Mes premières armes en Journalisme
m'ont été remises par un ensemble de grands professeurs nationaux et
internationaux du genre célèbre; respectivement : Me Delinord Valcin, Jean
Etienne (Joe Etienne The Master), Dr Dorismond Edlyn, Me Claircidor Jean Rouzier
et Dr Bruno Hamard, Professeur Gabriel Coulombe. De cela, il y a treize
ans (13 ans).
Le
professeur Delinord Valcin m'apprenait à respecter le principe de l'écriture
journalistique tout en restant objectif dans les faits à présenter. Il
m’incitait toujours à vérifier l'authenticité des informations avant même que
je ne les mette en onde. En journalisme, le professeur Delinord m'initiait les
techniques de vérification des données édifiantes et les méthodes relatives à
l’examen de la vérité. Il me faisait écarter de toute possibilité dont la
mission consistait à forger des informations, car, m’apprenait-il que ‘’l’information est le plus vicieux des caméléons intellectuels’’ (Heinz Von
Foerster). Dans son cours de ‘’Journalisme’’, le Professeur Delinord
m’encourageait à ne jamais commettre des délits de presse et me rappelait
continuellement que le vrai journaliste est celui dont les analyses et
commentaires sont fondés sur la règle de l’objectivité. Donc, du
professeur Delinord Valcin, j'apprenais à me consacrer à l'ouvrage pour
qu'enfin mes opinions et réflexions soient tout à fait respectées et crues
jusqu'à inscription de faut.
Le Journaliste Jean Étienne, appelé
intimement par ses pairs, ‘’Joe Etienne
The Master’’, me tendait la main en animation radio/télé avec les verves
oratoires puissantes d'un jeune de ma génération, le feu Fritzner Difficile,
porteur d'espoir sous la coupole des orateurs du Cap-Haïtien par une voix
saine, claire et intensifiée mélangée de gloire et de souplesse. Joe m'exigeait
toujours de me courber sous la force de la voix artistique, de m'incliner quand
chantait un artiste aux heures d'une émission de peur que les auditeurs
n'abandonnent la station sur laquelle se pose ma voix comme animateur. Joe me
parlait de "Phrasé musical", moment pendant lequel je peux saluer ou
faire des commentaires sur des musiques. Il me professait les grandes notions
des techniques d’animation, à savoir : la règle de la pertinence de la
connaissance en animation, l’animateur avant, pendant et après le spectacle, le
principe des trois (3) ‘’Caps’’ (capter, captiver et capturer) etc. Des
souvenirs à ne jamais oublier.
Philosophe de son état et chercheur
de carrière, Dr Dorismond Edlyn m'introduisait la philosophie du journalisme en m'invitant à respecter
l'opinion de l'autre. Il me parlait de l'importance des "idées" que
je dois savoir choisir pour balancer l'opinion. Dr Dorismond m'incitait à
découvrir les enjeux de la presse dans les Caraïbes et surtout au niveau de
l'Amérique latine. Ainsi, m’invitait-il à ne pas être comme ‘’un marchand de nouvelles ou
un redresseur de torts’’. Il me parlait du principe épistémologique qu’évoquait
Henri Béraud qui refusait d’accepter le journaliste comme un ‘’flâneur
salarié’’ et comme un ‘’homme de la rue’’. Dr Dorismond fondait en moi l'empire de la
connaissance livresque au service de la réalité médiatique d'ici et d'ailleurs.
"Le journaliste doit soigner
son être et son paraître", tel était le conseil tenu à ma déférence par le
professeur Claircidor Jean Rouzier. Ce dernier, puriste avéré; entamait une
lutte contre la médiocrité et condamnait sans réserve la médiacratie dans le
monde, notamment à Haïti où la presse est vendue aux enchères. Le Professeur Rouzier,
dans son cours de "Communication Sociale et mass médias" me montrait
les dangers qui peuvent survenir à la suite de l'implication directe et
partisane des médias dans les affaires politiques d'un pays. Cet homme faisait
de moi un communicateur au sens plein du mot et à tout jamais.
Quant au Dr Bruno Hamard, mon
tuteur en thèse de Master/Science Politique, option : Développement
International, le Journaliste doit avoir un subconscient fécond que l'on
appelle aussi "Culture générale". J'apprenais avec lui que je dois
m'informer avant que je n'informe les autres. Il me permettait de découvrir le
rôle de la presse dans l'élan politique d'une nation. Il m'invitait à ne pas vendre
ma conscience comme professionnel journaliste et à placer mes mots de manière
raisonnable dans les sujets d'actualité. Avec Dr Hamard, je découvrais la
fragilité du domaine médiatique dans l'espace francophonique haïtien où les
informations peuvent être manipulées au lucre d’une classe sociale.
Dans ma spécialisation en
"Parlementarisme" avec l'Université Laval, je suivais à la lettre les
informations et notes soumises par certains grands professeurs de cette
université, dont, Gabriel Coulombe. Ce dernier, dans ses multiples approches et
interventions, expliquait par des questions clés la fonction de l'information
rationnelle dans le domaine parlementariste et démocratique. Il me permettait
de comprendre ce que pouvait créer de vrai la presse dans un système
démocratique, comme : Assurer la transmission de bonnes informations,
impliquer à la formation civique et politique des citoyens d’une nation,
promouvoir la culture et encourager le progrès économique par l’investissement
et la création d’emplois. Il soulignait que la doctrine et le système
parlementaire d'un pays peuvent être les résultats de la presse parlée, écrite
et télévisée de cet État. A ce niveau, il est de bon ton que les acteurs de
presse soient bien formés, et respectent intégralement l'éthique et la
déontologie journalistique au bénéfice d'une vive participation intellectuelle
sans écarter la masse dans les affaires sociopolitiques d'un Etat.
L'ensemble de ces compétences
reçues et acquises a fait de moi un passionné de média et un serviteur des
principes y relatifs. Je deviens un Humain au service d'un pays qui ne reconnaît
pas encore les sacrifices de grands hommes qui se sont battus pour notre valeur
de peuple. Je grandis sous le respect des normes, travaille pour l’application
de la loi, défend ce qui mérite d'être défendu et renonce à tous avantages
mesquins inhumains devant continuer à plonger mon pays dans le bassin
d'ignorance et de la médiocrité à outrance.
Delcarme Bolivard
db
24/02/2018