mardi 29 janvier 2013

"Sous les ailes du temps: quand Me Delcarme BOLIVARD parle au nom du Dr. Louis J. NOISIN''

encrejournal
L
a vie est un danger, un élan, un opium, un volcan, un désespoir espéré dans les os de la fragilité. C’est coup pour coup, coude à coude, l’esprit vespéral aux entrailles de la terre. Qui ne comprend sa vie ? Qui vivait, voyait, entendait, comprenait, torturait, manipulait, regrettait. Le chemin de la vie est étroit, saupoudré d’émaux ferriques où luit l’enchantement des faix qui se succèdent aux monts de la peine et de la gloire.

Succès en succès, le triomphe du désir et d’une stricte détermination. Echec, le sens ou la conséquence de quoi ? De qui ? Seul le temps peut en dire long, bien et juste.

Ma vie est scindée d’un rideau para feu, parachute, parapluie, qui m’emmène parfois jusqu’au tréfonds de la terre pour partager mes vœux de bonheur à ceux qui en méritent et mon verre de charité aux plus faibles, donc, c’est ma seule passion, mon seul but.

J’ai enjambé des ponts délabrés sous le poids des âges, j’ai traversé les rivières en crue de l’existence avec des pieds de pantalon retroussé, la vie sous les mauvais temps où les nuages se glissent en maillon pour percer le mystère de la vie.

En plein jour l’esprit politique sauvage de mon pays voulait m’arracher le patriotisme, un sang mille fois par seconde qui coule en moi. On m’a ‘’déchouqué’’ sous les yeux d’argus de mes proches qui ne purent rien faire si non que, me laisser trahir avec quelques bousculades à l’esprit de mes persécuteurs d’alors. On m’a abattu au pouvoir sénatorial que le peuple de mon département m’avait confié grâce à mon savoir faire et le volume de mes pensées à servir le pays tout entier, comme c’était toujours mon rêve. Pourtant, aucune force humaine ne peut me faire désespérer sous tension colérique du sens d’aimer et de servir la patrie dans le cœur et dans l’esprit.

À la tombée de la nuit, je me replis avec un déséquilibre d’orgueil positif lié d’un vif amour qui s’intéresse à me livrer aux pieds de ma pitié pour retourner vivre dans ma terre natale où mes biens ont été déportés, pillés, volés, après mes 25 ans d’exil. Quel regret !

Les cendres de ma pensée lointaine dérivée d’une ondulation de larmes qui ruissèlent les coins de mes yeux, trahis de sa fixation aigue des vacarmes du vent qui enlève mon chapeau d’espérance. Sur la lueur d’étincelle de bougie de ma volonté, je rêve constamment de mon cri agonissant quand mon jour où je devais être victime d’une éviction, arrivait d’un écho troublant qui défonçait les oreilles de mes contemporains. Je comprenais que l’existence de l’homme devrait être le résultat de son effort, non seulement envers lui-même, en plus et surtout tous ceux dont il est ceinturé.

Des événements se succèdent à Haïti, des troubles et des crises politiques déracinent les plus grandes visions du peuple haïtien que j’ai appris tout le temps à aimer et à apprécier sa bravoure distinctive pour l’ensemble de ses entreprises. Le désaccord au niveau de la pensée s’inscrit dans une très large mesure, convenu de bousculer les grands hommes de la terre négrière, où les valeurs se fuitent dans les airs comme le levé d’une poussière incessante par le vent rageur.

La déportation de grands cerveaux, le rejet de la réflexion positive, trainent les opportunistes à s’imposer sur les vrais fils de la nation sans pouvoir se révolter ou de contredire. Le temps m’a permis de comprendre, voire d’identifier que l’homme ne peut en aucun cas vivre sans l’adversité. C’est elle qui, parfois, augmente la détermination, intensifie le dévouement, encourage les actions positives jusqu’à ce qu’on parvienne à la plus noble réussite qui puisse exister.

Je n’ai jamais eu d’ennemis. Si des hommes pensent l’être, telle n’a jamais été mon impression. Pourtant, à l’usage d’une bonne vérité, je pouvais les considérer comme des adversaires m’envoyant au plus haut degré de mon idéologie. Je ne ratais pas, je remportais la victoire. Je défendais la dignité de ma race, j’ai tout accepté surtout quand il avait fallu me mettre à la soutenance des droits et intérêts de mes concitoyens.

J’arrive au moment où les rideaux de ma scène vitale doivent être refermés sur un ton silencieux et de mérite. Je partais en guerre, j’en sortais saint et sauf, enfin, je remportais la victoire. Je relève l’étendard de la jeunesse, les plus faibles qui sont mis de côté. En lambeau, ma protection se glisse dans l’embrassure de la porte de la conviction de servir mon pays avec tout ce qu’il renferme.

Sous les ails du temps, je m’envole vers mes semblables qui m’attendent souriant pour la récompense de mes entraves, de mes entrailles, de mes entreprises d’ici-bas. Je me perds, je m’enfouis dans l’espace. Que la protection de mes désirs, de mes actions, de mes activités, se retirent de moi et planent sur les hommes conséquents à mener au bon port la barque fragile de mon Haïti chérie.

Delcarme BOLIVARD, Av.MA

Cap-Haïtien, le 14/01/2011

1 commentaire:

  1. Ce qu’a dit le Père, ce qu’il a manqué, ce qu’il rêvait d’accomplir et ce qu’il a accompli sous les ailes du temps sont déjà là selon les fruits que lui porte son fils par les miracles du Grand Maitre L’Eternel YHWH. Shalom,

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