jeudi 23 janvier 2020

*Interview réalisée avec Me Delcarme BOLIVARD dans le cadre de différents projets socioculturels devant marquer respectivement les 350 ans de la fondation de la ville de Cap-Haïtien et les 200 ans de la morts du Roi Henri 1er.*

Dans le cadre de notre quête du savoir sur l'organisation de différentes activités socioculturelles pour l'année 2020 dans le département Nord, notamment à Cap-Haïtien, nous avons rencontré le professeur Delcarme BOLIVARD avec qui nous allons commenter les actualités.
 *Nord Agence Presse (NAP)* : _Salut professeur Delcarme BOLIVARD._
 *Delcarme BOLIVARD (DB)*  : Salut Nord Agence Presse. Tout le plaisir est pour moi de répondre à vos différentes questions.
 *NAP* : _Merci de répondre à notre demande, professeur Delcarme BOLIVARD. En fait, avant de commencer notre interview, nous voudrions vous demander de vous présenter à nos chers lecteurs qui auraient bien aimé vous connaitre davantage._
*DB* : Je ne crois pas que les lecteurs de cette Agence de presse ne me connaissent pas (Rires). Toutefois, selon les principes élémentaires de la bienséance, il faut que je le fasse.
Je suis Delcarme BOLIVARD, avocat militant à l'Ordre des Avocats du Barreau de Cap-Haïtien. Maître en Science politique,  Spécialiste en Droit parlementaire et philosophie politique. Écrivain et professeur d'Universités.
 *NAP* : _Beaucoup de chapeaux, cher maître (Rires)?_
 *DB* : En effet!
 *NAP* : _Venons direct à notre sujet. Maître Delcarme BOLIVARD, aujourd'hui, la question de la célébration des 350 ans de la ville de Cap-Haïtien, est sur toutes les lèvres. Et la commémoration du bicentenaire de la mort du Roi Henri 1er d'Haïti fait là une. Qu'elle en est votre première impression?_
 *DB* : Je trouve louables toutes initiatives devant marquer les 350 ans de la ville de Cap-Haïtien et les 200 ans de la mort du bâtisseur, le Roi Henri 1er d'Haïti. Toutefois, je me demande si le contexte fragile de la situation chaotique du pays ne va pas tout déranger. Cela sous-entend que ce grand évènement pouvait permettre au département du Nord, particulièrement la ville de Cap-Haïtien d'avoir une très large visibilité, si et seulement si la conjoncture de l'heure se redressait.
 *NAP* : _Comment pourrait-on situer ces deux grands événements dans l'histoire nationale?_
 *DB* : La ville de Cap-Haïtien fut un temps la zone la plus attrayante du pays par rapport à son mode de construction et surtout sa valeur historique. Par ailleurs, avec le temps, elle est dénuée de sa gloire d'autrefois pour être victime d'une surpopulation (exagérée) et des constructions anarchiques sous les yeux faiblards non seulement des autorités étatiques centrales, mais aussi et surtout sous ceux des autorités locales ne maîtrisant pas les grands principes du développement.
Quant au premier et dernier Monarque haïtien, le Célèbre Henri Christophe, sa gloire, sa grandeur d'âme et d'armes se perpétuent à travers ses grandes réalisations, dont le Palais Sans Soucis et la Citadelle La Ferrière attirant sans complexe le monde entier. Cependant, pas manque de promotion et de vulgarisation de la pensée de ce Roi. Ses grandes œuvres aujourd'hui se vandalisent et se profanent tant par certains dirigeants dans l'international que par ceux au niveau du territoire national ayant bénéficié de la valeur populaire.
 *NAP* : _Avez-vous une ou des idée sur les membres de la commission d'organisation de ces évènements?_
 *DB* : À vrai dire non. Cela est dû à un manque de promotions pour ces nobles événements. Mais, d'après moi, une telle commission devrait être formée de grands connaisseurs en la matière, dont : des géographes, des ingénieurs, des techniciens en urbanisation, des géologues, des économistes, des avocats, des artistes, pour ne citer que ceux-là.
 *NAP* : _Que peut-on attendre de ces activités?_
 *DB* : Le département du Nord en général et la commune de Cap-Haïtien en particulier devraient profiter de l'occasion pour vendre leurs cites historique et touristique. C'est le moment où les autorités locales devraient, s'il en a, se montrer à la hauteur de leurs missions consistant à défendre ou soutenir les intérêts de la commune et de la développer de manière durable.
 *NAP* : _Est-ce que d'après vous, la population septentrionale, dont les capois sont prêts pour accueillir ces moments?_
 *DB* : En principe, on est jamais prêt en termes de préparation pour les grands évènements. Mais, dans le cas de la célébration des 350 ans de la ville du Cap-Haïtien et la commémoration des 200 de la mort du Roi Henri 1er d'Haïti, le constat est commun, nous ne sommes pas prêts. En voici quelques raisons :
a) l'insalubrité fait rage au niveau de la ville du Cap-Haïtien;
b) l'insécurité gagne le terrain;
c) crise et vide  institutionnelle;
d) faiblesse économique;
e) Manque d'implication des citoyens;
f) Manque de promotion pour ces événements.
g) etc.
 *NAP* : _Un dernier moi, cher maître._
 *DB* : La ville de Cap-Haïtien, pour ses 350 ans, doit avoir une fête à la dimension de son histoire. Il faut embellir la ville pour y attirer beaucoup de touristes. Une entente consciente entre les membres de la population capoise serait la bienvenue pour une fête de la ville de Cap-Haïtien sans précédente.
Il nous faut, avant l'arrivée de ces événements, promouvoir l'idéal christophien dans nos écoles, églises, universités, sur les places publiques, etc. Le Roi Henri 1er, est notre Pharaon en termes de grandes constructions et réalisations humaines. Donc, pour le bicentenaire de sa mort, qu'il nous revienne pour nous supporter et nous aider dans notre développement et progrès national.
 *NAP* : _Nous vous remercions, cher maître._
 *DB* : A moi de vous remercier, NAP.

 *Cap-Haïtien, le 18/02/2020*

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