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près la présence de plusieurs centaines de prétendus soldats des Forces Armées d’Haïti sur le territoire national au cours du mois de mars 2012, l’élan de la conviction tient place à la revanche d’un corps démobilisé suite à l’arrêté présidentiel de l’ex président Dr. Jean-Bertrand Aristide; renverse l’atmosphère et s’agrandit comme de mauvaises herbes. Et les partisans de ‘’fanmi lavalas’’ se hissent l’étendard en pleine fête de la constitution du 29 mars 1987 dans le nord du pays particulièrement à Cap-Haïtien.
Regroupés au haut de vertières, précisément dans la cour Ministère de l’Agriculture branche nord, les soldats prétendus remobilisés bénéficient de la validité sociale pour être bien accueillis par la population du Cap-Haïtien.
Vêtus de long vert d’olive, ils se donnent rendez-vous à la rue 5 et 6 f dans la ville du bâtisseur de la Citadelle La ferrière, Le Roi Henri I, pour donner un coin de presse, du même coup pour participer à la commémoration du 25 ème anniversaire de la constitution de 1987.
Un cortège de plusieurs voitures aux vitres fumées et blindées sillonnent les rues pour arriver à la Radio Télé Vénus où le coin de presse devra se donner. Le leader du Front pour la Reconstruction Nationale, Guy Philippe, prend les devants pour mener les soldats en bon commandant comme il a fait vers les années 2004 question de chasser les ‘’lavalasiens’’ sur la scène politique haïtienne.
Bien cagoulé, l’ancien commissaire Guy Philippe salue en soldat la population qui était déjà à l’attente de ce grand jour sous les pieds des héros de l’indépendance à Vertières. ‘’Nous sommes venus aider la nation et la placer dans un climat de sécurité’’, affirme le leader du Front pour la Reconstruction Nationale. ‘’La MINUSTHA doit quitter le pays’’, continue-t-il.
De l’autre côté, les partisans de ‘’fanmi lavalas’’ se regroupent à la proximité du rond point de pont neuf pour présenter leur cahier de doléance axé en grande partie sur le respect de la constitution du 29 mars 1987. Tambours en bandoulière, ils chantent et dansent tout en demandant à l’État haïtien de rendre sérieux le dossier de ‘’l’école gratis’’ et le paiement des professeurs, des directeurs qui travaillent à cette fin depuis bien des mois.
Le deuxième sénateur du nord, Jean-Charles Moïse, présent en la circonstance continue de soutenir ses révélations se portant sur la double nationalité présomptive du président Michel J. Martelly et lance des flèches sans ambages. ‘’Nous demandons au président de donner une chance au pauvre peuple haïtien qui ne peut plus souffrir ‘’, a-t-il déclaré.
Les partisans de ‘’fanmi lavalas’’ ont profité de l’occasion de produire des graffitis, et lancé des propos incongrus au président de la république qui, d’après eux refuse de collaborer avec les parlementaires.
Arrivés à la Fossette, une des banlieues de la ville, zone de ‘’pont neuf’’ sur la route de l’aéroport, la situation était transformée. Les lavalasiens et quelques membres des Forces Armées d’Haïti s’affrontent mais, interrompus par l’intervention de la police nationale.
Des pneus enflammés, des jets de bouteille, sont des actes retenus en pleine célébration de la 25 ème existence de la constitution du 29 mars 1987 à Cap-Haïtien.
Bon nombre de la population se déplaçaient, certains pour les Forces Armées d’Haïti et d’autres, pour ‘’fanmi lavalas’’. Mais, qui remportera la victoire dans cette lutte d’intérêt personnel ? Seule la constitution du 29 mars 1987 peut répondre en silence à cette question au cas où elle cesserait d’être piétinée et d’être considérée seulement quand les intérêts personnels sont menacés.
29/03/2012, BOLIVARD Delcarme