La cohérence de la politique moderne requiert qu'on octroie le mérite avec réserves à un gouvernement qui recherche à régner l'ordre et la discipline au sein d'une société. Mais, les indices à utiliser pour y parvenir ne doivent pas porter à l'équivoque de la compréhension et de l'esprit critique des citoyens avisés ou éclairés. Donc, notre réaction sur le programme baptisé "Kredi atè plat" est d'une part fondée sur une vive ovation du gouvernement haïtien en place face à la cherté de la vie et la flambée du dollar américain par rapport à la gourde. Et d'autre part, nous tenons délibérément à mesurer les effets positifs et négatifs d'un tel programme dans la société haïtienne.
Donc, disons, courage au gouvernement Moïse/Céant pour la nouvelle initiative économique populaire portée sur le thème : "Kredi atè plat". Cette marque d'apaisement social vient à un moment où la colère juvénile et citoyenne consciente exige d'un côté le procès "PetroCaribe", et d'un autre côté, l'exiguité de la classe politique échouée formant l'opposition farouche haïtienne prônant le départ inconditionnel du Président Jovenel MOÏSE.
Cependant, nous craignons que le programme "Kredi atè plat" n'ait aucun fondement puisque jusqu'à date, personne ne sait la provenance du fonds qui va l'alimenter comme cela se droit. Nous serons sidéré d’entendre toutefois que le montant disponible pour le "Kredi atè plat" ait été prélevé du budget rectificatif national 2017-2018. Ainsi, non seulement manquerait-il à nos honorables parlementaires la vertu d'être appelés à contrôler l'exécutif dans ses diverses démarches et entreprises, mais c'aurait été aussi un mépris flagrant à la Constitution en vigueur surtout en son article 40 disposant : " Obligation est faite à l'État de donner publicité par voie de presse parlée, écrite et télévisée, en langue créole et française aux Lois, Arrêtés, Décrets, Accords internationaux, Traités, Conventions, à tout ce qui touche la vie nationale, exceptions faites pour les informations relevant de la sécurité nationale" (sic). Dans le cadre du programme "Kredi atè plat", le droit à l'information des citoyens, est-il bafoué ou respecté? Pourquoi continuer à payer les parlementaires s'ils sont dépourvus du sens de l'analyse et du contrôle des actes posés par l'exécutif?
Le programme "Kredi atè plat" est venu pour refroidir la tension populaire où le Président de la République, Jovenel MOÏSE, se trouve implanté dans un système politique désorganisé par une opposition ne voulant s'inscrire dans l'échiquier des affaires de l'État que par la transition et l'anarchisme. Par la non maîtrise de la Sociologie politique haïtienne, le Président actuel peut tout tenter pour calmer la fureur de certains membres de la population, mais ce sera vain. Car, le manque de connaissances de la gestion de l'État peut tout chambarder au profit de son égocentrisme.
Tout comme à l'assainissement de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince, notamment, la zone du Palais National, à la suite des derniers événements qui ont entièrement bouleversé le pays; l'apaisement social "Kredi atè plat" n'est qu'un refrain à effet de résonance perturbatrice de la raison citoyenne. Pour ce mode de crédit, quelle méthodologie va-t-on utiliser au choix des bénéficiaires? Quelle étude de terrain a-t-on réalisé pour savoir les zones cibles? Et quelle en était la firme responsable? N'est-il pas l'occasion pour l'État haïtien de continuer à appliquer le Décret du 17 mai 1995, portant sur la libéralisation du taux usuraire?
Cependant, il serait mieux de renforcer la politique de la Banque Nationale de Crédit (BNC) en permettant à l'État d'offrir des crédits à beaucoup plus de citoyens par un taux vraiment accessible. De permettre à la Banque de la République d'Haïti (BRH) de générer des fonds pour alimenter les caisses de la BNC pour favoriser dans de très bonnes conditions, la création des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Cela diminuerait au fil du temps, la pauvreté qui dévore la population, et empêcherait graduellement la migration forcée de nos concitoyennes et concitoyens vers les pays étrangers.
Soulignons que le "label" "Kredi atè plat" dans la sémantique et surtout dans la Sociologie linguistique haïtienne est mal choisi pour mener à bien un tel projet. De mauvaises connotations peuvent y être imaginées, dont : "Kredi atè plat" = "Kredi pou fini ak nou", "Kredi atè plat" (dans le commerce haïtien) "Vòlò bwote tout sa'n posede", "Kredi atè plat" (Dans le cadre de l'insécurité nationale) "Fout ou atè plat, ou pra'l konn kaw". Par ailleurs, cela peut-être aussi le cas de dire que le taux de ce crédit ne sera pas trop élevé.
Peu importe, dans la situation actuelle du pays, le gouvernement MOÏSE/CÉANT tente gauchement un acte, et vous l'opposition, que proposez-vous y?
02/12/2018
Delcarme BOLIVARD, Av.MA
Ecrivain
Crédit photo : google, consulté le 04/12/2018
Donc, disons, courage au gouvernement Moïse/Céant pour la nouvelle initiative économique populaire portée sur le thème : "Kredi atè plat". Cette marque d'apaisement social vient à un moment où la colère juvénile et citoyenne consciente exige d'un côté le procès "PetroCaribe", et d'un autre côté, l'exiguité de la classe politique échouée formant l'opposition farouche haïtienne prônant le départ inconditionnel du Président Jovenel MOÏSE.
Cependant, nous craignons que le programme "Kredi atè plat" n'ait aucun fondement puisque jusqu'à date, personne ne sait la provenance du fonds qui va l'alimenter comme cela se droit. Nous serons sidéré d’entendre toutefois que le montant disponible pour le "Kredi atè plat" ait été prélevé du budget rectificatif national 2017-2018. Ainsi, non seulement manquerait-il à nos honorables parlementaires la vertu d'être appelés à contrôler l'exécutif dans ses diverses démarches et entreprises, mais c'aurait été aussi un mépris flagrant à la Constitution en vigueur surtout en son article 40 disposant : " Obligation est faite à l'État de donner publicité par voie de presse parlée, écrite et télévisée, en langue créole et française aux Lois, Arrêtés, Décrets, Accords internationaux, Traités, Conventions, à tout ce qui touche la vie nationale, exceptions faites pour les informations relevant de la sécurité nationale" (sic). Dans le cadre du programme "Kredi atè plat", le droit à l'information des citoyens, est-il bafoué ou respecté? Pourquoi continuer à payer les parlementaires s'ils sont dépourvus du sens de l'analyse et du contrôle des actes posés par l'exécutif?
Le programme "Kredi atè plat" est venu pour refroidir la tension populaire où le Président de la République, Jovenel MOÏSE, se trouve implanté dans un système politique désorganisé par une opposition ne voulant s'inscrire dans l'échiquier des affaires de l'État que par la transition et l'anarchisme. Par la non maîtrise de la Sociologie politique haïtienne, le Président actuel peut tout tenter pour calmer la fureur de certains membres de la population, mais ce sera vain. Car, le manque de connaissances de la gestion de l'État peut tout chambarder au profit de son égocentrisme.
Tout comme à l'assainissement de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince, notamment, la zone du Palais National, à la suite des derniers événements qui ont entièrement bouleversé le pays; l'apaisement social "Kredi atè plat" n'est qu'un refrain à effet de résonance perturbatrice de la raison citoyenne. Pour ce mode de crédit, quelle méthodologie va-t-on utiliser au choix des bénéficiaires? Quelle étude de terrain a-t-on réalisé pour savoir les zones cibles? Et quelle en était la firme responsable? N'est-il pas l'occasion pour l'État haïtien de continuer à appliquer le Décret du 17 mai 1995, portant sur la libéralisation du taux usuraire?
Cependant, il serait mieux de renforcer la politique de la Banque Nationale de Crédit (BNC) en permettant à l'État d'offrir des crédits à beaucoup plus de citoyens par un taux vraiment accessible. De permettre à la Banque de la République d'Haïti (BRH) de générer des fonds pour alimenter les caisses de la BNC pour favoriser dans de très bonnes conditions, la création des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Cela diminuerait au fil du temps, la pauvreté qui dévore la population, et empêcherait graduellement la migration forcée de nos concitoyennes et concitoyens vers les pays étrangers.
Soulignons que le "label" "Kredi atè plat" dans la sémantique et surtout dans la Sociologie linguistique haïtienne est mal choisi pour mener à bien un tel projet. De mauvaises connotations peuvent y être imaginées, dont : "Kredi atè plat" = "Kredi pou fini ak nou", "Kredi atè plat" (dans le commerce haïtien) "Vòlò bwote tout sa'n posede", "Kredi atè plat" (Dans le cadre de l'insécurité nationale) "Fout ou atè plat, ou pra'l konn kaw". Par ailleurs, cela peut-être aussi le cas de dire que le taux de ce crédit ne sera pas trop élevé.
Peu importe, dans la situation actuelle du pays, le gouvernement MOÏSE/CÉANT tente gauchement un acte, et vous l'opposition, que proposez-vous y?
02/12/2018
Delcarme BOLIVARD, Av.MA
Ecrivain
Crédit photo : google, consulté le 04/12/2018
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