dimanche 10 mai 2015

Hans Morgenthau


Selon Hans Morgenthau, l’approche volontariste en relations internationales, de par sa méthode et son contenu, ne pouvait permettre un consensus entre les nations, mais plutôt celle dite réaliste. Que pensez-vous de cette assertion.
Les relations internationales se définissent comme étude scientifique des rapports diplomatiques entretenues entre les nations. Elles sont aussi appelées études internationales. Cette deuxième approche définitionnelle désignés en général l'étude des affaires étrangères et des grandes questions du système international, dont : le rôle des États, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales (ONG) ainsi que des entreprises multinationales. En fait, les relations internationales appartiennent à la fois au domaine académique et au domaine politique. Elles peuvent être étudiées soit dans une optique positiviste soit dans une optique normative, toutes deux cherchant tant à analyser qu'à formuler les politiques internationales des pays.

Les relations internationales sont  une partie des sciences politiques, et comme telle, son fondement doit être compris par de diverses écoles de pensée qui concourent à lui permettre d’être une véritable étude. Ces principales théories et écoles de pensée sont :

-          Réaliste
      -          Idéalisme
      -          Libéralisme
      -           Institutionnalisme néolibéral
      -           École anglaise
      -          Théories marxistes
      -          Les théories volontaristes
      -          La théorie de l’autolimitation : le volontarisme unilatéral
      -          La théorie de la ‘’Vereinbarung’’ : le volontarisme plurilatéral
      -          Le positivisme ou néo-volontarisme
      -          Les théories non volontaristes ou objectivistes
      -          La théorie du droit naturel : l’objectiviste morale métaphysique
      -          La théorie normativiste : la théorie pure du droit : l’objectivisme logique
      -          La théorie de l’école sociologique : l’objectivisme sociologique
      -          Etc.

Parmi toutes ces écoles de pensée et ces théories élaborées en faveur des études sur les relations internationales, nous allons, en peu de mots considérer l’approche volontariste et réaliste. Ce travail combien important va nous permettre d’analyser l’affirmation de Hans Morgenthau qui est ainsi formulée : ‘’L’approche volontariste en relations internationales, de par sa méthode et son contenu, ne pouvait permettre un consensus entre les nations, mais plutôt celle dite réaliste. Que pensez-vous de cette assertion.’’
A)    Considérons la théorie volontariste :
Selon les théories volontaristes, les États peuvent agir ou pas selon leurs volonté. Trois aspects traduisent l’existence de ces théories : la théorie de l’autolimitation, le volontarisme plurilatéral et enfin le positivisme.
1-      La théorie de l’autolimitation : le volontarisme unilatéral
C’est donc le philosophe Hegel qui considère que l’État (‘’véritable Dieu sur terre’’) est une personne juridique d’une nature distincte de celle des hommes. Ainsi, selon cette théorie, l’État ne peut être lié par le droit que s’il y consent ; autrement dit, il n’est lié par ce droit que s’il accepte le droit dans l’ordre interne. Mais il peut également se limiter dans ses rapports avec les autres états.

L’État dans le sens de l’autolimitation n’a pas limité son pouvoir, il est libre d’agir. Cela met en évidence les inconvénients majeurs de cette théorie : une grande instabilité et insécurité juridique. En, effet, les états peuvent se défaire d’un accord international s’il est devenu contraire à ses intérêts. Le droit international apparaît donc comme ayant un caractère obligatoire illusoire et selon Jellineck, ‘’la communauté internationale est de nature anarchique’’.
2-      La théorie de la ‘’Vereinbarung’’ : le volontarisme plurilatéral
Cette théorie développée en 1899 par Heinrich Triepel et surtout Utilisée dans les pays anglo-saxons, le droit international public est certes créé par la volonté de l’État mais il ne résulte pas des volontés isolées des États. Il résulte de l’unité, de la fusion des volontés des états (vereinbarung) car, dans les traités, les états veulent parallèlement la même chose. Cette fusion des volontés peuvent être expresse (les conventions humaines) mais également tacite (la coutume). Mais dans les deux cas il faut un accord de volonté. Ainsi, Triepel met en évidence la distinction entre le droit international public et le droit interne. Ce dernier résulte de la volonté de l’État agissant seul alors que le droit international est fondé sur la fusion des volontés de l’État.
3-      Le positivisme ou néo-volontarisme
Cette théorie est inspirée de la pensée d’Auguste Comte sur la Sociologie : ‘’Le positivisme’’. Pour Comte, les règles de droit sont celles qui sont reconnues et effectivement pratiquées par les États ; il y a donc absence des conceptions subjectives du droit.
Les positivistes tels qu’Anzilotti scrutent que le droit n’est pas artificiellement créé par l’État mais qui est un fait social dérivant de la vie en société. Ainsi, un État ne peut pas arbitrairement créer n’importe quel droit car il doit tenir compte des nécessités sociales. Mais si l’État n’est pas un créateur de droit au point de vue matériel, son intervention est nécessaire au point de vue formel, c’est ainsi qu’est née l’idée du néo-volontarisme. En effet, il faut que l’État donne son empreinte au droit issu de la vie sociale pour que la règle devienne règle de droit. Ainsi, les règles de droit international sont obligatoires car elles sont fondées sur leur reconnaissance en tant que tels par les états.
B)    Considérons la théorie réaliste :
Basé principalement sur le caractère conflictuel des relations internationales, la conception réaliste ne conçoit que peu les coopérations interétatiques. C’est avec Hobbes que commence ce courant, en définissant le monde comme anarchique, et avec Machiavel, qui affirme qu’aucun État ne se trouve régi par une entité supérieure, et de ce fait n’a pas de limite à ses actions ; les rapports mondiaux sont fondés sur des luttes constantes régies par la volonté de puissance. En effet, les hommes seraient animés d’un désir de pouvoir toujours plus grand, qui se retranscrivent à la hauteur des pays. Dans le Prince, Machiavel montre que la finalité de tout homme réside dans l’extension de sa force, qui se fera selon la ruse du renard, et donc la diplomatie, et la force du lion, donc la force militaire. Les actions de l’Etat ne sont relatives qu’à des intérêts, aucune morale ne rentre en jeu.
Le courant réaliste est repris par Hans Morgenthau au 20e siècle. Celui-ci pense que le monde qui n’agit que selon des intérêts propres, et donc qu’avec une multitude de conflits ne peut que difficilement s’approcher de la morale. Il met en avant l’autonomie de la sphère politique par rapport aux autres. La pensée réaliste se rétablira également grâce à Henri Kissinger ou encore Raymond Aron.
Alors que certains conçoivent les relations internationales comme de simples rapports diplomatiques, les réalistes les perçoivent en tant que fondées sur des principes conflictuels. Ce sont les Etats-nation qui engendrent une interdépendance entre les pays.
Le réalisme évoque la nécessité d’un rapport interétatique conflictuel dans la mesure où les États ne se soumettent à aucune autorité supérieure ; tout Etat étant souverain, il s’impose aux autres en terme militaire et souverain, et tous deviennent rivaux les uns des autres. Le but de l’État est avant tout celui de la puissance et de la force.
En somme, après notre étude basée sur l’approche volontariste et réaliste en matière des relations internationales, nous avons troué que le volontarisme en relations internationale est trop borné et limité pour permettre un consensus entre les nations. En effet, nous sommes convaincues avec Hans Morgenthau qui eut à déclarer que l’approche volontariste en relations internationales, de par sa méthode et son contenu, ne pouvait permettre un consensus entre les nations, mais plutôt celle dite réaliste.
10/05/2015     BOLIVARD Delcarme, Av. OMD

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