mardi 25 juin 2019

Lèt yon ti Ayisyèn pou papa'l

encrejournal
Chè papa,

Wa va eskize'm si nan ti lèt sa mwen pa mete adrès ou, ni mwen pa site non'w. Manman'm te toujou di'm, aprè'w te fin mete'm nan vant li ou te sèmante pou'l pat janm site non'w, sinon, ou t'ap touye'l tankou'w te fè pou vwazin nan, dèfen Tifanm. Mwen pa konnen adrès ou, paske kèk fwa Manman'm di ou nan prizon, ou mouri nan lanmè, kèk fwa li di'm ou pa twò lwen. Men, jamè di'm kote'w rete tout bon. Li toujou pè'w. Manman'm te toujou di li gen pou'l di'm non'w ak adrès ou jis lè'm gran, m'ap tann pou'm wè kiyès l'ap di'm.

Chè papa,

Yo di'w byen konnen'm. Moun nan zòn nan di, mwen byen sanble ak ou. Yo di ni mwen ni ou, nou mache, nou pale menm jan. Mwen gen yon ti siy nan kòm, nan yon zòn sekrè; Manman'm di'm ou genyen'l tou. Men yon jou, fòk sa verifye.

Yo di'm w'ap travay san touche, men bò isit, Manman'm pa janm konn fòs kouray li, se grangou ki fanmi nou. Yo di'm w'ap dòmi nan yon kay kraze, lènmi lapli, pou Manman'm ak mwen se moun ki ba nou ladòmi, toutan'l pa minwi nou paka dòmi. Nou sal kon peny tidan, se mouch ki zanmi nou, se ravèt ki fanmi nou.

Papa, yo di'm ou fè prizon paske'w t'ap pale koze chanjman. Men, èske'w te konnen Manman'm pran jouman chak jou nan men vwazinay pou 5 goud, 10 goud kredi? Pa, mwen pa lekòl non. Vye sandal mwen te genyen an, fin chire, paske se li ki wetan'm, se li ki metan'm. Li twò piti, men se li mwen mete chak jou wi, pa. Mwen pa gen rad, mwen pa gen manje, sèl lanmizè ki kouvri'm.

Chè papa,

Bò lakay la, lòdjou, yo met men sou mwen, yo fè kadejak sou mwen. Lè Manman'm al Tribinal, se li yo bay tò. Yo di nou ti grangou, moun sal, enferyè. Ti frè'm ou te kite nan men Manman'm nan, mouri nan lanmè nan al chèche lavi miyò nan lòt peyi.

Papa, si'w genyen yon jou wa voye yon ti mennen pou mwen ka rezoud kèk pwoblèm. 

Chè papa, mwen p'ap kenbe'w plis. Men, mwen vle di'w ke nou bouke ak soufrans lavi a. Manman'm fin vye ak dlo nan je. Nou bouke. Yon sèl bagay ki fè'm pi mal, se paske'm pa kon ni ki jou ni ki lè w'ap jwenn ak li ti lèt sa.

Siyen....

Delcarme BOLIVARD

25/06/2019
Kredi foto : google, konsilte 24 jen 2019 bò 8 è 10

dimanche 23 juin 2019

Ce qu'il faut retenir dans l'affaire amnistie révélée par Eric JEAN-BAPTISTE

encrejournal
Je n'avais pas voulu m'infiltrer dans l'affaire amnistie dont parlait Eric JEAN-BAPTISTE. Mais, comme cela fait tellement écho tant sur les ondes radiophoniques, télévisées que dans les médias alternatifs, je ne m'en voudrais laisser sous silence un tel moment capable de fragiliser toute une lutte importante fondée sur l’anti-corruption. Donc, sans vouloir être prolixe, je mettrai à l'appréciation de mes liseurs et liseuses ce que je comprends du dossier.

Deux interventions me préoccupent l'esprit dans l'affaire amnistie révélée par le Secrétaire général de RDNP, monsieur Eric JEAN-BAPTISTE, sur les ondes de la Radio Vision 2000, le Mardi 18 juin 2019 à l'heure de la rubrique *"Invité du jour"* présentée par le journaliste, Valéry Numa.

La première est celle du Sénateur de l'Ouest, Antonio CHÉRAMY, dit Don Kato, opposant du gouvernement en place. Au micro des journalistes de la Radio Méga FM, dans le journal créole "Mega maten", le Sénateur en question a révélé le Mercredi 20 juin de l’an en cours que le PDG de "Père Éternel Lotto", monsieur Eric Jean-Baptiste, n'a pas honoré les principes régissant l’Office d’Assurance Accident du Travail, de Maladie et de Maternité (OFATMA) en n'y versant aucune cotisation régulière pour ces employés. Le Sénateur a continué d'avancer que le Président de la République, son Excellence, Monsieur Jovenel MOÏSE s'amusait de manger, de boire et de s'endormir chez l'homme d'affaires. Comme quoi, l'entrepreneur Eric entretient une relation très poussée avec le Président pour qui, il peut dire et faire n'importe quoi.

 *Considérations :*

Si dans le premier cas, à savoir, ne pas payer la contribution exigée par l'OFATMA en faveur de ces employés, le PDG de la loterie "Père Éternel Lotto" monsieur Eric Jean-Baptiste, enfreindrait la loi y relative et devrait être attaqué en Justice par ces employés (La loi du 28 août 1967, Mon.# 80 et suivants et le Décret du 18 février 1975, Mon.# 18 du jeudi 06 mars 1975). Et si dans le deuxième cas, monsieur Eric JEAN-BAPTISTE serait le hôte du Président actuel d'Haïti, aucune approche du PDG ne devrait être pris pour vraie ou au sérieux.

La deuxième intervention a souligné est celle du Colonel Himmler Rebu.

Dans un large commentaire *(Une belle journée...ratée)* sur la conjoncture actuelle du pays, le Colonel Himmler Rébu, après avoir éclaboussé le dilettantisme de monsieur Jovenel MOÏSE à la tête de l'État haïtien, s'est attaqué très fort au propriétaire de "Père Éternel Lotto", Eric JEAN-BAPTISTE, en ces termes :

1- Éric JEAN-BAPTISTE est un apprenti en politique (il se connait beaucoup plus en hasard);

2-  Éric JEAN-BAPTISTE est menteur (comme son ami Président) (sic);

3- Éric JEAN-BAPTISTE est un présomptueux (et quelqu'un qui ne comprend rien en réalité);

4- Éric JEAN-BAPTISTE est un novice indélicat (à la fois faux acteur et spectateur);

5 - Éric JEAN-BAPTISTE est un pâle et irrespectueux défenseur (un rat des champs).

Dans ces cinq (5) points assaillants, le Colonel Himmler Rébu ne pouvait s'empêcher de dire bien haut ce que bon nombre d'entre nous murmurent. C'est un tableau grimaçant de ce que nous sommes par l'acceptation de l'inacceptation. Ces points susmentionnés mettent à nu l'homme d'affaires dans ces ridicules apprenties de la compréhension des choses publiques.

NB : _L' amnistie un acte prévu par la loi, qui éteint l'action publique et efface la peine déjà prononcée. La Constitution du 29 mars_ _amendée le 09 mai 2011, en son article 147, nous lisons :_ _"Il (le Président) ne peut accorder amnistie qu' en matière politique et selon les prescriptions de la loi."_
     
 _L'amnistie éteint l’action publique et la peine prononcée, mais n'éteint pas les faits matériels et leurs conséquences civiles._

 *Delcarme BOLIVARD*

*Photo :* google, consulté le 19/06/2019

20/06/2019

samedi 15 juin 2019

Dans les couloirs du parlement haïtien : Interprétations et commentaires

encrejournal
#Attention : Les photos sont tirées "in extenso" des vidéos de la Radio Télé Ginen (RTG Ch.18). Donc, l'auteur du texte n'est pas responsable de la qualité des images.

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Nous avons eu toujours le courage de dénoncer les mauvais actes qui se produisent dans la société haïtienne, notamment, au niveau de la politique et de l'administration publique à Haïti. Comme citoyen éclairé et engagé, nous continuons à nous battre contre toutes celles et tous ceux dont la visée première est de coopérer à la descente aux enfers du pays de par leur comportement véreux. Cet engagement entre dans la logique de ne pas comploter sur les dérives de toutes sortes qui paralysent le pays à tout jamais.

Il se constate à Haïti, au cours de ces deux dernières décennies, que toutes les institutions sont dysfonctionnelles par le mode et la pratique de gestion de l’État. La République d'Haïti est intégralement en branle, victime de l'inaptitude des décideurs nationaux qui continuent de se rapetisser sous les impulsions complices de l'international qui s'égaie dans nos malheurs et, par lesquels il s'enrichit en nous plongeant dans une immixtion interminable. Les différentes missions onusiennes à Haïti de 1993 à 2019, dont : la Mission des Nations Unies en Haïti (MINUHA : 1993-1996) jusqu’à la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH 2017 à nos jours) sont aptes à élucider notre approche pour mieux saisir le sens de notre analyse. Par le chaos qui règne dans tout le pays, jouxté d'une tension d'insécurité généralisée, le peuple haïtien n'en peut plus. Et face à la montée grandissante de la pauvreté à Haïti où les ménages évoluent avec moins de deux dollars américains par jour selon le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l'espoir de vivre est contingent et se profile sur un abattement citoyen.

Parlant des institutions républicaines, retenons le Parlement haïtien vieux de deux siècles (Mirlande H. M : ‘’Entre les normes et les réalités. Le Parlement Haïtien, 1806-2007), mais toujours récent avec les mêmes pratiques, celles d'obéir au principe de l'individualisme au mépris et rejet du collectivisme. Élus pour contrôler les actes de l'Exécutif, légiférer et contribuer au développement des collectivités territoriales selon les dernières recommandations et les vœux du Parlementarisme, certains des parlementaires de chez nous ne font que le contraire. Pour ceux, plus ou moins, qui cherchent à s'écarter du lot, à force de la corruption qui gangrène l'espace, ne bénéficient plus du soutien de la population et se vouent à l'échec dans leurs sales besognes.

Considérant la faiblesse de certains de nos parlementaires, le pouvoir exécutif, comme il infiltre le pouvoir judiciaire par des stratégies gauches, accapare l'esprit de toutes celles-là et de tous ceux-là qui devraient le surveiller et le contrôler par la puissance financière et les privilèges les plus rares. Le cas le plus récent est celui du gouvernement du Parti Haïtien "Tèt Kale" (PHTK) où le statut parlementaire est équivalent au concept médiocratie avec la complicité d'une presse à genoux. Nous pouvons comprendre ceux qui disent que les parlementaires haïtiens ont trop de pouvoirs conférés par la Constitution du 29 mars 1987 amendée le 09 mai 2011(Chapitre II, Du Pouvoir Législatif), en réalité, c'est l'exécutif qui gère tout. La chambre basse l'a démontré le Mardi 18 mars 2019 par le vote de censure du Cabinet ministériel mené tambour battant par le Premier Ministre Jean Henri-Céant pendant sa non-présence. Sur un effectif de 113 Député, 93 ont voté pour 6 contre et 4 ont fait abstention. Alors que la chambre haute s'apprêtait à le recevoir en séance le même jour.

En fait, Jean Michel Lapin, ancien Ministre de la Culture et de la Communication sur le gouvernement MOÏSE/CÉANT, est choisi à nouveau, nommé Premier Ministre en dépit des griefs administratifs évoqués par les quatre (4) Sénateurs de l'opposition et alliés, dont, Nenel CASSY, Evalière BAUPLAN, Rica PIERRE et Antonio CHÉRAMY dit Don Kato. Des Ministres reconduits sont mal vus, dont Me Jean Roudy ALY, Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique accusé de complice dans le dossier de l’élargissement des sept mercenaires internationaux. Trois (3) séances de ratification de l’énoncé de la politique générale du gouvernement nommé, avortées par les quatre (4) Sénateurs susdits. La dernière est, en date du 30 mai 2019, pour certains observateurs un acte de vandalisme. Mais, demandons-nous logiquement, pourquoi ces actes sont perpétrés ? Quelle est leur utilité pour le peuple haïtien en proie de la misère noire qui sévit dans le pays ? Que dire l'exécutif en pareille circonstance? Et la loi ? L'international, n'en est-il pas complice? Toute une série de questions sur l'acte des Sénateurs opposants et alliés doivent être envisagées.

Le contrecoup des quatre Sénateurs de l'opposition et alliés justifie l'incapacité du gouvernement en place à instaurer la paix dans le pays. Il traduit la velléité en herbe d'une minorité parlementaire décidant de faire ce que plus de onze million d'hommes et de femmes dans le pays ne peuvent faire, celui de chambarder le système sociopolitique haïtien, on ne peut plus désuet. Les parlementaires ont osé et défié toutes les dispositifs de sécurité placés aux fins d'organisation de la séance. C'est également la décadence d'une prestigieuse institution républicaine où la voix oratoire et intellectuelle du célèbre Anténor Firmin se fit entendre.

Cependant, il ne faut pas seulement voir la portée négative de l'acte des Sénateurs antagonistes. L'analyse doit être poussée vers l'objectif fixé par ces Sénateurs qui se disent strictement contre le nouveau gouvernement nommé par le fait qu'il y a des femmes et des hommes dont la présence est soupçonnée par rapport à leur comportement malhonnête dans le gouvernement MOÏSE/CÉANT destitué sous les pressions de l'exécutif. Le cumul de portefeuilles ministériels pour certains y compris le défaut de certificat de décharge pour d’autres, soulève en outre, la colère de ces Sénateurs. Il est vrai que les matériels sauvagement brisés par les quatre (4) Sénateurs et alliés font impacts négatifs sur ce que nous sommes comme peuple, sur notre système économique, mais intelligemment, ils ont marqué leur passage tant bien que mal au Parlement haïtien. Quelle remarque !

Le peuple devrait profiter de l'occasion pour tout chambouler sur son passage. L'exécutif, le Parlement, le Judiciaire, tous devraient être sous le contrôle invincible du peuple las de souffrance qui se meut au galop vers d'autres pays à la recherche d’un mieux-être incertain. À un moment où la monnaie nationale, la gourde, ne cesse d'être dépréciée face au dollar américain, les braquages en série, les massacres à répétition dans des quartiers populeux, les grèves ponctués dans presque toutes les institutions publiques du pays, nous nous demandons qu’attende la masse populaire haïtienne pour refaire l'histoire du pays. Mais, quand viendra le jour où l'exécutif cessera son implication volontaire dans les affaires des autres pouvoirs? Des jeunes conscients, formés et préparés doivent se trouver dans l’échiquier politique Haïti pour un nouveau ton. Que tout se fasse en ordre pour aider le pays à sorti de ce bas-fond de la médiocrité et du marasme économique dans lequel il patauge depuis deux cent seize ans.

Retenons que le Parlement n'est point la première institution à être vandalisée et profanée, mais c'est l'avenir de toute une jeunesse qui part dans le fumier de l'histoire.

Et à quand la fin de l'ingérence des trois pouvoirs haïtiens? Si presque toutes les grandes institutions politiques haïtiennes sont en crise, attendons l'explosion des offenses sans précédentes au Palais national.

 *Delcarme BOLIVARD, Av MA* 

15/06/2019
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