dimanche 17 mars 2019

L’ESSENCE ET LA STRATÉGIE DES DOSSIERS SANS FIN À HAÏTI : LA POLITIQUE DU FEU DE PAILLE

Le fait de vivre à Haïti est totalement un acte de foi et de reconnaissance sans merci. C’est aussi une controverse à toutes sortes de pensée positive à la faveur d’une couche sociale qui ne cherche qu’à accroître son influence sociopolitique par la puissance de son niveau économique. Haïti est tout cela : un pays où les vagues de tension, de crise et de chaos sont créées pour contredire l’évidence nationale et nées par certains ne travaillant  que pour leurs patrons de l’international. Quand par des causes déjà connues viennent des dossiers de toutes nuances dans le pays, c’en sont d’autres qui les remplaceront facétieusement.

Le mois de février 2019 a tout traduit ce que nous sommes comme peuple, mis à nu notre sens de banalisation de grands intérêts de la nation. C’est un mois qui a fait de nous continuellement l’expression du mépris des valeurs républicaines où nous sommes exposés comme un peuple semblant évoluer dans l’antiquité, alors que nous sommes en plein 2019, disons, au 21ème siècle. Sans astreindre, le pays sous les yeux inconscients des dirigeants, devient un laboratoire de pensées néfastes où chacun par des techniques distinctives essaie d’innocenter sa position ou son intérêt pour survivre. Et que cette pratique outrancière concourt à ce que nous sommes aujourd’hui, rejetés par nous-mêmes sans que nous le sachions. Quelle imprécation !

Le constat sur l’insurrection de presque toutes les grandes villes d’Haïti ainsi que l’aire métropolitaine de Port-au-Prince par des   citoyens conscients, engagés pour dire non à la corruption institutionnalisée et systématisée, à la médiocratie comme principe absolu, à l’insécurité de toutes sortes, à l’impunité des contrevenants, au trafic illicite et surtout pour exiger sans condition le départ du Président de la République; se situe dans une logique de dédains stéréotypes des exigences populaires face au gouvernement en place, depuis l’aube, considérant le comportement des autorités. Si plus de trois millions de citoyens se sont révolté le 7 février 2019 de la situation abjecte dans laquelle ils vivent, sur une quantité de cinq cent quatre-vingt-dix mille neuf cent vingt-sept électeurs qui avaient voté et conduit Jovenel MOÏSE à la magistrature suprême de l’État, la différence fait du locataire du Palais national un Président impopulaire. Ce qui donne une très mauvaise note au devoir que rédigent les autorités haïtiennes pour être incapables, pendant plusde quatorze jours de pacifier le pays ; qu’en dira-t-on, *‘’LOCK’’ (verrouillé)* sous le contrôle d’une opposition sans vergogne.

Pour éclabousser les revendications de la   population acharnée on ne peut plus dans des manifestations en série, l’administration *MOÏSE/CÉANT* a joué toutes ses cartes jusqu’à hisser entre les responsables de l’État haïtien un pavillon de discussions inexistantes et mythologiques. Pour terrifier les mouvances populaires, toute une kyrielle de scènes macabres s’y introduisent :

1- Pendant que le peuple demande au Président de la République de tirer la révérence, les fous de ce dernier disent que le Premier Ministre CÉANT doit aussi partir. Les amis du Premier Ministre clament que le parlement doit aussi s’en aller. Les mordus du parlement exigent l’effondrement de la bourgeoisie haïtienne. Chacun défend son camp, chacun a une cause personnelle de la demande du départ de l’un et de l’autre.

2- Une adresse à la nation par le Président a été lancée de manière brutale, manipulée totalement par l’opposition qu’y cherche vainement le sens de ce discours. Ce qui a intensifié les dégâts.

3- Le Premier Ministre a augmenté neuf mesures sur les onze autres qu’il avait déjà prises dans le but de redresser son gouvernement. Dans son adresse à la population comme chef du gouvernement, le PM CÉANT n’a fait qu’induire le peuple en erreur en réduisant ses revendications en une simple question de manger et de boire.

4- Des étrangers lourdement armés ont débarqué dans l’intervalle à Haïti, à bord d’une voiture sans plaque, pourtant, appartenant à deux membres du gouvernement. Chaque camp en donne selon son intérêt, une interprétation. Pour le Président, il ne les reconnait pas. Le Premier Ministre déclare avoir été leur cible. L’ex-Sénateur Moïse JEAN-CHARLES, persiste qu’il s’agissait des mercenaires invités par l’administration *MOÏSE/* *CÉANT* pour venir  piller la Banque Centrale *(* *BRH : Banque de la République d'Haïti)* . Le  secteur démocratique  par l’organe d’un de ses portes paroles, signe et insiste que ces hommes blancs, ces *‘’Snipers’’* sont délégués pour intimider, tuer les membres de la population voulant divorcer d’avec le régime *‘’Tèt Kale’’* . Pourtant, seul le peuple, dans l’envie d’avoir un mieux-être, se trouve coincé, tué illégalement sous des balles des inconnus internationaux.

5- L’appréhension de ces hommes internationaux armés par la Police Nationale d’Haïti, relâchés illico par l’intervention de l’Ambassade des États-Unis à Haïti avec l’appui de hauts dignitaires de la Justice haïtienne.   Pendant que leur interprète haïtien fut tardivement élargi sous les pressions des membres de la population, de la presse locale et de certaines organisations des Droits de l’homme à Haïti.

6- Entretemps, la scène  *‘’Kakout pran bal’’*  gagne le tréfonds de la toile et fait belle figure au niveau de la sociologie et la communication politique haïtienne. Cette tentative communicationnelle entre dans le cadre du maquillage du réel haïtien dans la perspective de faire oublier les vraies raisons de vivre. C’est  l’imaginaire suprasensible de nos hommes de pouvoir jouant le ridicule sur l’esprit mal formé et adapté de l’être haïtien ; stratégie essentielle de la manipulation d’un peuple déjà illettré.

7- La  formation d’une nouvelle  commission  pour statuer sur la nouvelle méthodologie applicable au dialogue inter-haïtien par le chef de l’État haïtien en dépit de bien d’autres commissions du genre mis en place, mais sans résultat. Or, l’argent continue à y être gaspillé.

8- L’intervention dans certaines stations de radio des membres de l’opposition au nom de leurs intérêts, affaiblis par une question de la *‘’Politique du Visa’’* imposé par les États-Unis.

9- La question du carnaval vient de tout terminer pour le mois. Ce qui est amusant dans tout cela, c’est que l’État haïtien n’allait pas organiser le carnaval national pour cette année, disent-ils. Par ailleurs, il était prêt à subventionner toutes   les Mairies des communes de la République d’Haïti voulant organiser cette bamboche populaire. Quelle stratégie pour faire oublier ! Quelle manipulation populaire !

Que faut-il, de surcroît, avancer pour démontrer qu’à Haïti c’est toujours un dossier qui remplace ou qui révoque un autre dossier sans achever. Quoi de mieux à prouver ! Dans un mois, pour détourner la vision et les revendications du peuple, toute une  pléthore de décisions sont prises sans fondement, pourtant, lesquelles décisions arrivent à atteindre leurs cibles pour manque de connaissance et du sens d’analyse.

En effet, par notre sens d’observation, nous découvrons les éléments sur lesquels s’axe tout le système haïtien. D’abord, sur le *MENSONGE* , ensuite sur la *MANIPULATION* , enfin sur la *CRIMINALITÉ* . Nous pouvons le changer et nous devons le faire si nous voulons à jamais sauver la barque fragile de la République.Tout doit passer par l’ *ÉDUCATION* , la force de la *JUSTICE* et le *TRAVAIL* .

Delcarme BOLIVARD, Av.MA

13/03/2019

 *Orlando Fl.*

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