Haïti, à l'heure du réveil de la conscience citoyenne
"Quand le désespoir d'un peuple arrive à son comble, oublié par son État auquel il s'attache, le mieux serait de ne pas l'empêcher de défendre ses droits par tous les moyens nécessaires."
Le combat pour le bien-être légitime du peuple haïtien débute avec l'idée de rejeter à tout jamais la puissance métropolitaine à travers la colonie de Saint-Domingue imposée comme un système de règles à appliquer au détriment d'une couche sociale n'étant pas considérée véritablement comme des Hommes. Comprenons la fragilité de cette colonie règlementée par le Code noir réunissant tout le contenu de l'esprit des oppresseurs, nous nous alignons inlassablement du côté des va-nu-pieds de l'époque qui croyaient qu'à partir d'une entente consciente de leurs sorts communs, ils pourront s'attaquer à l'autre sans ambages qui dresse des barricades pour empêcher que la vie luise aux délaissés.
C'est à Cap-Haïtien, le 18 novembre 1803 que les esclaves se réveillent de leur silence inhumain contre la réaction ultra-violente de grands maîtres de l'ère. Par-delà, sans rien craindre, ils s'en sont révolté; armes en bandoulière, ils ont réclamé et bénéficié Justice de leurs préjudices. À Vertières, les esclaves ont modifié le coup de l'histoire en y ajoutant une nouvelle page de gloire et de révélation d'un peuple forgé par le jaillissement du sang, l'insurrection générale et la bravoure inimaginable.
C'est aux Gonaïves, le 1er janvier 1804 que la nouvelle Nation haïtienne s'affiche sur le grand écran de l'international. C'est là que les nouveaux et anciens libres ont célébré et chanté la liberté, l'indépendance sous les ossements macabres des anciens maîtres. C'est, autrement pensé, le moment où Haïti conçoit l'exogèse inquiétante d'une nouvelle race de femmes et d'hommes libres destinés à prendre en main leur réalité consistant à travailler au bien-être de cette nouvelle patrie, à la protéger au profit des générations montantes et conscientes.
01 janvier 2019, 215 ans de lutte, de victoire fondée sur l'inacceptation des chaines aux mains et aux pieds et non plus au cerveau. C'est aussi l'occasion de se pencher sur ce que nous fûmes et ce que nous valons aujourd'hui. Il est certains que nous soyons libres en termes de marginalisation de l'autre, mais toujours esclaves de nous-mêmes et de ceux en qui quotidiennement nous plaçons notre confiance pour nous sauver la faim, la soif, pour nous sécuriser, nous donner Justice, nous faire faire ce que nous n'avons jamais imaginé ou espéré.
Qu'importe, les citoyens conséquents haïtiens d'ici et d'ailleurs, doivent savoir qu'aucune année ne peut changer ou apporter quelque chose de bon pour le pays. Qu'aucune année à travers l'histoire nationale et internationale ne peut conduire un peuple vers le changement, le développement durable et le progrès. Sinon que les citoyens acceptent de changer la structure de leurs pensées pour répondre aux exigences de la vie avec tout ce qu'elle renferme.
Ainsi, pour ce nouvel an, que s'unissent tous les haïtiens pour les causes communes de la nation. Qu'ils mettent de côté l'esprit d'égo leur retardant de se conscientiser au profit d'un pays qui marche à grands pas vers l'instabilité sociopolitique, les crises énonomiques et le mépris continuel de l'international. Que l'État et le gouvernement haïtien sachent qu'ils ont une lourde responsabilité à l'égard des citoyens qui les ont votés et nommés en acceptant de leur octroyer une partie de leurs droits afin de voir leurs intérêts se marient à ceux de la nation. Et que les autorités politiques et étatiques n'utilisent pas leurs privilèges pour voler et piller un pays déjà trop miséreux. Que ceux qui se reclament de l'opposition farouche ou radicale à Haïti, voient que le pays est indivisible, et que nul n'a le droit de travailler à sa destruction.
Enfin, qu'Haïti se réveille par la volonté de ses filles et fils pour une société où règnent la Justice, la Sécurité, le Travail, la bonne Gouvernance, la Dignité et le Respect de toutes sortes. Que pour cette nouvelle année, la corruption institutionalisée banisse dans le pays par la force de la Justice. Que la méritocratie remplace la médiocratie par la volonté de mieux servir le pays au nom d'un nouveau système éducatif national. Que l'anarchisme et le chaos cessent d'être chez nous au lucre d'une société pacifique et harmonieuse où les grandes femmes et les grands hommes acceptent de s'y investir et y investir comme cela se doit.
Delcarme BOLIVARD, Av MA
01/01/2019.
"Quand le désespoir d'un peuple arrive à son comble, oublié par son État auquel il s'attache, le mieux serait de ne pas l'empêcher de défendre ses droits par tous les moyens nécessaires."
Le combat pour le bien-être légitime du peuple haïtien débute avec l'idée de rejeter à tout jamais la puissance métropolitaine à travers la colonie de Saint-Domingue imposée comme un système de règles à appliquer au détriment d'une couche sociale n'étant pas considérée véritablement comme des Hommes. Comprenons la fragilité de cette colonie règlementée par le Code noir réunissant tout le contenu de l'esprit des oppresseurs, nous nous alignons inlassablement du côté des va-nu-pieds de l'époque qui croyaient qu'à partir d'une entente consciente de leurs sorts communs, ils pourront s'attaquer à l'autre sans ambages qui dresse des barricades pour empêcher que la vie luise aux délaissés.
C'est à Cap-Haïtien, le 18 novembre 1803 que les esclaves se réveillent de leur silence inhumain contre la réaction ultra-violente de grands maîtres de l'ère. Par-delà, sans rien craindre, ils s'en sont révolté; armes en bandoulière, ils ont réclamé et bénéficié Justice de leurs préjudices. À Vertières, les esclaves ont modifié le coup de l'histoire en y ajoutant une nouvelle page de gloire et de révélation d'un peuple forgé par le jaillissement du sang, l'insurrection générale et la bravoure inimaginable.
C'est aux Gonaïves, le 1er janvier 1804 que la nouvelle Nation haïtienne s'affiche sur le grand écran de l'international. C'est là que les nouveaux et anciens libres ont célébré et chanté la liberté, l'indépendance sous les ossements macabres des anciens maîtres. C'est, autrement pensé, le moment où Haïti conçoit l'exogèse inquiétante d'une nouvelle race de femmes et d'hommes libres destinés à prendre en main leur réalité consistant à travailler au bien-être de cette nouvelle patrie, à la protéger au profit des générations montantes et conscientes.
01 janvier 2019, 215 ans de lutte, de victoire fondée sur l'inacceptation des chaines aux mains et aux pieds et non plus au cerveau. C'est aussi l'occasion de se pencher sur ce que nous fûmes et ce que nous valons aujourd'hui. Il est certains que nous soyons libres en termes de marginalisation de l'autre, mais toujours esclaves de nous-mêmes et de ceux en qui quotidiennement nous plaçons notre confiance pour nous sauver la faim, la soif, pour nous sécuriser, nous donner Justice, nous faire faire ce que nous n'avons jamais imaginé ou espéré.
Qu'importe, les citoyens conséquents haïtiens d'ici et d'ailleurs, doivent savoir qu'aucune année ne peut changer ou apporter quelque chose de bon pour le pays. Qu'aucune année à travers l'histoire nationale et internationale ne peut conduire un peuple vers le changement, le développement durable et le progrès. Sinon que les citoyens acceptent de changer la structure de leurs pensées pour répondre aux exigences de la vie avec tout ce qu'elle renferme.
Ainsi, pour ce nouvel an, que s'unissent tous les haïtiens pour les causes communes de la nation. Qu'ils mettent de côté l'esprit d'égo leur retardant de se conscientiser au profit d'un pays qui marche à grands pas vers l'instabilité sociopolitique, les crises énonomiques et le mépris continuel de l'international. Que l'État et le gouvernement haïtien sachent qu'ils ont une lourde responsabilité à l'égard des citoyens qui les ont votés et nommés en acceptant de leur octroyer une partie de leurs droits afin de voir leurs intérêts se marient à ceux de la nation. Et que les autorités politiques et étatiques n'utilisent pas leurs privilèges pour voler et piller un pays déjà trop miséreux. Que ceux qui se reclament de l'opposition farouche ou radicale à Haïti, voient que le pays est indivisible, et que nul n'a le droit de travailler à sa destruction.
Enfin, qu'Haïti se réveille par la volonté de ses filles et fils pour une société où règnent la Justice, la Sécurité, le Travail, la bonne Gouvernance, la Dignité et le Respect de toutes sortes. Que pour cette nouvelle année, la corruption institutionalisée banisse dans le pays par la force de la Justice. Que la méritocratie remplace la médiocratie par la volonté de mieux servir le pays au nom d'un nouveau système éducatif national. Que l'anarchisme et le chaos cessent d'être chez nous au lucre d'une société pacifique et harmonieuse où les grandes femmes et les grands hommes acceptent de s'y investir et y investir comme cela se doit.
Delcarme BOLIVARD, Av MA
01/01/2019.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire