Dans cette étude, nous tâcherons de présenter un ensemble de propositions utiles qui pourront permettre à l’État haïtien de mieux se structurer par rapport à l’aide internationale afin de promouvoir un véritable développement dans le pays. En effet, Plusieurs propositions ont été déjà offertes par de grandes personnalités haïtiennes, dont les plus connues sont les suivantes :
Le professeur Marc L. Bazin, dans son ouvrage ‘’Des idées pour l’action’’ dresse un ensemble de moyens pouvant permettre à Haïti d’être un État fort afin de combattre la pauvreté criante qui sévit dans le pays depuis un laps de temps. Il observe particulièrement les évènements qui ont surgi à Haïti au cours de 2004 en passant par les inondations et les émeutes de la fin de 2008 jusqu’au tremblement dévastateur du 12 Janvier 2010.
Le professeur Marc L. Bazin propose huit (8) priorités de l’État utile que nous adoptons dans le cadre de cette étude. Ce sont :
1- Réduire les inégalités
2- Créer l’emploi
3- Dynamiser le secteur agricole
4- Augmenter la contribution du secteur bancaire à la croissance
5- Satisfaire la demande en services d’infrastructure
6- Améliorer le capital humain
7- Adapter la politique budgétaire aux circonstances du moment
8- Réaménager les rapports avec l’aide internationale
- L’aide devrait s’adapter aux besoins nouveaux découlant des émeutes de la faim, aussi bien quant à son montant et sa souplesse que dans la recherche d’un équilibre satisfaisant entre la stabilité macroéconomique et les besoins pressants d’investissements dans les infrastructures, la relance de l’agriculture, la création d’emplois et la satisfaction des besoins en matière de santé et d’éducation
- L’ouverture des marchés des pays développés à nos exportations devrait être encouragée
- Le soulagement de la dette devrait intervenir à un rythme plus rapide
- Nos propres stratégies et propriétés devraient être mieux comprises
- L’aide devrait passer en priorité par le gouvernement et utiliser des mécanismes de comptabilisation qui permettent d’éviter les complications, les litanies de rapports et la balkanisation du budget(1).
Le professeur Leslie F. Manigat lui-même parle de ‘’Capital humain’’ à protéger comme vecteur d’indice important pour sauver le pays. Pour lui, l’haïtien est la véritable énergie qu’il faut pour développer le pays sans attendre l’aide internationale(2).
Pour permettre à Haïti de prendre une novelle direction face à l’aide internationale, il propose de :
1) Remettre l'humanitaire à sa place : une place, qui n'est ni la première ni la plus importante.
2) Décoloniser le regard et re-politiser le débat : « ne parlez pas de nous, mais avec nous », et penser/poser l'action en termes d'égalité, de souveraineté et de légitimité.
3) Réinventer l'action de coopération internationale :
- sortir de la schizophrénie(3) des ONG et instances internationales appelant à renforcer l'État haïtien, alors même que son affaiblissement a été (et continue d'être) orchestré par des politiques économiques imposées par les institutions internationales, et que, sur le terrain, on ne cesse de contourner l'État. Les ONG et instances internationales ne sont pas la solution au problème de l'État haïtien ; elles y participent,
- re-situer l'action des ONG internationales : en appui aux acteurs haïtiens – ce qui suppose de penser non seulement leur participation à l'action, mais aussi un contrôle et un pouvoir sur celle-ci – et en se mettant au service de leurs projets et revendications de changements(4).
Ricardo Seitenfus, l’ancien représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haïti, à travers son ouvrage titré : ‘’L’échec de l’aide internationale à Haïti. Dilemmes et égarements’’, présente une lecture critique des efforts continus de la communauté internationale visant à aider au dénouement de l’énigme haïtienne(5).
Pour résoudre le problème, l’auteur suggère une solution anthropo-psychosociologique, qui consiste à : ‘’entrer dans la peau de l’autre, supprimer les idées préconçues, s’éloigner de l’apparence qui tend à masquer la réalité, divorcer de la tentation des conclusions hâtives, savoir écouter avant de parler’’.
De notre côté, nous proposons dans cette étude, entre autres :
- Renforcer la capacité gouvernementale et décisionnelle de l’État ;
- Établir chez les citoyens une confiance à l’égard de l’État ;
- Créer de nouvelles techniques d’investissement financier ;
- Favoriser une capacité d’analyse de la crise politique et économique haïtienne par les concernés ;
- Renforcer le cadre institutionnel haïtien ;
- Analyser et structurer les pouvoirs politiques d’Haïti ;
- Contrôler l’intervention directe de l’international dans les démarches à résoudre les problèmes politiques et économiques à Haïti ;
- Réviser le secteur agricole national ;
- Combattre l’instabilité politique et la crise économique à Haïti par la reconnaissance des stratégies haïtiennes
A la communauté internationale :
De réaliser ses interventions en conformité aux principes de la Charte humanitaire et normes minimales pour les interventions lors des catastrophes ;
D’engager un processus de dialogue avec tous les secteurs de la vie nationale en vue d’arriver à l’élaboration d’un plan de construction adapté aux réalités nationales.
db
Delcarme BOLIVARD, Av.MA
30/04/2017
1.- Marc L. BAZIN: "Des idées pour l'action", Page 268
2.- Leslie F. MANIGAT: "La crise haïtienne contemporaine", page 294.
3.- Psychose délirante caractérisée par une perte de contact la réalité et une dissolution de la personnalité.
4.- Frédéric THOMAS : " Conférence donnée sur l'échec de l'aide internationale.
5.- Claude JOSEPH : Une lecture critique de " L'échec de l'aide internationale à Haïti..." de Ricardo Seitefus, 19/06/2015.
Le professeur Marc L. Bazin, dans son ouvrage ‘’Des idées pour l’action’’ dresse un ensemble de moyens pouvant permettre à Haïti d’être un État fort afin de combattre la pauvreté criante qui sévit dans le pays depuis un laps de temps. Il observe particulièrement les évènements qui ont surgi à Haïti au cours de 2004 en passant par les inondations et les émeutes de la fin de 2008 jusqu’au tremblement dévastateur du 12 Janvier 2010.
Le professeur Marc L. Bazin propose huit (8) priorités de l’État utile que nous adoptons dans le cadre de cette étude. Ce sont :
1- Réduire les inégalités
2- Créer l’emploi
3- Dynamiser le secteur agricole
4- Augmenter la contribution du secteur bancaire à la croissance
5- Satisfaire la demande en services d’infrastructure
6- Améliorer le capital humain
7- Adapter la politique budgétaire aux circonstances du moment
8- Réaménager les rapports avec l’aide internationale
- L’aide devrait s’adapter aux besoins nouveaux découlant des émeutes de la faim, aussi bien quant à son montant et sa souplesse que dans la recherche d’un équilibre satisfaisant entre la stabilité macroéconomique et les besoins pressants d’investissements dans les infrastructures, la relance de l’agriculture, la création d’emplois et la satisfaction des besoins en matière de santé et d’éducation
- L’ouverture des marchés des pays développés à nos exportations devrait être encouragée
- Le soulagement de la dette devrait intervenir à un rythme plus rapide
- Nos propres stratégies et propriétés devraient être mieux comprises
- L’aide devrait passer en priorité par le gouvernement et utiliser des mécanismes de comptabilisation qui permettent d’éviter les complications, les litanies de rapports et la balkanisation du budget(1).
Le professeur Leslie F. Manigat lui-même parle de ‘’Capital humain’’ à protéger comme vecteur d’indice important pour sauver le pays. Pour lui, l’haïtien est la véritable énergie qu’il faut pour développer le pays sans attendre l’aide internationale(2).
Pour permettre à Haïti de prendre une novelle direction face à l’aide internationale, il propose de :
1) Remettre l'humanitaire à sa place : une place, qui n'est ni la première ni la plus importante.
2) Décoloniser le regard et re-politiser le débat : « ne parlez pas de nous, mais avec nous », et penser/poser l'action en termes d'égalité, de souveraineté et de légitimité.
3) Réinventer l'action de coopération internationale :
- sortir de la schizophrénie(3) des ONG et instances internationales appelant à renforcer l'État haïtien, alors même que son affaiblissement a été (et continue d'être) orchestré par des politiques économiques imposées par les institutions internationales, et que, sur le terrain, on ne cesse de contourner l'État. Les ONG et instances internationales ne sont pas la solution au problème de l'État haïtien ; elles y participent,
- re-situer l'action des ONG internationales : en appui aux acteurs haïtiens – ce qui suppose de penser non seulement leur participation à l'action, mais aussi un contrôle et un pouvoir sur celle-ci – et en se mettant au service de leurs projets et revendications de changements(4).
Ricardo Seitenfus, l’ancien représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haïti, à travers son ouvrage titré : ‘’L’échec de l’aide internationale à Haïti. Dilemmes et égarements’’, présente une lecture critique des efforts continus de la communauté internationale visant à aider au dénouement de l’énigme haïtienne(5).
Pour résoudre le problème, l’auteur suggère une solution anthropo-psychosociologique, qui consiste à : ‘’entrer dans la peau de l’autre, supprimer les idées préconçues, s’éloigner de l’apparence qui tend à masquer la réalité, divorcer de la tentation des conclusions hâtives, savoir écouter avant de parler’’.
De notre côté, nous proposons dans cette étude, entre autres :
- Renforcer la capacité gouvernementale et décisionnelle de l’État ;
- Établir chez les citoyens une confiance à l’égard de l’État ;
- Créer de nouvelles techniques d’investissement financier ;
- Favoriser une capacité d’analyse de la crise politique et économique haïtienne par les concernés ;
- Renforcer le cadre institutionnel haïtien ;
- Analyser et structurer les pouvoirs politiques d’Haïti ;
- Contrôler l’intervention directe de l’international dans les démarches à résoudre les problèmes politiques et économiques à Haïti ;
- Réviser le secteur agricole national ;
- Combattre l’instabilité politique et la crise économique à Haïti par la reconnaissance des stratégies haïtiennes
A la communauté internationale :
De réaliser ses interventions en conformité aux principes de la Charte humanitaire et normes minimales pour les interventions lors des catastrophes ;
D’engager un processus de dialogue avec tous les secteurs de la vie nationale en vue d’arriver à l’élaboration d’un plan de construction adapté aux réalités nationales.
db
Delcarme BOLIVARD, Av.MA
30/04/2017
1.- Marc L. BAZIN: "Des idées pour l'action", Page 268
2.- Leslie F. MANIGAT: "La crise haïtienne contemporaine", page 294.
3.- Psychose délirante caractérisée par une perte de contact la réalité et une dissolution de la personnalité.
4.- Frédéric THOMAS : " Conférence donnée sur l'échec de l'aide internationale.
5.- Claude JOSEPH : Une lecture critique de " L'échec de l'aide internationale à Haïti..." de Ricardo Seitefus, 19/06/2015.