’Etat haïtien accusés de ‘’forfaiture, concussion, détournement ou dissipation de derniers publics’’, toutes ces infractions sont prévues et punies par le Code Pénal haïtien en ses articles : 127, 128, 135 et 340, et selon les dispositions de la loi du 12 mars 2014 portant  prévention et répression de la corruption en ses articles : 5.5, 5.8, 5.9, 5.10, 5.12. Dans ces démarches, l’esprit des articles précités sont en éveil, demande d’être appliqué à la lettre contre quiconque est l’objet de poursuites judiciaires relatives aux infractions susmentionnées.

La politique du Droit doit être perçue autrement, ce qui permettra à la Justice haïtienne d’être effective que d’être mise sur la sellette de la criminalité pour être jugée et condamnée à la place de toutes celles et de tous ceux méritoires d’être incarcérés après la justification de leurs culpabilités. Ce qui revient à considérer les grands axes de la pensée politique constructive de John Locke, reprise par Montesquieu, la séparation des pouvoirs. Donc, le pouvoir législatif par le rapport de la commission d’enquête ‘’anti-corruption’’, doit analyser résolument ledit document tant sur le fond que sur la forme. Et pour sauver l’honneur du peuple haïtien où l’État est pris comme otage de corruption, considéré boiteux de marque indélébile à l’échelle internationale, le parlement haïtien doit acheminer le dossier au pouvoir judicaire, par ses autorités y établies, qui dira le mot du Droit.

Les parlementaires doivent prouver la sagesse dont ils sont coiffés s’ils ne se livrent pas tous dans le chantier de la corruption, non seulement pour permettre au rapport d’atteindre son but, mais aussi pour permettre aux citoyens indexés de répondre aux questions de la Justice dans le délai de la loi sans chercher à les acculer pour causes politiques. C’est ainsi que l’État haïtien entrera dans le concert de l’État de Droit et s’écartera timidement du rang des pays ayant en leurs têtes des autorités les plus corrompus de la planète.

Apriori, il ne faut aucunement voir dans le rapport sur le fonds PetroCaribe un instrument de ‘’persécution politique’’ ou ‘’un document servant à relever l’image du système judiciaire haïtien’’  ou une attaque sans précédente à un groupe de personne bien spécifique’’ sans scruter les faits qui l’ont engendré. Si tel est le cas, c’est le moment ou jamais de coudre le tissu politique haïtien semblant être déchiré par ses paires depuis le lendemain de l’indépendance nationale jusqu’au moment où nous émettons ces opinions citoyennes. Par ailleurs, il faut y voir un appel à la restructuration de l’administration de l’État haïtien sabotée et sombrée par le sentiment égocentrique forgé du refus de l’acceptation des principes axiologiques qui gouvernent le monde (comme vrais).
Il faut, disons-nous, admettre que, malgré certaines failles constatées ou de rares exceptions qui pourraient être observées,  ledit rapport présenté par la commission ‘’anti-corruption’’ du Sénat haïtien est un écho à l’échec d’une classe dirigeante depuis plus de deux décennies dans des conditions méprisantes qui accouchent un pays ne cessant de tendre la main aux aides internationales lapidées par des vauriens dont l’histoire retient négativement les noms. Ce rapport doit nous conduire vers le début d’une série de procès dans nos tribunaux où la Justice se triomphera pour la gloire du pays.

Des propositions utiles :

a)      Au gouvernement
Le gouvernement haïtien doit maintenir sa neutralité dans le dossier du ‘’rapport’’ sur la gestion des fonds PetroCaribe, de manière que le pouvoir législatif joue normalement son rôle de contrôle pertinent. Qu’il prenne distance à ce document pour empêcher que l’idée d’État de Droit dont on parle dans le pays ne soit tout à fait une utopie. Au contraire, le pouvoir l’exécutif dans le cadre de sa mission de garantir le bon fonctionnement des institutions républicaines, doit encourager un dénouement heureux concernant le rapport.

b)     Aux parlementaires 
Au lieu de bouder ou d’infirmer les séances pour ne pas mettre sur le tapis le contenu intégral du rapport et d’en prendre une décision finale, mieux vaut de se démettre en acceptant de s’aligner aux côtés de celles et de ceux qui seront jugés et condamnés par le tribunal de l’histoire. Et le peuple saura qui de vous a fait plus de mal à la nation en préférant le bonheur personnel au vote populaire qui vous a conduit dans l’opulence de la vie.

c)      Aux autorités judicaires
Dans tout État sérieux qui se veut être un Etat de Droit, la Justice garde son impartialité en se renforçant constamment à inspirer confiance aux justiciables. Elle agit au nom de la loi en toute impartialité. Néanmoins, une Justice faible, est celle qui crée, au lieu de tout ordonner, l’anarchisme et le chaos au niveau de la société. En effet pour revitaliser le système judiciaire haïtien qui semble être mal vu tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale, dans la question du rapport sur la gestion des fonds PetroCaribe, qu’il se prononce à l’aune du Droit. Ainsi, les autorités judiciaires haïtiennes n’ont qu’à avoir pour boussole la loi en vertu de laquelle le Tribunal compétent en la matière tranchera au nom de la République.

d)     Aux médias :
Il faut finir avec la  ‘’vidéocratie’’, la ‘’télécratie’’ le ‘’télépopulisme’’ en un mot,  la ‘’médiacratie’’ pour laisser à la Justice de faire son travail. À trop vouloir informer la population, certains directeurs d’opinion nuancent les actualités en prenant ‘’le pour le contre’’ dans des dossiers aussi fragiles pour le destin du peuple haïtien. Donc, la manipulation des informations ne feront qu’enterrer le rapport sur la gestion des fonds PetroCaribe au bénéfice d’une oligarchie corrompue tenant les rênes de la nation depuis plus d’un demi-siècle.

e)      A l’international
La communauté internationale doit se garder de prononcer de manière anticipée sur le rapport porté sur la gestion des fonds PetroCaribe. Elle doit y prendre des distances en attendant que soit faite la lumière sur la question, ce pour empêcher toutes sortes d’influence et d’ingérence. L’international, par la preuve de compréhension de la réalité haïtienne, doit au moins pour une fois, laisser aux autorités haïtiennes compétentes en la matière d’agir afin qu’ils ne disent pas avoir été intimités et contraints au moment de prendre des décisions.

 f)      A la population :
La masse populaire haïtienne, dans cette situation doit épouser un comportement de sagesse et d’observation pour ne pas se laisser instrumentaliser par un groupe qui se réclame maitre ou le plus concerné du rapport PetroCaribe. Elle doit au contraire surveiller celles-là et/ou ceux-là dont les noms sont cités dans le cadre du travail réalisé par la commission d’enquête ‘’anti-corruption’’ du Sénat afin de les sanctionner éventuellement au moment des élections si leurs culpabilités seront prouvées et justifiées par la Justice haïtienne.

Entant qu’observateur et analyste, sans vouloir indexer personne, nous sommes certains que le chapitre du rapport de la gestion des fonds PetroCaribe puisse servir de fondement pour corriger des erreurs et des gabegies administratives commises par une aristocratie ne voulant utiliser les biens et les richesses du pays qu’aux noms de la modernité et de la coopération internationale dilapidée. Il reste à savoir : Quels sont les véritables coupables dans ce dossier ? Qu’y sera livré et protégé au gré de l’histoire et de la vérité ?

Le peuple, dans toutes les conditions, en paiera les frais.

Ce qu’il ne faut pas ignorer, ceux qui ce sont exclus sciemment ou inconsciemment du rapport finiront par se rattraper par l’histoire.

Delcarme BOLIVARD

29 janvier 2018

vendredi 19 janvier 2018

Sa fè'm mal (2)

Aprè gwo chèf meriken an, prezidan Donald Trump, fin ban nou jouman kòm kwa, nou, ayisyen se machann SIDA nan peyi Etazini, nou, se tou "komòd" ak bann peyi Lafrik yo, nan tèt kole ak Salvadò; nan Repiblik dominikèn, majistra "Santiago de Los Caballeros", Abel Martinez, deklare ayisyen endesirab anpil.
Koze Towo meriken an fè plis pale anpil. Nèg ak fanm, tribò pabò, move kon kong, tonbe ekri bèl fraz, pale bèl franse, alòske, koze mouche a ap fè chimen'l, nonm yo bay pou Trump lan ap kontinye kale chèlbè nan gwo kay blach la. Yo pa twò pale sou ka panyòl la, se tankou pawòl la di: "chen ap jape, karavàn lan ap pase."
Sa ki touye'm frèt, e ki fè'm mal plis la, se paske chèf peyan'm (peyi'm) ap rizibye'm ankò. Y'ap fè tiwounou wounou anba chal, pandan se pèp k'ap chèche defann li ak zong, bout koute, elatriye. Mwen konn pouki yo pa di anyen, men mwen pap di li koulye a.
Pou mwen vini pi drèt nan sa k'ap ravaje kè'm nan, se bann koze sou do youn nan setanè nò yo, onorab Nawoon Marcellus. Nan Palman an, eskize'm wi, senatè Wilo, Wilo mwen di'w, byen fò devan kamera laprès, deklare senatè jènjan nou an, Nawoon, kòm senatè ki pi nil nan chanm wo a. Anyen pa janm di sou gwosè jouman sa. Yo fè'm kwè se politik k'ap fèt, donk, tout sa ki sal, santi pise, santi vomisman, tout se politik. Alatray papa!
Doktè Kelly C Bastien rantre tout longè nan pèsonalite onorab nou an, senatè Nawoon Marcellus, kòm kwa, senatè a pa fè filo, vòlò televizyon, detounen gwo magogo lajan; jouk koulye a, yon myoud pa di. Yo fè'm kwè ni doktè a ni onorab la se kabrit tomazo, menm plim menm plimay, se politik k'ap fèt. Sa vle di, denigre yon moun, plimen yon moun langèt deboutonnen, se jwèt, se politik k'ap fèt. A latraka pou politik papa. Sa fout fè'm mal!
Yo fè komisyon nan palman an, nan nivo chanm wo a, youn nan reprezantan moun nan nò yo, senatè Nawoon Marcellus, rive prezidan komisyon zafè letraje, li ranplase senatè Evalière Beauplan. Se bèl kichòy. Gen nèg ak fanm ki pyafe, ki fè fèt, woule atè tankou chini ki tonbe nan mitan sann dife pou nouvèl sa. Ni mwen tou, mw fè yon ti kontan kòm nèg nan nò.
Men, s'ak fè'm mal la, se defansè moun mari yo mouri ak ti moun ki pèdi manman yo ak papa yo, mèt André Michel, ki deklare nan "radio Mega ( 103.7 FM)" ke sèl yon peyi ki dirije ak "kokorat" k'ap mete yon moun tankou onorab senatè Nawoon Marcellus, kòm prezidan komisyon zafè letraje. Kidonk, prezidan ak tout premye minis la se kokorat? Depite ak senatè yo tou, se yon bann kokorat? Minis yo, pakèt direktè yo, tout se kokorat? Elatriye. Sa fè'm mal. Anyen pa janm di nan sa. Yo vle fè'm kwè se politik k'ap fèt.
Alò, se mo santi fò ki fè politik? Pa di'm se konsa li ye pa bò isit, kidonk, Ayiti pa yon peyi? Pa gen moun k'ap ni panse ni reflechi? Nou vle fè'm pè politik paske mwen p'ap rantre nan zafè manman nou? E pouki nou fache lè prezidan meriken an kalifye nou "tou dèyè, tou komòd ak tou kaka"? Se politik k'ap fèt. Sa fè'm mal.
db
19/01/2018
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