Ce blog vise à produire des réflexions sociopolitiques et économiques ainsi qu'à contribuer aux valeurs de l'être haïtien avant de s'intéresser à celui de toute l'humanité. ''Parlons fort, parlons juste''.
mardi 30 décembre 2014
vendredi 26 décembre 2014
Haïti, erreurs politiques
encrejournal.blogspot.com |
Certains pays d’Afrique
dont le Zaïre, le Burkina-Faso, le Cameroun, pris de manière non exhaustive,
ont trainé derrière eux cette tonne d’erreurs sin l’on se met à réviser leurs
pages d’histoire politique. L’ancienne Afrique, certains des pays de ce
continent avaient compris la nécessité de reconstruire leurs sociétés tout en
valorisant ce qui devait se faire afin de corriger les lacunes qu’ils ont
commises au départ de leurs fondations. On peut comprendre que l’idée de fonder
un pays sous un angle du développement et du respect des normes politiques
favorisera un mieux être collectif à quoi l’on assiste ces derniers temps à
cette position géographique.
Les Croisés de l’époque
médiévale ont cru que le pouvoir et la religion devaient s’entendre à la seule
condition que la dernière importe à certaines décisions sur la première en dépit
du fait que les tenants de la puissance ecclésiastique, dont le Pape jouait sur
le caprice des fidèles en leur faisant croire que le pouvoir est divin et que
la politique du coup doit être non seulement soumise aux affaires de l’Église,
mais aussi et surtout une affaire céleste. Par ces grandes affirmations, la
Rome antique s’érigeait en toute puissance
et dominait bon nombre de pays occidentaux. Cependant, l’histoire
confirme que cette réalité se dévie à un point tel que les grandes idées
destinées à la gestion de la cité sont issues de la zone occidentale mais convergées
en concert pour maintenir un système de ralentissement sur le plan de
développement de la politique surtout dans la position sud de notre planète.
Plus proche de
nous, les États-Unis et le Canada dans leurs passés ne se sont pas échappé de
cette erreur mais réparable par leurs prises de conscience en s’organisant sur
des élans de la ‘’Révolution.’’
Si nous avançons
tout cela, pas pour contribuer à la diminution de la valeur politique haïtienne,
parce qu’il n’en avait jamais, mais pour démontrer que ce pays a toujours connu
de très grandes malaises sur le plan politique.
Ces derniers
temps, cela est pire que le précédent. La politique haïtienne est truffée d’erreurs.
Erreur de la définition du concept en question, erreur du choix des
gouvernants, erreur des représentants du peuple, erreur de toute sorte.
Dans tous les
pays du monde, l’opposition apporte sa contribution à la vie politique, à Haïti
c’est bien le contraire comme tout se fait en désordre et jamais sous les
auspices des méthodes et des principes.
Si aujourd’hui l’opposition
adresse un tas de revendications au chef de l’État jusqu’à ce dernier parvienne
à les satisfaire, par pure logique on peut admettre que la prétendue opposition
haïtienne ait raison sur le vouloir du premier dignitaire national. C’en est
une erreur, mais pas pour résoudre les crises pré-électorales.
BOLIVARD Delcarme NESA, 26/12/2014
jeudi 25 décembre 2014
jeudi 23 octobre 2014
mercredi 22 octobre 2014
Voici ce que Dr Noisin disait aux autorités de la 48ème Législature haïtienne.
lundi 20 octobre 2014
mercredi 15 octobre 2014
Considérations sur les idées politiques haïtiennes
Les
idées politiques haïtiennes ne changent point. Depuis plus de deux siècles jusqu’à
aujourd’hui, les mêmes erreurs en politique se constatent, les mêmes déficits
en progrès d’idéologie persistent à l’esprit d’une patrie qui ne demande qu’à
être aimée. Cela est tellement vrai que le peuple continue de patauger dans la
misère après bien de mauvais choix réalisés de manière émotionnelle réversible.
Si
Toussaint dans sa Diplomatie, avait conçu l’idée d’être au service de plusieurs
pays de façon succincte, l’Empereur Dessalines, dans sa gloire d’unifier l’île
entière après des scandales provoqués aux gens du Sud, Christophe
s’autoproclame Roi d’Haïti ; nos hommes politiques, quelle que soit la
limite ou la durée du temps, ne cherchent qu’à se contenter du plaisir de
gouverner avec esprit de n’être pas vraiment au service de la patrie haïtienne.
Il faut aussi comprendre que ces hommes précités, ne sont pas les seuls à être
pris comme exemples, mais nous voudrions les présenter à titre d’échantillon
pour démontrer notre démanche tout en invitant aux citoyens d’aujourd’hui et
ceux de demain à prendre connaissance d’eux à partir des documents y relatifs.
L’histoire
et le temps ne pardonnent jamais, ils s’ajoutent et se complètent pour exécuter
des entrevues afin de mettre à nu ou dévisager tous les hommes,
particulièrement ceux entre les mains de qui l’avenir, le progrès et le développement
du pays est réservé. C’est la plus grande volonté et le plus grand acte de
sagesse de s’oublier au lucre des intérêts de la nation, mais la déception est
bien vite comprise et vue du moment où la négligence et la désobéissance
patriotique se font sentir et entendre en tout lieu et en toute occasion.
Etant
vides de théorie politique ou par impossible d’être de très mauvais élèves aux
directifs des hommes qui ont déjà vécu leur temps de gloire et de prospérité
politique au cours de l’Antiquité, nos politiques haïtiens n’ont rien de sérieux
à présenter à la nation si non que de la ternir et la trahir par toute une série
d’interventions et d’actes médiocres entrepris contre les vœux de notre mère
patrie. Et si ces hommes arrivent à appliquer certaines des théories politiques
déjà élaborées, à la lettre, ce sera une déformation ou un très mauvais choix
contre la culture de chez nous.
Le
président Estimé a menti au peuple d’avoir annoncé des changements à apporter à
l’égard du pays, François Duvalier, se convertissait en médecin de campagne, Faustin
Soulouque est choisi malgré lui, malgré le peuple, Paul E. Magloire trahi la
volonté du peuple ; arrêtons, quel constat fait-on sans prendre en ordre
ou choisir le tout de nos chefs d’Etat dans ce présent paragraphe ? Tous,
ne travaillent que pour accéder au pouvoir. Tous, ne favorisent qu’un discours
dissimulateur au nom du pays pour démontrer leurs générosités sans fin, pourtant,
celles-ci ne sont que des stratégies pour accéder au pouvoir.
Après
l’indépendance nationale, l’on croyait que la mentalité de nos politiques
allaient se changer, surtout, quand les cicatrices des coups de fouet les rappelaient
la barbarie et la sauvagerie de leurs maitres d’antant. Par ailleurs, la même
logique de prendre et de consolider le pouvoir persiste encore. C’est le cas de
la négligence du père de la patrie haïtienne, qu’en dira-t-on, qui cherchait à
mener une vieille politique sans science ayant causé à tout jamais sa
disparition sur la terre.
Peut-on
considérer tant de rimes commis par nos hommes politiques comme un chemin à parcourir
vers la vraie liberté et la vraie démocratie ? Peut-on pratiquer la
politique sans causes profondes du respect de la valeur et de l’identité du
pays ? Qu’en est-il de la volonté populaire ? Qu’espère-t-on d’une
politique traditionnelle ? Des réponses à ces interrogations n’ont pas
d’importance à mesure que la routine politique de chez nous remplace les bonnes
techniques et méthodes à suivre pour se faire connaitre comme une voix dont la
force est grande à la défense des causes justes et sérieuses de la nation.
Les
remarques sont visibles et viennent d’être déjà envisagées. Il reste à préciser
au passage les caractéristiques des idées politiques haïtiennes avant de
demander à nos dirigeants soit de laisser le pays sans autorités soit
d’accepter de bien faire cette science, si non, la préférence serait de laisser
le pays entre les mains des saints. Mais en réalité, qui sont-ils ?
Les
idées politiques haïtiennes présentent, de génération en génération, le même contenu,
les mêmes traits caractéristiques, dont :
-
La violence
-
Le coup d’État
-
L’éviction
-
La manigance
-
L’ingérence
-
La manipulation
-
L’arrogance
-
L’intolérance
-
La peur
-
Etc.
Cette
liste de traits caractéristiques de la politique d’Haïti est très loin d’être exhaustive
et bien d’autres traits spécifiques peuvent s’y ajouter afin de prouver que
notre système politique est celui se fondant sur le mensonge, le désordre et le
mépris du vote de la population.
Et
jusqu’au moment nous émettons ces approches, le pays vit encore sous l’égide de
l’inconstitutionnalité, sous la faveur de l’émotion et des intérêts personnels.
L’Exécutif oublie son devoir, le judicaire méprise sa mission, le législatif
vend sa conscience au détriment de son mandataire.
C’est le chaos, c’est le désordre, c’est le règne de la fragilité de la
politique, c’est un défaut à corriger. Si peu que cela puisse paraitre, il contribuera
ou participera à la reformation de l’esprit et de la mentalité des politiques
de chez nous.
Si
les trois pouvoirs se dissocient pour de bonnes causes en pensant au principe
politique de base de Montesquieu se disant :’’ Que le pouvoir arrête le
pouvoir’’ ; cela est bon, cela est agréable. Mais, Dans le cas contraire,
le pays, les citoyens paisibles en paieront les conséquences les plus
terrifiantes. La théorie de l’indépendance des pouvoirs est déjà élaborée et émise,
il ne reste qu’à l’appliquer à la lettre pour le bien être de la collectivité.
Dans
un pays où le système politique est en nette régression ou fragile, il faut attendre
et espérer à des conditions de vie très difficile qui compromettront l’avenir
de ce pays et celui de ses citoyens. Donc, pour le cas de notre cher pays, bâtissons
notre système politique à la dimension du respect des lois haïtiennes qui
s’inspirent de nos mœurs, de nos habitudes et de nos aspirations pour qu’enfin ce
système réponde aux moindres aspirations des filles et des fils de la nation haïtienne
qui nous a vus naitre, grandir dont les seins nous nourrissent pour servir la
patrie avec dévouements et désintéressements jusqu’aux sacrifies.
9 hres 43 P.M
14/10/2014
BOLIVARD Delcarme,
Av. Ms. Anth Sc. |
vendredi 15 août 2014
Importance de la Communication via NESA
encrejournal |
De
telle approche, nous pouvons vraiment comprendre l’importance de la communication
dans l’existence de l’être, particulièrement de l’être humain destiné à vivre
en société. Ce facteur d’échange d’informations est extrêmement passible voire
fragile selon son usage, car, il peut contribuer à toute sorte de danger aussi bien que de progrès et de développement.
Donc,
il faut admettre que la communication dépendamment de ses fonctions visées,
joue un grand rôle sur le plan social puisqu’elle permet aux citoyens de se
connaitre, de s’identifier par un processus de transmission des approches
communes.
Il
est à considérer le rôle de la communication au niveau de la société humaine
afin d’établir un contact, une relation de compréhension et de vivre ensemble chez
les genres humains.
Sans
la communication la politique d’un pays est sans effet et comme principe de la causalité,
tous les autres facteurs de la vie courante seront dénués d’importance par la
seule raison que ce processus ne se prenne pas en considération. Or, la
communication entraine ou engendre un bénéfice de promotion pour l’ensemble des
réalisations d’un gouvernement en place. C’est ce qui fait d’elle, un outil
participatif dans les strictes démarches du développement d’un peuple.
En
effet, que ce soit sur le plan religieux et autres, l’importance de savoir communiquer est un atout visant
le progrès, la durabilité des valeurs à transmettre à tout jamais. ‘’ Savoir communiquer’’ se considère comme un vecteur d’épanouissement
objectif.
Aussi,
est-il demandé de savoir communique
afin, non seulement de s’écarter des communs des mortels qui se communiquent
d’une façon contraire à celle réservée à l’être humain. Pourtant, on doit
savoir que le ‘’savoir communiquer’’
s’apprend de bonne manière et dans de très bons endroits sous les lèvres des
connaisseurs ayant l’âme forte dans le domaine en question.
Ainsi,
se propose la Novelle Ecole des Sciences
et des Arts (NESA) par une méthode
adaptée à la transmission du ‘’ savoir
communiquer ‘’ de permettre à tout un chacun d’avoir du sel dans la façon de parler et du même
coup d’apprendre à savoir que ce n’est pas ce que l’on dit qui compte mais,
c’est la manière de le dire. Donc, pour être bien accueilli et apprécié dans le
domaine de la prise de parole en public
sous une langue légère à l’ampleur du duvet de l’oiseau, accrochez-vous aux
formations en communication qu’offre NESA.
BOLIVARD D. 15/08/2014
mardi 29 juillet 2014
Confus...
Confus de mon origine,
De ma racine, de ma race,
De mon continent, de mon histoire,
De mon peuple, de ma famille,
De mes aïeux, de mes richesses.
Confus d’eux, d’eux qui ne me
connaissent pas.
Confus de la couleur de ma peau,
De la noirceur de ma peau,
Du blanchissement de mes cheveux,
De ce que je suis Homme ;
Dépaysé, malmené, mal vu,
Battu jusqu’au sang.
Confus de mes voyages lointains,
Des discours discursif portant sur la
division,
De ma position sociale,
De ma volonté, de mes troubles,
De lui qui méprise la sueur de mon
front,
Lui qui n’a aucune différence de moi.
Confus du sens de la démocratie
Comme vecteur de liberté, comme facteur
d’égoïsme.
Confus du thème ‘’Libéralisme’’,
‘’Anarchisme’’, ‘’violence’’, et
‘’guerre civile’’.
Confus de la valeur du pouvoir,
De l’autorité insensé, crevée par
l’orgueil de diriger.
Confus de l’existence des dieux,
Du Dieu miséricorde Dieu.
Confus de leur croyance, de leur foi.
Confus de ce qu’ils me donnent comme
Sauveur,
Comme libérateur de mes assouplissements.
Confus des ethnocides utilisés contre ma
culture.
Confus du concept ‘’Barbarie et
Sauvagerie’’
Dont nous sommes victimes en tout temps.
Confus d’établir la véracité de cette
approche.
Confus de croire en leur discours
discriminatoire.
Confus d’admettre qu’ils le soient mieux
que nous
Pour les moyens d’usage à nous y
retirer.
Confus, confus, oui confus.
Confus de l’aide laide malhonnête
Qu’ils nous envoient comme peuple.
Confus de croire que nous périssions
tous,
Egorgés pour avoir cru que nous sommes
des Hommes
Et qu’à cet état, nous devons vivre
comme tous les Hommes.
BOLIVARD Delcarme, M. Anth.
Sc., Av
27/07/2014
|
jeudi 6 mars 2014
lundi 27 janvier 2014
mercredi 8 janvier 2014
L’État haïtien, est-il souverain ?
encrejournal |
A
|
u lendemain de
l’indépendance nationale, la jeune nation est formée, le jeune État haïtien est
en construction. C’est l’ouverture d’une nouvelle page d’histoire dans la vie
de l’homme haïtien qui, après une longue période d’esclavage infernal, se voit libéré
de ses entraves et travaille pour garantir cette indépendance combien
remarquable aux yeux de l’humanité.
De grandes idées
sont émises à la défense de cette nouvelle fierté de race afin d’assurer son développement
socio-économique et son progrès politique. Ces idées de prospérité traversent
l’esprit de chaque chef d’État haïtien en partant de l’Empereur Jean-Jacques
jusqu’au président Martelly. Ces hauts fonctionnaires que le pays connait, évoquent
toujours l’idée selon laquelle Haïti, est un État souverain soit pour être indépendant
depuis 1804 soit pour être dotée d’une Constitution.
Par ailleurs, bien des questions méritent d’être
soulevées sur l’approche ci-dessus afin de savoir la nature ou le sens de la
notion de ‘’Souveraineté’’ d’un
pays.
Qu’est-ce que la
souveraineté ? Qu’est-ce qu’un État souverain ? Comment le
reconnait-on ? Peut-on parler de ‘’État souverain’’ dans le cadre d’Haïti ?
L’ensemble de
ces questions va nous permettre de nous pencher sur la réalité du pays afin de répondre
particulièrement à l’interrogation du sujet.
Définitions du concept ‘’souverain’’
Jean Bodin, dans
‘’les six livres de la République’’,
essaie de donner pour la première fois une interprétation au concept souveraineté
qu’il qualifiait, loin d’être seulement une puissance de commandement
militaire, ni un pouvoir de vie et de mort’’, mais, elle est une puissance absolue et perpétuelle
d’une république, c’est-à-dire, la plus grande puissance de commandement. Pour
Bodin, la souveraineté n’est limitée en puissance ni en charge à un certains
temps.
Pour Louis Le
Fur, la souveraineté est la qualité de l’État de n’être obligé ou déterminé que
par sa propre volonté, dans les limites du principe supérieur du droit et
conformément au but collectif qu’il appelé à réaliser. Peut-on attribuer cette
approche définitionnelle à État haïtien ?
La Constitution haïtienne en vigueur
L’État souverain
n’agit que selon sa propre volonté. Dans le cas d’Haïti, le pays n’agit presque
pas souvent dans la prise de décision devant engager la nation. C’est
l’occasion pour de grandes puissances néocolonialistes d’intervenir soit direct
soit indirect dans les affaires concernant la nation.
Cela tend à
expliquer que l’État haïtien perd souventefois l’autorité et le contrôle de ses
propres situations. Cette mauvaise démarche lui envoie jusqu’à la faveur de la communauté
internationale.
On sait que la Constitution
d’un pays est la loi principale de celui-ci lui permettant de bien gérer et garantir la vie des citoyens. Donc, il
faut toutefois se référer aux thèmes de certains articles de la Constitution haïtienne
en vigueur pour déterminer l’idée du législateur en ce qui se rapporte à l’État
haïtien prétendu souverain :
Art. 1- Traitant
l’aspect de la souveraineté de l’État haïtien
Art.2- Positionnant
la capitale d’Haïti
Art.3- Traitant
la question du drapeau haïtien
Art.4- Exposant
l’hymne national
De l’art. 5 à 7,
on traite la question de la langue, de la monnaie et de la culture haïtienne.
Ces articles ne
font pour autant qu’embellir cette Constitution. Cependant, les principes
constitutionnels de tous les pays doivent être mis en application afin de
garantir et protéger la vie nationale, et lesquels principes dictent ce qu’il
faut faire ou ne pas faire. C’est ce que prône de manière générale le droit
constitutionnel allemand quand il stipule que la souveraine est ‘’la compétence
des compétences’’ (Kompetenz-kompetenz).
Cette idée peut
s’élargir quand on sait qu’il existe le libéralisme politique de la théorie
d’un État gendarme minimaliste. Cependant, les compétences d’un État souverain
s’acquièrent quand cet État s’exerce dans des domaines capables de contribuer
au bien-être des citoyens, et c’est-ce qu’on appelle ‘’Fonction régalienne’’.
Fonction régalienne
- la sécurité extérieure : la diplomatie (prévention) et la défense nationale (armée en cas de conflit) ;
- la sécurité intérieure : la police, la loi (définition de normes juridiques) ;
- la justice ;
- les finances : monnaie, collecte des impôts, et contrôle des marchés financiers.
La sécurité extérieure
La
sécurité extérieure comporte deux grandes phases pour un pays :
1 La diplomatie qui est une sorte de
prévention pour un État.
2
La défense nationale, qui se rapporte
à l’armée en cas de conflit, des risques et désastres.
Haïti
aujourd’hui est très pauvre sur le plan de représentativité à l’extérieur. Nous
avons une diplomatie très faible, nous dirions qu’elle semblerait n’être même
pas existée. Cette faiblesse diplomatique du pays entraine une décadence sur le
plan de la valorisation de l’être haïtien à l’étranger et le mépris de nos
compatriotes ici et d’ailleurs. C’est le cas pour l’heure de la répression
sauvage et terrible des dominicains qui tuent et humilient nos frères et sœurs
sans que la diplomatie haïtienne ne dise mot.
La
déportation de certains haïtiens, l’humiliation de nos confrères et consœurs
dans des pays d’outre-mer, sont des actes barbares qui auraient du se stopper
sous l’intervention de notre système diplomatique. Mais, en avons-nous
vraiment ? Cela reste à désirer.
La sécurité intérieure
La
sécurité intérieure doit être également assurée par l’État. Cela explique que
l’État souverain doit prendre en charge la sécurité sociale des citoyens qui
est liée à plusieurs chaines de pensée, dont : la sécurité alimentaire, la
sécurité sanitaire, la sécurité environnementale etc. Donc, la sécurité intérieure
d’une société garantie et protège la vie des citoyens et leur empêche d’évoluer
dans un climat de peur et d’angoisse.
Dans
le cas d’Haïti, nous constatons que cette culture n’est pas applicable,
c’est-à-dire, la sécurité intérieure est vouée à la merci de Dieu. L’État haïtien
ne prend pas en charge la sécurité intérieure où tous les citoyens sont
victimes de toute sorte d’insécurité au sein de la société haïtienne. Alors,
compte tenu l’inapplication des principes de la sécurité intérieure à Haïti,
peut-on avancer que cet État est souverain ? Admet-on de parler d’un État
souverain où l’insécurité de toute sorte fait rage?
La justice
Rendre
justice à qui justice est due, est l’un des éléments qui donne naissance à un
État souverain. Jean-Jacques Rousseau l’a bien expliquée dans son ouvrage titré
‘’ Du contrat social’’, dans lequel l’auteur retrace l’importance de la
justice au sein de la société à l’égard des citoyens assoiffés d’une justice équitable.
Alexis
Tocqueville, dans son ouvrage ‘’ De la démocratie en Amérique’’ invite aux
concernés à rendre une justice de même qualité aux citoyens dans la mesure où
l’on souhaite parler de la démocratie. Cela sous entend qu’il y a une jonction
entre la démocratie et la justice, ce expliquant que la meilleure démocratie
doit avoir pour fondement la justice sociale.
Or,
il semblerait qu’à Haïti, le concept justice n’a pas le même sens que pour bien
d’autres pays. À Haïti, ce qui est juste est injuste et ce qui est injuste
n’est pas juste. Cela veut dire que le principe qui veut que la justice soit
pour tous, n’est pas respecté.
Bien
des cas ponctuels peuvent vérifier cette approche sur la situation contestable
de la justice haïtienne, tels : Arrestation illégale du député en
fonction, Arnel Bélizaire, séquestration de Me André Michel, pour ne citer que
ceux-là.
Dans
un pays où la justice est donnée aux plus capables, ou vendue à la grande
poche, tel est le cas d’Haïti, peut-on attribuer le titre de souveraineté à cet
État ?
Les finances
L’isolement
sur le plan social est une cause de l’échec de toute société. Ainsi, les
citoyens doivent s’entraider, s’interagir pour permettre à l’évolution sociale
de se réaliser comme cela se doit ou de manière que les gens qui s’y habitent,
sentent un air d’espoir. Tout cela favorise aujourd’hui, le principe de la
mondialisation et de la globalisation.
Cependant,
mis à part la théorie des deux concepts précités, chaque État doit conserver
son autonomie tant sur le plan politique, social, éducatif que sur le plan
économique. Ce dernier doit être envisagé dans toute son intégralité pour
permettre à un État d’être souverain économiquement parlant.
Si
l’on se réfère aux aspects financiers d’Haïti, on y verra des faiblesses énormes
permettant à ce pays soit de s’endetter
envers d’autres pays soit de n’être pas capable de répondre aux besoins de la population.
Cela s’explique à travers le budget national, plus de 60% sont versés par l’étranger.
La majeure partie des 40% sont donnés sous forme de prêt, et le pays (Haïti) ne
peut même survenir à ses besoins primaires. Or, il est de principe ‘’qui finance commande’’. Donc, il faut
attendre à un contrôle strict de l’étranger sur les affaires d’Haïti pou avoir
investi dans le développement de la nation.
Autres compétences
À
ces domaines traditionnels de compétences se sont ajoutés (liste non
exhaustive) :
- l'instruction ;
- la santé ;
- les politiques sociales : logements, sécurité sociale, cohésion sociale, emploi : prise en charge du risque chômage, des accidents de travail… (à noter qu'en France, par une particularité historique, une grande partie du risque chômage est prise en charge par les partenaires sociaux) ;
- l'environnement : installations classées, catastrophes naturelles, biodiversité…
- la culture : c'est un point sensible pour quelques pays ; la France défend le principe de l'exception culturelle, tandis que les États-Unis souhaitent répandre ‘’l'american way of life’’.
Conclusion
L’étude
que nous venons de réaliser sur les éléments qu’il faut pour parler d’un État
souverain, est loin de nous permettre de considérer l’État haïtien comme un
État souverain. On croit qu’avec l’indépendance seulement l’on peut parler de
l’État souverain en oubliant ou ignorant qu’il y a un tas d’exigences faites
par le concept de la souveraineté.
En
fait, si l’État haïtien est indépendant, dirigé et protégé par une
Constitution, il est de très grande distance à attribuer ou considérer cet
État comme un Etat souverain. Alors, l’État
souverain, est-il dans les discours ou dans les actes ?
08/02/2014
BOLIVARD Delcarme, Licencié en Droit, M. Anthr. Sc.
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