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(...) Sur
le chemin des oiseaux, il n’y a pas d’embouteillage. Les hommes oublient
facilement leurs entrailles. À la cime de la réflexion, l’un arrive à avancer
que le pouvoir d’Haïti doit être oligarchique, pendant que se plaint l’autre de
ce propos mesquin prononcé.
Pour
la vengeance prochaine, Sovè déclare en plein public : ‘’ bat chen an,
tann mèt li[1]’’. À la
croisée des chemins étroits, il faut laisser passer le plus fort, ce, pour
s’échapper à la colère soudaine de cette espèce.
Là
haut dans le ciel où se classent en ordre : la lune, le soleil et les
étoiles, se fait entendre une chanson glorieuse et honorifique d’une chorale
des anges qui expliquent que le Bon Dieu est vraiment GRAND.
Destinés
à glorifier Dieu, soumis aux commandements de ce Roi qui vivra éternellement ;
les anges sont là pour apporter au Seigneur Tout Puissant de bonnes
nourritures. Quelle nourriture ? De bonnes louanges et de bonnes gloires
mélangées d’une croyance infinie.
– ‘’Oh !
Tonnerre de Dieu’’, disait Ilyodor assis dans un petit coin attend
courageusement son ennemie farouche, la mort. – ‘’Qui foutre causé ça. Papa
mort, pitit remplacé, diablo ! Conion[2] !’’.
Au fond de la
nuit, sous la stridulation nuisible et scandaleuse de certains criquets et
certaines sauterelles, sous le frappement dru des pas des loups garous,
l’esprit de Sovè campe autour de celui des bienfaiteurs de son ancienne
famille. Saint-Julia rêve de revenir à Haïti à la seule fin que ce pays refasse
surface de l’amour et de la prospérité pour le bonheur de ses enfants.
Extrait
de : ‘’Le retour furieux de Sovè’’.
Catégorie :
Nouveau Roman
Page : 260
Prix : ?
Auteur :
Delcarme BOLIVARD
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