mercredi 15 octobre 2014

Considérations sur les idées politiques haïtiennes


 
Les idées politiques haïtiennes ne changent point. Depuis plus de deux siècles jusqu’à aujourd’hui, les mêmes erreurs en politique se constatent, les mêmes déficits en progrès d’idéologie persistent à l’esprit d’une patrie qui ne demande qu’à être aimée. Cela est tellement vrai que le peuple continue de patauger dans la misère après bien de mauvais choix réalisés de manière émotionnelle réversible.

Si Toussaint dans sa Diplomatie, avait conçu l’idée d’être au service de plusieurs pays de façon succincte, l’Empereur Dessalines, dans sa gloire d’unifier l’île entière après des scandales provoqués aux gens du Sud, Christophe s’autoproclame Roi d’Haïti ; nos hommes politiques, quelle que soit la limite ou la durée du temps, ne cherchent qu’à se contenter du plaisir de gouverner avec esprit de n’être pas vraiment au service de la patrie haïtienne. Il faut aussi comprendre que ces hommes précités, ne sont pas les seuls à être pris comme exemples, mais nous voudrions les présenter à titre d’échantillon pour démontrer notre démanche tout en invitant aux citoyens d’aujourd’hui et ceux de demain à prendre connaissance d’eux à partir des documents y relatifs.

L’histoire et le temps ne pardonnent jamais, ils s’ajoutent et se complètent pour exécuter des entrevues afin de mettre à nu ou dévisager tous les hommes, particulièrement ceux entre les mains de qui l’avenir, le progrès et le développement du pays est réservé. C’est la plus grande volonté et le plus grand acte de sagesse de s’oublier au lucre des intérêts de la nation, mais la déception est bien vite comprise et vue du moment où la négligence et la désobéissance patriotique se font sentir et entendre en tout lieu et en toute occasion.

Etant vides de théorie politique ou par impossible d’être de très mauvais élèves aux directifs des hommes qui ont déjà vécu leur temps de gloire et de prospérité politique au cours de l’Antiquité, nos politiques haïtiens n’ont rien de sérieux à présenter à la nation si non que de la ternir et la trahir par toute une série d’interventions et d’actes médiocres entrepris contre les vœux de notre mère patrie. Et si ces hommes arrivent à appliquer certaines des théories politiques déjà élaborées, à la lettre, ce sera une déformation ou un très mauvais choix contre la culture de chez nous.

Le président Estimé a menti au peuple d’avoir annoncé des changements à apporter à l’égard du pays, François Duvalier, se convertissait en médecin de campagne, Faustin Soulouque est choisi malgré lui, malgré le peuple, Paul E. Magloire trahi la volonté du peuple ; arrêtons, quel constat fait-on sans prendre en ordre ou choisir le tout de nos chefs d’Etat dans ce présent paragraphe ? Tous, ne travaillent que pour accéder au pouvoir. Tous, ne favorisent qu’un discours dissimulateur au nom du pays pour démontrer leurs générosités sans fin, pourtant, celles-ci ne sont que des stratégies pour accéder au pouvoir.

Après l’indépendance nationale, l’on croyait que la mentalité de nos politiques allaient se changer, surtout, quand les cicatrices des coups de fouet les rappelaient la barbarie et la sauvagerie de leurs maitres d’antant. Par ailleurs, la même logique de prendre et de consolider le pouvoir persiste encore. C’est le cas de la négligence du père de la patrie haïtienne, qu’en dira-t-on, qui cherchait à mener une vieille politique sans science ayant causé à tout jamais sa disparition sur la terre.

Peut-on considérer tant de rimes commis par nos hommes politiques comme un chemin à parcourir vers la vraie liberté et la vraie démocratie ? Peut-on pratiquer la politique sans causes profondes du respect de la valeur et de l’identité du pays ? Qu’en est-il de la volonté populaire ? Qu’espère-t-on d’une politique traditionnelle ? Des réponses à ces interrogations n’ont pas d’importance à mesure que la routine politique de chez nous remplace les bonnes techniques et méthodes à suivre pour se faire connaitre comme une voix dont la force est grande à la défense des causes justes et sérieuses de la nation.

Les remarques sont visibles et viennent d’être déjà envisagées. Il reste à préciser au passage les caractéristiques des idées politiques haïtiennes avant de demander à nos dirigeants soit de laisser le pays sans autorités soit d’accepter de bien faire cette science, si non, la préférence serait de laisser le pays entre les mains des saints. Mais en réalité, qui sont-ils ?

Les idées politiques haïtiennes présentent, de génération en génération, le même contenu, les mêmes traits caractéristiques, dont :

-          La violence

-          Le coup d’État

-          L’éviction

-          La manigance

-          L’ingérence

-          La manipulation

-          L’arrogance

-          L’intolérance

-          La peur

-          Etc.

Cette liste de traits caractéristiques de la politique d’Haïti est très loin d’être exhaustive et bien d’autres traits spécifiques peuvent s’y ajouter afin de prouver que notre système politique est celui se fondant sur le mensonge, le désordre et le mépris du vote de la population.

Et jusqu’au moment nous émettons ces approches, le pays vit encore sous l’égide de l’inconstitutionnalité, sous la faveur de l’émotion et des intérêts personnels. L’Exécutif oublie son devoir, le judicaire méprise sa mission, le législatif vend sa conscience au détriment de son  mandataire. C’est le chaos, c’est le désordre, c’est le règne de la fragilité de la politique, c’est un défaut à corriger. Si peu que cela puisse paraitre, il contribuera ou participera à la reformation de l’esprit et de la mentalité des politiques de chez nous.

Si les trois pouvoirs se dissocient pour de bonnes causes en pensant au principe politique de base de Montesquieu se disant :’’ Que le pouvoir arrête le pouvoir’’ ; cela est bon, cela est agréable. Mais, Dans le cas contraire, le pays, les citoyens paisibles en paieront les conséquences les plus terrifiantes. La théorie de l’indépendance des pouvoirs est déjà élaborée et émise, il ne reste qu’à l’appliquer à la lettre pour le bien être de la collectivité.

Dans un pays où le système politique est en nette régression ou fragile, il faut attendre et espérer à des conditions de vie très difficile qui compromettront l’avenir de ce pays et celui de ses citoyens. Donc, pour le cas de notre cher pays, bâtissons notre système politique à la dimension du respect des lois haïtiennes qui s’inspirent de nos mœurs, de nos habitudes et de nos aspirations pour qu’enfin ce système réponde aux moindres aspirations des filles et des fils de la nation haïtienne qui nous a vus naitre, grandir dont les seins nous nourrissent pour servir la patrie avec dévouements et désintéressements jusqu’aux sacrifies.

 

9 hres 43 P.M

14/10/2014
BOLIVARD Delcarme, Av. Ms. Anth Sc.  

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Compteur Global

Culture