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Les grandes écoles et théories sur lesquelles se fonde la notion de ‘’politique’’
à travers le monde, exigent la bonne gouvernance de la cité et demandent que
les phénomènes politiques soient normalement abordés par la politique[1].
Ce lien logique entre ce qui est et ce qui doit se faire en matière politique,
embrasse un ensemble de savoir applicable au maintien de la paix et de la
sécurité de toutes sortes au niveau de l’évolution des citoyens.
En manière politique, il convient d’apercevoir plusieurs idéologies selon
que l’on voudrait comprendre la réaction des acteurs politiques qui peuvent
agir contrairement au réflexe et l’entendement de la population[2].
De même, dans le cadre de la gestion des conflits ou des crises politiques, non
seulement il est impératif de savoir identifier l’origine de ces obstacles au développement
durable, c’est-à-dire, d’être capable de trouver leur provenance, mais aussi et
surtout de maitriser les éléments de réponse relatifs à ces troubles
politiques. Delà, nous pouvons avancer que, quel que soit le degré du conflit
politique, l’appareil étatique y est impliqué d’une manière ou d’une autre. Ce
qui signifie que l’État est partie au conflit, enjeu, arbitre ou médiateur du
conflit[3].
Ainsi, deux voies s’imposent lors de la gestion des conflits politiques:
soit le Droit, soit le consensus[4].
Dans le cadre d’Haïti, les réalités politiques sont totalement contraires à
celles édictées par la méthodologie de la Science Politique et apportent chaque
jour une nouvelle considération de l’évolution des choses publiques. Des
manœuvres frauduleuses au mépris de la loi, des stratégies négatives pour accéder
au pouvoir, des violences politiques, entre autres, caractérisent formellement
la situation de la Politique à Haïti. Ce qui débouche toujours sur des moments
de crises nationales.
Au niveau de la zone Caribéenne, suivant les données recueillies relatives
au progrès des pays sur le plan politique[5],
Haïti se positionne à un degré très bas, vue que son système politique est
caractérisé par un ensemble de réalités épistémologiques manifestées par
l’instabilité, la corruption et l’ingérence de l’international dans les
affaires publiques de cet État[6]. Cependant,
les acteurs politiques nationaux continuent d’inculquer au peuple haïtien les
nations de souveraineté qu’ils ne peuvent justifier par rapport aux exigences
de la fonction régalienne. Cette dernière pratique plonge le peuple haïtien, déjà victime de
l’ignorance, dans la plus grande confusion consistant à une étape fondamentale aux conques
du pouvoir politique.
Indépendant depuis 1804, Haïti, comme soi-disant État-nation, continue avec
la pratique de l’hypocrisie
politique. Partant du régime impérialiste de Jean-Jacques Dessalines
jusqu’à nos jours, où le système démocratique du pays est assombri par l’orgie des
dirigeants mal forgés, le principe du déterminisme politique haïtien est
toujours de rigueur dans le sens négatif.
Nous comprenons jusqu’ici, qu’au moment des élections, les partis
politiques à Haïti fleurissent comme de mauvaises herbes et n’ont, pour la plupart,
aucun contrôle sur leurs membres[7].
Certains dépourvus d’aucun fondement légal et d’autres caractérisés par une
existence fortuite, cependant, acceptés par un Conseil Electoral Provisoire (CEP,
qui devrait être de préférence, CONSEIL
ÉLECTORAL PERMANENT selon l’esprit
de la Constitution de 1987, amendée le 09 mai 2011[8].)
corrompu, n’envisageant que les intérêts égoïstes de ses composants. Des
résultats postélectoraux, pour nombre des candidats, sont toujours falsifiés ou
préfabriqués. Des élections qualifiées toujours d’irrégularité et de fraude par des candidats-perdants au nom d’une démocratie fondée sur l’irrespect des normes
axiologiques et le rejet des principes établis. Des contrevenants
parlementaires sous les auspices de l’immunité accordée par le vote d’un
électorat incongru, des promesses insidieuses avec lesquelles ils provoquent le
choix irrationnel et émotionnel de la population. Des implications directes de
l’État dans l’instabilité sociopolitique du pays nous permettent de comprendre
le niveau malhonnête d’une classe politique nationale caractérisée par le chaos
et la corruption.
Monsieur Aram
Belhadj, Professeur de ‘’Problèmes économiques
contemporains’’ à la Faculté
des Sciences Economiques et de Gestion de Nabeul (FSEGN), Université
de Carthage, Tunisie, explique et
démontre clairement les grands problèmes qui peuvent endommager le processus du
développement d’une société[9].
Parmi lesquels, il s’est surtout accentué sur le rôle de l’État dans
l’implication des crises sociétales. Le professeur, dans ses approches, a
considéré le cas des pays en voie de développement où la perfidie politique des
autorités engendre une décadence totale à l’égard de la société[10].
Par la mauvaise manière d’interpréter ou de
faire la politique à Haïti, des tableaux sombres et à la fois réalistes se dressent au milieu
de la population. L’État haïtien se crée
des ennuis[11]. Les
gouvernements qui se succèdent ou celui qui est en place, manifestement par la
politique économique négative, favorise des problèmes endogènes, tels :
déficits publics, problèmes environnementaux, etc. A priori, ceux qui analysent
les aspects économiques de la politique nationale peuvent, sans ambages,
comprendre le caractère d’hypocrisie des acteurs politiques haïtiens dans une
démarche consistant à tout remettre en question pour la sauvegarde des intérêts
personnels.
Nous pouvons réaliser que, le niveau de l’hypocrisie de
la politique haïtienne est fondée sur un certain laxisme des hommes et femmes politiques
de chez nous qui croient et continuent à
croire que les manœuvres frauduleuses constituent un véritable vecteur
assortissant aux progrès des idéologies politiques. Cependant, tout cela
représente un facteur négatif qui pourra empêcher que le développement d’Haïti
soit vraiment effectif. C’est ce que nous pouvons appeler le déséquilibre en matière du
choix de gouvernabilité dans un esprit de marchandage politique.
Donc, si nous voulons avoir une société fondée sur
l’éthique et le respect des méthodes afin de lui permettre de prendre une autre
direction, il faut tout au moins nous écarter des rubriques s’élevant contre la
bonne marche et le bon fonctionnement de la politique. Il nous faut croire aux
grands principes politiques qui contextualisent notre réalité comme peuple,
tout en nous gardant du fondement théorique du fonctionnalisme politique. C’est alors que nous aurons un pied ferme dans
la construction d’une société nouvelle
pour une Patrie florissante.
10/07/2017
8hs 51 PM (Heure locale)
Delcarme BOLIVARD, Avocat
Maître en Science Politique
Doyen de la Faculté des
Sciences Politiques
Et Responsable du Bureau de
Communication/Information
À l’Université Libre d’Haïti
(ULH)
[2] .- Louis-Naud PIERRE, UE 2/Découverte des
Sciences humaines Introduction à la Science Politique.
[3] . - Patrice CANIVEZ, « Qu'est-ce qu'un conflit
politique ?. », Revue de métaphysique et de morale 2/2008 (n°
58) , p. 163-175.
[5] .- Jalabert LAURENT, « Les violences politiques dans les Etats de la Caraïbe insulaire
(1945 à nos jours) », Amnis [En ligne], mis en ligne le
01 septembre 2003, consulté le 10 juillet 2017. URL :
http://amnis.revues.org/484.
[6] .- Lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/144192/Violence-et-politique-en-Haiti#sthash.3Fjr2GIw.dpuf
[7] .- http://www.haitilibre.com/article-13473-haiti-elections-liste-complete-des-partis-politiques-agrees-et-non-agrees.html
[9] .- Belhadj ARAM, ‘’Cours optionnel:
Problèmes économiques contemporains’’, niveau : 1ère année LF
Economie.
[10] . - Idem.
[11] .- Manque de
savoir faire dans le mécanisme d’état d’urgence et bien d’autres cas encore
dans le pays.
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