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Si les Eglises (les
différentes religions) se collaboraient pour dédier un candidat à chaque poste
électif à Haïti, ce serait mieux. Delà, elles prendraient les rênes de la Cité
et appliqueraient surtout les principes de Dieu à savoir: Développer, cultiver
et multiplier la terre. Elles feraient le nécessaire de ne pas faire croire aux
fidèles qu’ils sont seulement des héritiers du royaume céleste, mais, des éléments
positifs ou de vrais citoyens besognant au progrès et à la bonne gouvernance du
pays.
Au lieu de tout remettre
à Dieu, les Eglises impliqueraient les fidèles au paradigme du changement
national en finissant de les éduquer et les instruire civilement et
politiquement. Les fidèles, au rythme des anges du ciel qui s'accrochent à encenser
le Dieu tout puissant comme leur principale activité, entre eux, ils
apprendraient à lire et à écrire au lucre de la nation. Par ce simple geste de
civilité, ils comprendraient davantage la Bible et les prédications de leurs
pasteurs ou prêtres seraient par eux plus pénétrées. A ce niveau, l’œuvre
divine prendrait un nouvel essor à l’utilité de la communauté. Moins d’’’AMEN’’ sans rien comprendre, plus de ‘’il serait bon de faire ceci ou cela selon
la volonté de Dieu’’. Tout, pour le bien-être de la collectivité.
A travers le monde,
chaque Eglise se vente d’être beaucoup plus proche de Dieu et de maîtriser à la
lettre les commandements divins, sans pour autant valider leur présence sur la
terre par l’accomplissement de grands actes. Du Judaïsme en passant par Christianisme, Islam, Hindouisme
jusqu’au Bouddhisme, on ne fait que se venter d’avoir la vraie puissance ‘’divine’’.
Pourtant, chacune d’entre elles ignore ou néglige à sa façon le rôle que pourraient
jouer les fidèles dans la construction du nouveau monde s’ils étaient formés de
manière citoyenne.
Chez nous, le même
constat se dresse vers la désolation d’un combat aussi acharné entre des hommes
de même catégorie sociale qui sauraient, cependant, s’allier et s’armer
divinement à la défense d’une cause commune qu’est la ‘’patrie’’ au nom des principes de la démocratie contemporaine. Et
s’il fallait parler de la pervertie et de la dépravation sociopolitiques
d’Haïti, il serait important de soulever le rôle de l’Eglise en tout cela, s’interroger
sur la nécessité de rendre effectif ce monde afin de parvenir à un établissement de grandes œuvres mises au
service des citoyens. Par de-là, la mission première de l’Eglise serait de
veiller sur le respect d’application scrupuleuse des principes de Dieu, de
plus, contribuer au développement du pays en encourageant leurs membres à
participer aux actions civiles et politiques devant engager la nation.
Dieu, quel que
soit le nom qu’on lui attribue : Yahvé (de
l’Hébreu YHWH), Allah, ‘’Grand
Maître’’, garde son amour, sa toute puissance envers les hommes. Par
ailleurs, ces deniers se détournent de
la bonne voie et se livrent plutôt qu’à être servis au lieu de servir le pays.
C’est une
remarque imprimée intégralement sur la réalité de l’existence des Églises à
Haïti. Au lieu d’aider les fidèles à développer l’esprit d’équipe pour
fortifier la Nation, elles (Eglises) ne font que dresser des barrières sociales
destinées à empêcher aux fidèles de vivre fraternellement pour le bien être de
la collectivité. Au lieu de prêcher la Démocratie en se servant des principes
fondamentaux de la Sainte Écrite (la Bible), elles ne favorisent que la
puissance et l’austérité des prêtres ou des pasteurs au préjudice d’une couche espérant
un futur meilleur sans rien planifier au présent. Au lieu de bâtir à Haïti de
grandes écoles, des Universités remarquables, des hôpitaux modernes, de grandes
industries, elles ne font toutefois que de jouer au cerveau des fidèles en
tirant d’eux de grands avantages, pour surtout augmenter la capacité de leurs
temples afin d’accueillir beaucoup plus de monde dans l’idée d’en tirer profit.
Il nous faut
finir avec l’idée que nos fidèles sont des passagers de ce monde et que leur
véritable place est là-haut dans le ciel. Il faut, cependant les impliquer à la
vie civile et politique d’Haïti pour qu’ils sachent avant tout, qu’ils ont leurs
propres contributions à apporter dans la construction du pays. Mais ne les
laisser pas périr pour faute de connaissances. Et si les Églises à Haïti négligent
leur responsabilité consistant à redresser la barque fragile de la nation,
elles vont continuer à nous désunir au lieu de nous conduire au port du changement
global.
31/10/2017
Delcarme BOLIVARD
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