mardi 16 mai 2017

Haïti: Travail et société

Le travail est le premier châtiment que Dieu inflige à l'Homme. Et ce dernier évoque la théorie de la "division du travail" qui engendre plus tard deux groupes déséquilibrés socialement :
1- Les "oppresseurs" qui sont les puissants au service desquels l'on travaille nuit et jour. Ce sont eux qui légifèrent pour codifier ou réglementer leurs industries, leurs factoreries, leurs usines, etc. Ils créent au niveau de la société un désaccord entre les travailleurs et les effets de leur "force du travail" par une déstabilisation de l'énigme du développement. Les oppresseurs, dans certains pays, dont ceux étant victimes de titre "sous-développé" ou de "sous-mondialisé", font un corps avec les autorités politiques, notamment l'exécutif, pour continuer à exercer leur domination et leur exploitation sur la population. Ils achètent la conscience de ces hommes politiques en les supportant au moment des élections et en retour, ils auront les plus grandes parts du marché.
Delà, le pouvoir économique prime et engloutie celui de la politique, contredit le principe de "la séparation des pouvoirs" et favorise clairement la corruption au niveau des institutions étatiques. Par-dessus de tout, l'éthique et la morale économicopolitique se déstructurent à la faveur d'une force intransigeante du côté des dominants rêvant toujours du profit et progrès au détriment d'une couche sociale vouée à elle-même.
2- Les opprimés qui sont les travailleurs, dépendants socialement de ce qu'ils fabriquent dans les industries, factoreries, usines, etc. Ce sont eux qui ont "la force du travail" pour laquelle ils ne reçoivent que les mauvais traitements et des châtiments corporels (voir la réalité des travailleurs de Boukinafaso).
Les opprimés, sous l'influence des principes établis par les oppresseurs, mènent une vie débordante de misère et ne sont pas capables de répondre aux exigences du temps. Ce sont eux, qui plus tard, se convertissent en groupe de pression, empêchent la bonne marche de la société, manifestent violemment leurs désinvoltures et s'apprêtent à renverser les pouvoirs publics, disons mieux l' "Etat". Pour atteindre leur mission, les opprimés s'acharnent et tombent en rébellion contre les discriminations des oppresseurs. Ils s'en révoltent pour être incapables de jouir même à une dimension très réduite le courage de leurs mains besogneuses. D'où l'existence intégrale d'une discordance sociétale. Les riches désirent être toujours riches en mettant de côté toutes les rigueurs de la moralité. Et les pauvres rêvent un jour d'être patrons pour finir avec l'humiliation quotidienne de la rancune institutionnelle imposée par les riches.
Dans le cadre D'Haïti, le travail apparaît comme un luxe à payer cher. Les patrons sont des parrains aux élections de certains candidats. Ce qui leur permet de jouir de tous les avantages possibles et quelquefois arrivent même au-dessus de la Constitution. L'établissement de cette entente entre la classe économique et la classe politique à Haïti, charrie un ensemble de faiblesses destiné à empêcher au pays de se fixer vers le monde du changement total et durable. D'ailleurs, les taxes et les impôts de la première classe plus haut mentionnée, se paient de préférence à l'étranger, cependant, l'assiette fiscale de l'Etat haïtien reste et demeure vide et sans être appréciée.
Cela crée dans le pays une instabilité à outrance où les gouvernements se succèdent à Haïti, pourtant aucun d'entre eux, n'arrive même à identifier le vrai problème de la nation. Les travailleurs haïtiens revendiquent leurs droits, alors que l'Etat ne fait que satisfaire les besoins égoïstes de ceux-là qui ont permis aux autorités publiques de gagner les élections par toutes les manœuvres inimaginables. L'incompétence sévit dans les administrations de l'Etat haïtien et s'institutionnalise par les autorités nationales en commun accord avec la classe bourgeoise haïtienne inexistante pour rabaisser la main d'oeuvre et rejeter les valeurs imposantes.
Delcarme Bolivard Av. MA 
db
01/05/17


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