Selon
Hans Morgenthau, l’approche
volontariste en relations internationales, de par sa méthode et son contenu, ne
pouvait permettre un consensus entre les nations, mais plutôt celle dite
réaliste. Que pensez-vous de cette assertion.
Les
relations internationales se définissent comme étude scientifique des
rapports diplomatiques entretenues entre les nations. Elles sont aussi appelées
études internationales. Cette
deuxième approche définitionnelle désignés en général l'étude des affaires étrangères
et des grandes questions du système international, dont : le rôle des États,
des organisations internationales,
des organisations non gouvernementales
(ONG) ainsi que des entreprises multinationales.
En fait, les relations internationales appartiennent à la fois au domaine
académique et au domaine politique. Elles peuvent être étudiées soit dans une
optique positiviste soit dans une optique normative, toutes deux cherchant tant
à analyser qu'à formuler les politiques internationales
des pays.
Les
relations internationales sont une partie des sciences politiques, et comme
telle, son fondement doit être compris par de diverses écoles de pensée qui
concourent à lui permettre d’être une véritable étude. Ces principales théories
et écoles de pensée sont :
-
Réaliste
-
Idéalisme
-
Libéralisme
-
Institutionnalisme néolibéral
-
École anglaise
-
Théories marxistes
-
Les théories
volontaristes
-
La théorie de
l’autolimitation : le volontarisme unilatéral
-
La théorie de la ‘’Vereinbarung’’ :
le volontarisme plurilatéral
-
Le positivisme ou néo-volontarisme
-
Les théories non volontaristes
ou objectivistes
-
La théorie du droit
naturel : l’objectiviste morale métaphysique
-
La théorie
normativiste : la théorie pure du droit : l’objectivisme logique
-
La théorie de l’école
sociologique : l’objectivisme sociologique
-
Etc.
Parmi toutes ces écoles
de pensée et ces théories élaborées en faveur des études sur les relations
internationales, nous allons, en peu de mots considérer l’approche volontariste
et réaliste. Ce travail combien important va nous permettre d’analyser
l’affirmation de Hans
Morgenthau qui est ainsi formulée : ‘’L’approche volontariste en relations
internationales, de par sa méthode et son contenu, ne pouvait permettre un
consensus entre les nations, mais plutôt celle dite réaliste. Que pensez-vous
de cette assertion.’’
A)
Considérons la théorie
volontariste :
Selon les théories volontaristes, les États
peuvent agir ou pas selon leurs volonté. Trois aspects traduisent l’existence
de ces théories : la théorie de l’autolimitation, le volontarisme
plurilatéral et enfin le positivisme.
1-
La théorie de l’autolimitation : le
volontarisme unilatéral
C’est donc le philosophe Hegel qui considère que
l’État (‘’véritable Dieu sur terre’’) est une personne juridique d’une nature
distincte de celle des hommes. Ainsi, selon cette théorie, l’État ne peut être
lié par le droit que s’il y consent ; autrement dit, il n’est lié par ce
droit que s’il accepte le droit dans l’ordre interne. Mais il peut également se
limiter dans ses rapports avec les autres états.
L’État dans le sens de l’autolimitation n’a pas
limité son pouvoir, il est libre d’agir. Cela met en évidence les inconvénients
majeurs de cette théorie : une grande instabilité et insécurité juridique.
En, effet, les états peuvent se défaire d’un accord international s’il est
devenu contraire à ses intérêts. Le droit international apparaît donc comme
ayant un caractère obligatoire illusoire et selon Jellineck, ‘’la communauté
internationale est de nature anarchique’’.
2-
La théorie de la ‘’Vereinbarung’’ : le
volontarisme plurilatéral
Cette théorie développée en 1899 par Heinrich
Triepel et surtout Utilisée dans les pays anglo-saxons, le droit international
public est certes créé par la volonté de l’État mais il ne résulte pas des volontés
isolées des États. Il résulte de l’unité, de la fusion des volontés des états
(vereinbarung) car, dans les traités, les états veulent parallèlement la même
chose. Cette fusion des volontés peuvent être expresse (les conventions
humaines) mais également tacite (la coutume). Mais dans les deux cas il faut un
accord de volonté. Ainsi, Triepel met en évidence la distinction entre le droit
international public et le droit interne. Ce dernier résulte de la volonté de
l’État agissant seul alors que le droit international est fondé sur la fusion
des volontés de l’État.
3-
Le positivisme ou néo-volontarisme
Cette théorie est inspirée de la pensée
d’Auguste Comte sur la Sociologie : ‘’Le positivisme’’. Pour Comte, les règles
de droit sont celles qui sont reconnues et effectivement pratiquées par les États ;
il y a donc absence des conceptions subjectives du droit.
Les positivistes tels qu’Anzilotti scrutent que
le droit n’est pas artificiellement créé par l’État mais qui est un fait social
dérivant de la vie en société. Ainsi, un État ne peut pas arbitrairement créer n’importe
quel droit car il doit tenir compte des nécessités sociales. Mais si l’État
n’est pas un créateur de droit au point de vue matériel, son intervention est
nécessaire au point de vue formel, c’est ainsi qu’est née l’idée du néo-volontarisme.
En effet, il faut que l’État donne son empreinte au droit issu de la vie
sociale pour que la règle devienne règle de droit. Ainsi, les règles de droit
international sont obligatoires car elles sont fondées sur leur reconnaissance
en tant que tels par les états.
B) Considérons la théorie
réaliste :
Basé principalement sur le caractère conflictuel des relations
internationales, la conception réaliste ne conçoit que peu les coopérations
interétatiques. C’est avec Hobbes que commence ce courant, en définissant le
monde comme anarchique, et avec Machiavel, qui affirme qu’aucun État ne se
trouve régi par une entité supérieure, et de ce fait n’a pas de limite à ses
actions ; les rapports mondiaux sont fondés sur des luttes constantes
régies par la volonté de puissance. En effet, les hommes seraient animés d’un
désir de pouvoir toujours plus grand, qui se retranscrivent à la hauteur des
pays. Dans le Prince, Machiavel montre que la finalité de tout homme réside
dans l’extension de sa force, qui se fera selon la ruse du renard, et donc la
diplomatie, et la force du lion, donc la force militaire. Les actions de l’Etat
ne sont relatives qu’à des intérêts, aucune morale ne rentre en jeu.
Le courant réaliste est repris par Hans Morgenthau au 20e
siècle. Celui-ci pense que le monde qui n’agit que selon des intérêts propres,
et donc qu’avec une multitude de conflits ne peut que difficilement s’approcher
de la morale. Il met en avant l’autonomie de la sphère politique par rapport
aux autres. La pensée réaliste se rétablira également grâce à Henri Kissinger
ou encore Raymond Aron.
Alors que certains conçoivent les relations internationales
comme de simples rapports diplomatiques, les réalistes les perçoivent en tant
que fondées sur des principes conflictuels. Ce sont les Etats-nation qui
engendrent une interdépendance entre les pays.
Le réalisme évoque la nécessité d’un rapport interétatique
conflictuel dans la mesure où les États ne se soumettent à aucune autorité
supérieure ; tout Etat étant souverain, il s’impose aux autres en terme
militaire et souverain, et tous deviennent rivaux les uns des autres. Le but de
l’État est avant tout celui de la puissance et de la force.
En somme, après notre étude basée
sur l’approche volontariste et réaliste en matière des relations
internationales, nous avons troué que le volontarisme en relations
internationale est trop borné et limité pour permettre un consensus entre les
nations. En effet, nous sommes convaincues avec Hans Morgenthau qui eut à
déclarer que l’approche volontariste en relations internationales, de par sa
méthode et son contenu, ne pouvait permettre un consensus entre les nations,
mais plutôt celle dite réaliste.
10/05/2015 BOLIVARD Delcarme, Av. OMD